Perspective.Univers

Ebauche

On a beau dire, cette année va être une année compliquée. Au niveau choix. Au niveau Futur. Au niveau dépassement de Soi. 2010 était une mise en bouche où j'ai bien pleuré, bien sué, bien galéré, bien vaincu aussi. Il faut le dire. Une fois passée, 2010 n'a pas eu la même saveur que les 20 autres années passées ici bas. Une saveur bien plus âcre, bien plus forte, bien plus amère. Bien plus impressionnante. Une sorte de grand cru intermédiaire. Une sorte de terre inconnue découverte. Entre découverte, devrais je dire. 2011, chiffre moins élégant, s'annonce encore plus dur. çà fait un moment que je me dis qu'il faut que je l'écrive quelque part. 2010 n'a rien eu à voir avec toutes les autres années avant.

Oh non.

Histoire de Moi, le Lundi 3 janvier 2011 à 16:00.

Je ne sais même pas pourquoi je viens ici. 
Je suis très fatiguée. Epuisée même. C'est chaque jour pire que le précédent. 
Mais ce sont les fêtes. 
Pour le reste, j'ai oublié. 

Histoire de Moi, le Dimanche 26 décembre 2010 à 11:30.

Et, ce soir, c'est une grenouille qui m'a fait mal.

Il faut que je parte

Histoire de Moi, le Jeudi 23 décembre 2010 à 23:10.

Je ne raconte plus rien, somme toute. Je me suis fermée. Cadenassée à l'intérieur de moi. J'ai tellement peur des traces de doigts sur mes rêves que je les enferme. Ne les ouvre que peu et redoute chaque jour un peu plus de voir ce monde si pénible les casser en mille morceaux. Je me suis perdue, je me perds et je me perdrai encore. En respiration, en pensées, en avis, en volonté. Je n'ai plus rien de vraiment distinct à dire. Plus rien de concret, plus rien de réel. Sinon, une phrase comme " çà peut aller ". Développer ce bout de phrase me parait insurmontable et les contradictions vont bon train. Je ne sais plus parler de moi. Je n'ai plus envie non plus. Seule, je n'arrive à rien mais seule, je me place. Puisque la parole n'arrive plus à mes lèvres et que les mots écrits ne ressemblent plus à ce que je pense. Je ne sais plus parler de moi. Je n'y arrive pas. Et parfois, çà fait trop mal. Je ne sais plus me mettre à nue, j'ai eu trop mal. Tellement mal. C'est trop fragile. çà reste fragile. Je pensais qu'en le laissant au fond de moi, çà pousserait, se fortifierait. Mais non, les larmes et les cris de désespoir muet s'amoncellent. Ne touchez pas à mes rêves. Ne touchez pas à mes rêves. Laissez moi les vivre. Ils sont tout faibles. Ils sont Moi. Ils sont à mon image. Et les donner donne trop de pouvoir. Trop de moyens pour m'écraser, me faire tomber. La confiance. Encore et toujours. Avoir confiance.Et réaliser qu'elle est trop faible. Continuer à essayer de la faire grandir. 
Grandir.

Histoire de Moi, le Jeudi 23 décembre 2010 à 22:20.

Je me suis arrêtée en route. Un petit peu. Pas longtemps. La colère gronde toujours si fort. Je me perds dans mes paroles. J'ai pu envie de parler. C'est mieux. Même les mots que je dis vont trop vite. Des fois, j'aimerais pouvoir m'arrêter et dire. Non, laisse tomber. çà n'a pas de sens. Ici. Ici au moins, çà s'arrête. çà va à ma vitesse. Le clavier m'attend et les mots se bousculent en ordre. çà se pose tranquillement. Ecrire ici, c'est reposant. Vous êtes de l'autre côté du mot de passe. Vous lirez surement ces textes un jour. Mais pour le moment, vous êtes derrière. Et çà me fait du bien. Je suis en lieu connu. Clair et libre et je m'y sens mieux. Moins de foule qui lit. Moins de gens fantômes. Moins de tout. Et beaucoup plus de calme. Les gens rentrent au compte goutte. Un peu à la demande. Un peu à la surprise. Le compte goutte, c'est rassurant. Une goutte après l'autre. Impression diaphane de contrôler l'aléatoire.

