Comme ce piano, tu vois.. Il glisse vers le bas. Comme une table mise dont la nappe est tirée. Par le chien, le bébé.. Par n'importe qui.. Un ralenti de cette scène montre la magnificence du mouvement. çà glisse, puis bascule. Se brise plus bas en des milliers de fragments. Se brise si élégamment. Les musiques sont tristes ce soir. Le vide est revenu. Toujours plus grand, avide de manger la chaleur.
Il s'appelle David.
Il s'appelle comme çà et il me fait dangereusement vacillé sur mes appuis. Il n'est pas beau. çà non, il n'est pas beau. Je vacille. J'ai peur de tomber. Heureusement que le départ est là. Je vais couper court à tout. Et puis ne pas lui laisser une seule chance. Le laisser fuir. 4 semaines, c'est long. C'est la coupure redoutée. La coupure qui sera fatale. Je veux qu'elle le soit. Je suis tellement près de tomber. Je ne peux pas le faire.
Mais le trou s'agrandit à l'intérieur. Je n'arrive pas à le combler. Il s'est effondré au milieu, creusant un peu plus. Taillant dans mes réserves de chaleur, dans mes réserves d'ignorance, de relativisation, taillant brutalement la part du roi. Me laissant pantelante et toujours plus amère et triste. Tout çà n'est qu'une mascarade. Chaque mot qu'il prononce est un crève coeur. Pas pour lui, non. Lui, il joue. Mais moi, je joue et je perds. Je joue un rôle que je déteste. Mais que j'ai envie de jouer. Pour faire "comme si". Faire "comme si" je n'étais pas aussi désespérément seule et paumée.
Je mens aux autres dans l'espoir qu'ils me permettent de me mentir. Je mens dans ces instants de faiblesse. Avec ce pull. Je mens avec un pull.
C. est heureuse, elle a changé. Je me suis sentie si .. rejetée .. (xD) Elle parlait à tort et à travers, ne m'écoutait pas. Bref, je faisais pitié. Lui faisait pitié et me faisait pitié. Et j'aime pas la pitié. Sous toutes ses formes.
Je ne sais pas si son départ me fait inconsciemment retombée pour qu'il revienne. Je doute.
Mais voilà, la solitude n'aura pas de fin, bon dieu! .. J'ai réalisé que la fac allait être .. pénible pour se faire un cercle de relations. Et encore plus pour se trouver un Amoureux. Il faut que je travaille tellement sur moi.. Que j'arrête d'avoir cette peur débile et ces a prioris à la con.
Personne ne croit à mon challenge. Personne. Ils sont tous là à sourire, désabusés. A ricaner ou à lever les yeux au ciel. Ils n'y croient pas. Je me lèverai pour la mer, nom de Dieu. Ils ne me croient pas, n'y croient pas. Rien, que dalle, nada.
J'ai réalisé aussi qu'autour de moi, il n'y avait que le vide. Si peu de gens pour combler l'espace. Un cercle désespérément ridicule en numéros. Je veux devenir superficielle. Je voudrais avoir une vie "normale", quoi. Oublier un instant à quel point je peux être différente.
Rien ne sert à rien.
J'ai besoin de vivre tout çà. çà crève et pourrit au fond, toutes ces réserves.
Vivre.
Et arrêter de survivre.
Et arrêter de survivre.
Little Girl ♪
Pourquoi vouloir éloigner ceux qui t'approches ? pourquoi laisser ce D. se rapprocher pour ensuite s'enfuir ainsi ?... si tu ne peux maitriser cette peur d'aimer... tu ne pourras pas sortir de ta solitude...
on peut être seule et entourée par des gens.. mais seule au fond de soi quand même..
bon courage et bon voyage, j'espère que ces 4 semaines te permettront de te sentir mieux
bisous