Le doute, le silence, le dégoût.
La colère, la frustration, la solitude.

L'enfer de mots qui ne passent plus les lèvres.
L'enfer des mots qui s'essoufflent sur la langue.

Le doute, le silence, le dégoût.
La colère, la frustration, la solitude.

On s'est perdu.

J'ai les cheveux qui bouclent. Ils sont blonds d'automne.
Il a fait froid aussi. J'ai eu envie de collants, de bottines et de grosses écharpes en laine.

J'ai envie de m'habiller comme j'aime m'habiller dans ma tête.
J'ai envie d'avoir le corps de cette femme que j'ai vu hier.

22h47 est une heure sur laquelle je tombe chaque soir.
A-t-elle une importance ?

La collection H&M me plaît. J'ai envie d'un trench.
Pour moi. Pour m'aimer un peu.

C'est. Tellement. Dur.

Je me suis dit d'un coup, plutôt évidence, qu'il fallait que je parte.
Pas d'ici ou pas de là. Mais qu'il fallait que je parte.
Que je me sente enfin mieux.
Que je sois enfin moi et que les gens comprennent la personne qu'ils ont en face d'eux.

Ici, dans Paris, je suis noyée.
Je ne me sens pas Parisienne. Je ne suis pas Parisienne.
Je suis d'Ailleurs. Une autre ville, un autre village.
Une île, un soleil, une mer ou un Océan.
Cet été, il faudra que j'essaie, d'accord ?

Il faudra que je fasse ce que je voulais faire cet été.
Je prends une ville, un village.
J'attrape une location et je m'enfuis.

Merde, des expériences de vie.
J'en ai aucune. Rien.

Moi, j'ai peur.
Je suis d'Ailleurs.