Histoire de Moi, le Dimanche 12 décembre 2010 à 14:59.

Et parfois, le silence. Le silence qui s'éternise. En musiques, notes et voix. Mais le silence quand même. Cet arrêt éphémère et utopique. L'arrêt d'une vie qui s'étouffe dans les non sens et les va-trop-vite. L'arrêt du temps d'une respiration. Respire. Allez. inspire. Expire. Laisse pas la vie filer trop vite. Laisse pas les choses devenir grises. Le gris gagne trop de place. Les coutures sont si serrées. J'étouffe par étapes. J'étouffe par silences. Envie de nouveautés et de coups de folie. Envie de plein de petites choses. Envie de t'aider. Comme toujours. Envie aussi de retrouver le sommeil. Envie de retrouver les heures de sommeil. Tu sais, les grandes, les longues. Les éternelles qui font les cheveux fourchus au réveil. Qui font les yeux collés par les pleurs de rêves oubliés. Qui font les traits tirés et pourtant, pourtant, une étincelle nouvelle. Une nouvelle enveloppe. Un nouveau souffle. Une nouvelle énergie. Je m'amoncelle sur mes accrocs et mes raccommodages. Y'a deux m, oublie pas. Qui font une nouvelle vie et de nouveaux fous rires. Je souris tirée, maintenant. Je souris étirée. Je souris claquée. Je suis claquée. Mon corps crie parfois. Yeux noirs et coeur qui explose. Et des fois aussi, il ne dit rien et me laisse marcher. Me laisse m'arrêter en pleine rue. Epuisée. Incapable de faire un pas. Je vois les quelques jours de vacances comme une île où m'allonger.

Je rêve d'un endroit vide. Vide de toute vie humaine. Vide de toute vie faussée. Je rêve, je rêve, je rêve. je rêve de trouver mon coin de paradis. Mon silence parfait. Mon silence qui continuera. Par étapes, soupirs et sourires. Je m'veux seule à deux. Même mes cheveux mentent comme moi. Brillants, ondulés. Au toucher, ils sont si fatigués. Ils sont figés. Trop fatigués. Je ne sais plus dormir. Je sais juste ressentir l'angoisse du réveil. La peur qui n'a aucune prise. Je sais pas ce que je veux, en fait. je veux autre chose. Mais autre chose, qu'est ce ?

Ce mot de passe est un symbole énième. Une énième porte close comme il m'en arrive parfois. Un arrêt temporaire. Un souffle que je reprends. Un arrêt. Un petit arrêt. Je m'arrête là, tu vois et puis, je reprendrais après. Je fais une petite pause. Je vous rattraperai. Ou pas. Je sais pas ce que je veux. J'ai peur d'être déçue. D'être déçue devant mes rêves. Déçue de les toucher du bout des doigts et de les trouver communs. Simples. Gâchés. Voir plus grand. Toujours plus grand. Pour que çà brille au toucher. Que çà soit doux à l'oeil. 

Oui mais suis-je capable de tels rêves ?

Histoire de Moi, le Samedi 11 décembre 2010 à 20:21.

Et puis ce soir, je voulais vous parler d'un projet. Je voulais vous parler d'Into The Wild. Mais j'y arrive pas. Je me suis cassée la gueule. Ma place est pas ici. Vraiment pas. Mais tout n'est pas si noir. Je le savais déjà.. 

Histoire de Moi, le Lundi 6 décembre 2010 à 22:44.

Je pars
ou
Je pars pas ?


 
De toute manière, c'est la merde. Je suis dans la semoule jusqu'au cou. J'ai plein de boulot. J'ai envie de partir. Mais les évènements sont contre moi. Et franchement, çà me fatigue. Ne compter que sur soi, çà serait vraiment le top. Même avec une voiture, j'aurais pu dormir dedans. Mais non. J'ai pas de voiture. Cela me chagrine fortement. çà ne va faire que la.. quoi ? troisième année que je reporte. Mais cette année, j'avais les billets. Le duvet. L'argent. Tout prévu. Pif paf pouf. Juste.. l'élément le plus compliqué à savoir le logement, qui m'a claqué entre les doigts. Le seul élément du plan qui ne dépendait pas de moi. C'est fichtrement frustrant. Nan, mais je progresse. il y a du bon dans ma manière de faire. Je suis sur la bonne voie. Nan, je dis çà parce que.. les graviers, bon sang! Les graviers. Le sable. Tout çà, çà empêche les cailloux d'entrer dans le pot. Or ce sont les cailloux qu'il faut faire rentrer d'abord.  Lyon, c'est du gravier. çà aurait été un caillou dans un autre contexte. Mais Lyon, c'est devenu du gravier. Et j'ai réalisé dans la foulée que c'était un mensonge. J'ai besoin d'un peu plus de temps. Ce n'est que partie remise. Puisqu'on est jeune, et qu'on doit pas penser à notre mort.. :)

Et je rajouterai que je suis fière. Fière de moi. Fière jusqu'à quand, je n'en sais rien. Mais je suis fière. Voilà, c'est dit. Merci.

Histoire de Moi, le Lundi 6 décembre 2010 à 19:11.

Y'a des chutes libres en moi, parfois. Des pronoms personnels qui me hérissent. Des abandons qui se dessinent. J'essaie de faire sans vous, vous savez. J'essaie parce que vous partez peu à peu et que mes mains sont comme de l'eau. Elle s'enroule autour de vous avec le calme tranquille d'une rivière mais n'a pas la force de la rivière en crue pour vous retenir. Ainsi va la vie, me direz vous. Mais çà fait mal. De toujours vous voir sur le départ. A partir loin de moi, habillés de pieds en capes. Alors que moi, je suis chaussons et pyjama en pilou. L'allure débraillée, la bouche pâteuse. Le coup de bluff phénoménal du réveil. Quand les esprits ne sont pas encore correctement agencés et que les décisions sont mâchées comme on mâcherait de la brioche. On s'en va. On sait pas si on reviendra mais là, on y va. Mais.. Mais.. Alors, je tombe comme une pierre à l'intérieur. De temps en temps, la couverture s'en va. Le pansement se décolle et je tombe à l'infini dans la plaie béante qui refuse de cicatriser. Toujours à vif. Toujours à cris. Le plus souvent, il tient, ce pansement. Mais parfois, y'a un Mon qui arrive et je trébuche sur le bord un peu décollé. çà arrache tout. Chute. Tu me demandais pourquoi je m'imaginais à deux. Je m'imagine à deux parce que je ne connais rien mais que j'aimerai connaitre. Le temps où le temps s'arrête pas justement. Où çà continue sur des jours et où le sentiment d'abandon s'éloigne un peu plus loin. Je connais rien que les relations un peu vides, un peu éphémères, un peu mangées par un temps qui passe trop vite. J'ai besoin de temps, moi. Besoin d'un millier de tonnes de temps en plus. Je connais pas la vérité crue. L'instant où toutes les armes sont posées, où la franchise s'amène et où tout se libère. Enfin, je connais. J'ai connu. Connaissais. Je ne sais. Je suis un peu perdue dans les conjugaisons, les aléas et les alinéas. Les faux semblants, les vraisemblablement. Alors, vous partez ou c'est moi qui n'arrive pas ? Je ne saurais dire. Mais parfois, tu vois, il y a des mensonges qui font plus mal que d'autres. Parce qu'ils sont inutiles. Je ne demande que la vérité. Et une certaine confiance. Des mensonges inutiles, ce sont des mensonges qu'on lance à l'autre sans savoir que l'autre connait la vérité. çà m'arrive parfois. Mais la vérité est elle la vérité ? Y'a des questions qui roulent et des propos qui s'entrechoquent. çà fait des sourires et des sentiments tout doux. Je voudrais être à la page pour aller aussi vite que vous. Mais la course m'épuise, mon propre rythme a des ratés quand je le pousse trop fort. Je suis lente. Il faudra que je m'y fasse. Et il y a une chanson qui a résonné sur tous les murs de l'appartement ce matin au réveil. Une chanson d'été.

Histoire de Moi, le Samedi 4 décembre 2010 à 15:03.

Alors, ouais. On écrira en gros. Des lettres détachées et branlantes. Un peu comme le lit d'hôtel. Demain, je me casserai la gueule sur le verglas. C'est écrit dans les putains d'étoiles qui scintillent en haut. Faudrait que j'aille me coucher mais je ne résiste pas à venir dégueuler encore une fois ici toute l'inutilité de ma petite vie minable. Faudrait que je la vive pour moi, hein. Il m'a complètement saccagée, ce con. Il faudrait que je dératise. Ouais, voilà. Que je dératise. Que je dise à ceux que j'aime combien je les aime. Combien j'ai besoin d'eux. Et aux autres, que je leur dise à quel point, j'ai envie de les tuer. Me faire autant mal. Sans le savoir. Le froid, on le voit pas. Et pourtant, il m'a cassé les doigts, les coudes, le nez. Toute la journée. Les essuies-glaces, sur les lunettes, c'est vraiment un truc à penser. Alors j'écris à nouveau tout en bloc. Sur un design qui m'apaise. Un design à la con que d'autres trouveront le moyen de critiquer. Vous voyez, je ne suis rien. Rien, du tout. Que dalle. Faudrait que je vive pour moi. La solitude, elle est fausse. Je connais des gens. Mais la solitude, elle est là. Le silence radio. Les gens qu'on connait mais qui sont pas là. J'vous appellerai à l'aide, les genoux dans les neiges, mes mitaines au fond des poches. J'vous appellerai. Quand j'aurais moins mal. Tu as tout pourri. Tu t'en fous. On existe pas. Tu mets la pierre sur le dos des autres pour jouer les égoistes en puissance. J'aurais pu te le cracher à la gueule mon Je t'aime. çà oui, j'aurais pu. Mais la fierté a tenu. Et quand j'ai roulé boulé sur le sol, KO par ton insouciance et tes mensonges, j'ai même pas pensé à te le dire. J'avais pu de forces. Je m'étais vidée. La semaine va être longue. Dure. Nulle. J'étais sur le dos, je mangeais de la neige. Et tout tourbillonnait. J'ai trop pleuré pour toi. J'ai trop rêvé pour toi. J'ai trop cru pour toi. J'ai trop espéré pour toi. J'ai trop.. dépensé pour toi. Pas d'l'argent que j'parle ici. çà non. J'parle de temps, d'émotions, de forces, de vaillance. Fallait être vaillant. J'ai appris chaque jour. Et puis j'ai laissé tombé. Te tenir à bout de bras alors que tu veux juste te trainer par terre. J'ai trop tiré sur tes vêtements pour te mettre droit sur tes jambes. Maintenant, elle sera là pour toi. T'auras compris tout seul, le déclic qu'il fallait et puis, tous les deux, vous construirez un nouveau truc. Moi, j'vais aller. J'vais faire aller. J'vais me fatiguer le coeur et les yeux un peu plus. A chercher qui aimer. A chercher tout court. M'fatiguer le corps à courir, nager. Arrêter de manger. Arrêter de pleurer. Retrouver une peau douce. Taillader mon visage. Ne pas toucher à mes veines. Nan, je mange de l'espoir à la petite cuillère. En intraveineuse. En surprises dans les métros. En coups d'éclats de rire sur les trottoirs. Je gogolise une situation qui me fait hurler à l'intérieur. Comme si t'étais pas assez loin déjà. Non, çà tombe bien. C'est ma semaine de merde qui commence. J'aurais pu la passer sous les couvertures. Je vais juste appeler à l'aide dans ma tête. L'écrire ici. Occuper les secondes et les minutes. Bétonner les brèches. Et c'est toujours le positif qui me saute aux yeux. C'est sur le skaï orange que je réfléchis le mieux. C'est dingue. L'envers positif d'une situation de merde. Pour moi, je le vois pas vraiment. Mais j'ai appris. Et depuis, çà s'arrête pas. Cherche, cherche, cherche. Il me faudrait un volant sous les doigts. Un chauffage et des dizaines de CD. La route ou les autoroutes. La nuit ou le jour. Me faudrait le bord de mer, comme le bord de montagnes. Me faudrait une fuite en avant à la con. Me faudrait une extraction. Il faudrait. Me. J'fatigue du coeur, du ventre et des membres. j'ai qu'envie de pleurer pour rien. " Qu'est ce qu'il t'arrive ? " " Rien. J'appelle à l'aide. je controle rien et je me casse la gueule. Mon humeur est en verglas. çà glisse. toujours plus bas. "

Et " je reste là " est une phrase pour toi. Une phrase de réconfort et de certitude. Mais aussi une phrase à chaines. Une phrase de merde qui montre à quel point, mais à quel point, tout ce que je vis, fais, pense ou dis, ne sert à. Rien.

Histoire de Moi, le Lundi 29 novembre 2010 à 21:48.

Je pleure sur l'ordinateur. Je pleure dans la rue. Je pleure sur mon livre. Je pleure sur mes cours. Je pleure, je pleure, je pleure. Semaine de Gros Sanglots, bienvenue. ( et comme prévu, cette semaine va être une semaine bien dure,. Cours en pagaille, exposé en anglais, dossier, TP.. )
 

Histoire de Moi, le Lundi 29 novembre 2010 à 14:09.

C'est un bloc. Un bloc compact qui m'a écrasé les côtes quand je suis sortie dans la neige. Ca y est, il a neigé pour de bon ici aussi. Une petite couche de cinq centimètres, je dirais. çà craquait sous mes pas quand je courais pour attraper un bus que j'avais déjà raté. J'ai du mal à respirer, le vent est glacial. Et ce bloc ne quitte pas mon plexus solaire. il tient aussi le fond de mon ventre. Me fait mal. Ce bloc, il a un nom comme .. mélancolie. Ou Solitude. Oui, voilà.
Une solitude bien compacte.
Une mélancolie bien tenace.

Je me sens seule. Le manque de sommeil aidant, je suis terriblement grognon.
Mais je me sens seule. Terriblement seule. Mais une fausse solitude, tu vois. F. a pensé à moi ce matin, dans son message. J'en ai envoyé quelques autres dans le froid. Et puis je reçois d'autres sms. D'autres appels. D'autres entrevues. Des surprises qui me font chaud partout. Mais je me sens seule. C'est une fausse solitude. Et je crois bien que c'est la pire.

Celle qui parait pas vraie quand on la dit. Parce que. Y'a elles.
Mais çà change rien au froid que je ressens. J'aspire à autre chose. Il me manque un truc. Le vide de la solitude rempli. Surement.

çà fait quatre ans que j'ai quitté le lycée. Quatre ans que je traine dans la même fac. A voir presque les mêmes gens. A faire les mêmes apprentissages chaque année. Ou presque. Tout est dans le presque. Quatre ans qu'avec A., on se dit que çà sera pour Bientôt. Tu sais, le gars trop magique, parfait. Qui nous rendra encore plus Bisounours et encore plus décalées. Quatre ans. Quatre.

C'est n'importe quoi. Rien n'a changé. Quatre ans. Je sais pas si vous pouvez bien vous rendre compte comme moi, je me rends compte.
Le côté vain de l'histoire. Quatre ans. Quatre ans que ma vie tourne en rond. Quatre ou vingt-et-un. 

Il me manque une chair brûlante à côté de moi. Il me manque les fous rires qui font mal aux côtes. Il me manque tous les bidules bons ou douloureux qui permettent de me qualifier Amoureuse. Je l'ai jamais été. Et çà fait trois ans que j'ai rien cherché à ressentir pour quelqu'un. Les histoires en Impasse m'ont fatigué les sens et les battements du coeur. Trois ans que je traine ma carcasse vide et pourtant pleine au milieu d'elles. Elles, c'est bien çà le problème. Pas un seul porteur de testostérone dans mon entourage. Et çà fait bien plus de trois ans que c'est comme çà. C'était en primaire que je trainais qu'avec des garçons. J'avais même eu mon premier bisou. Il s'appelait Sylvain. J'étais précoce. La première. Moi. Faut voir où j'en suis aujourd'hui. Après, j'ai eu des problèmes. Je me suis réveillée un beau matin avec une envie de garçon dans la tête. Et depuis, tout prend l'eau. Et les garçons semblent si loin. Alors je traine ma carcasse vide mais pourtant pleine au milieu d'elles et je désespère.

Le plus souvent, je ne dis rien. Il y a des sourires à mettre sur les lèvres. Des problèmes plus grands à résoudre. Mais arrivée au jour d'aujourd'hui, j'ai appris à me tenir droite. A ne plus avoir peur de moi. A me sentir fille dans les vitrines et les miroirs. A me sentir fille dans le sourire timide d'un garçon qui passe.

Y'a eu des changements en quatre ans. Oui. Mais pas dans tous les domaines.

J'aimerais me sentir fille aussi dans la main qui tiendrait la mienne. Dans le bisou "un peu âcre" du matin. Tu vois. C'est pénible à écrire, à lire et à relire. Parce que çà ne tient à rien. Que tout a changé. Sauf çà. Ou alors, rien n'a changé.

J'aimerais partager tout ce qui bouillonne. Pouvoir ouvrir la bouche et dire tout ce qui se passe en moi. Mais je dis rien. Je dis pas. J'ouvre pour parler d'Autres. A d'autres.

C'est seulement moi qui bloque toutes ces informations. J'aimerais ne pas les bloquer. Mais c'est plus fort.

Je dis juste que je suis seule. Que çà bouillonne comme pas possible à l'intérieur. Que je mange de l'espoir. Et que j'ai besoin d'autre chose. Je ne sais pas quoi, je ne sais pas comment. Je le dis, c'est tout. Je le sens, surtout.

C'est très terre-à-terre, tout çà.

Et puis, il y a la peur inavouée et tenace de ne jamais être maman. De ne jamais être amoureuse. De ne jamais avoir quelqu'un. Je suis certaine qu'il existe sur terre, des gens qui ont vécu seuls toute leur vie. Sans se suicider, ni rien. Mais qui n'ont jamais eu un seul amoureux, une seule amoureuse, de toute leur vie plutôt longue. Et çà, çà me tient bien fort les entrailles.

Parce que le " y'a pas de raison que tu trouves pas ", il m'épuise. Les Phrases Bateau sont des PB. Problèmes. J'aime bien en raconter parce que quand je le dis, j'y crois. Mais elles ne sont pas aussi bateau que celle là. Celle là, c'est le pompon. " Y'a pas de raison que tu trouves pas " et " çà va arriver, t'inquiètes pas ". Associe ces deux phrases à un regard rempli de pitié sur les bords et tu obtiens une Aurélie proche de la claque. Du meurtre ?

Se remplir avec autre chose, oui.

Mais il y a des matins où le manque de sommeil est plus criant que les autres, où Aurélie se lève grognon. Où Aurélie arrive en retard et loupe son cours. Où Aurélie se sent complètement vide. Où Aurélie filerait bien en douce n'importe où. Mais pas ici. Où Aurélie en a juste assez.

M'enfin, pour ce que çà sert de l'écrire ici. Je suis presque en retard pour le second.  Je vous quitte ici. Vous souhaite une bonne journée. S'engage à faire une bataille de boules de neige avec vous. Bien évidemment.

Histoire de Moi, le Lundi 29 novembre 2010 à 9:15.

A lire ici en mangeant du quatre quart. Taper du doigt de l'alliance pour une rare fois. Apprendre son prénom. Se dire que les journées que je veux passer, ce sont celles cognée contre le vent, la pluie et la mer de la Bretagne en hiver. M'en fous si c'est con. ma vie, c'est la mienne. Et j'en peux plus des gens jamais contents. j'ai trouvé la parade. je suis contente pour tout. oublier les parenthèses. faire un pied de nez à la grammaire qu'on semble vouloir désapprendre. mettre les pieds dans le plat. sentir la douleur, ne rien pouvoir y faire. manger des médicaments. écrire sur eux, pour eux, un papier très sérieux. tenter de se montrer à la hauteur. ne pas comprendre d'où vient le mal. en avoir assez des heures non doubles maudites. si quelqu'un me déteste, qu'il le dise et se taise à jamais. envie d'un chien avec moi. c'est trop bête, ne pas savoir si j'arriverai à m'en occuper. aligner les inconnues de la vie sur une feuille, les rayer une par une quand elles sont mises en lumière. aller voir les livres là bas. vouloir tous les acheter. me répéter que je n'ai plus d'argent. arrêter de dire que c'est malheureux de ne pas pouvoir compter sur les gens. se dire que tout seul, on va pas très loin. remplacer un espoir déchu par un espoir tout neuf. très vite. sans laisser aucune place à l'angoisse. hier, j'ai pas été assez rapide. une parenthèse d'angoisse pure. douloureuse, invivable. chut. elle m'a pshitté son parfum sur mon pull. j'aime pu l'odeur. envie d'une odeur à moi. arrêter avec le sempiternel complexe. mein gott, je sens pas bon. on m'a dit que non. faut le croire. mais c'est dur. j'ai honte. honte de rien apparemment. le quatre quart, c'est mal. mais comme tout mal, putain, qu'est ce que c'est bon. j'écris comme dans le vide, vous voyez. je me détache. comme tout le monde de Cow s'en va. deux phrases en une. elle m'a dit qu'elle aimait bien. elle aussi. et puis elle aussi. y'a que lui qui me casse les pieds. mais chut. hier, les bisounours sont arrivés sur ma boite de réception. elle veut pas se vider, tout le temps pleine. tout le temps avec l'enveloppe rouge maudite en haut. tout le temps. c'est nul. encore envie que tout s'arrête à nouveau. que j'ai le temps de bosser en paix, calmement. peut être que c'est lyon l'année prochaine. ou Brest. finalement, marseille, çà me fait un peu peur. pas envie de prendre une balle perdue, moi. 11 ans ou 21 ans, même chose, une vie qu'est pas démarrée. ou alors Perpignan aussi. la migration vers les lieux qui me font vivre. les lieux. sans les gens. juste les éléments. violence et rigueur du nord. Farniente et chaleur du sud. et lyon, bof, c'est intermédiaire. mais c'était pour l'anecdote. sur la liste des masters que j'ai sélectionné, ils sont en majorité à lyon. alors, peut être lyon l'année prochaine. j'sais pas. j'arrive pas à sélectionner Paris. je me dis que j'en peux plus. cette ville est sublime, magnifique. tout. sauf pour moi, je dirais. je suis pas à son image. j'suis pas citadine. j'y arrive pas, vous savez. j'essaie mais nan, çà refuse. blocage têtuel. je connais que des filles dans mon entourage. il me faudrait des garçons mais j'y arrive pas. je suis déjà bien plus élastique qu'avant. mais j'y arrive pas. je veux pas un garçon d'ici. plutôt un garçon d'ailleurs. mais commencer ailleurs, çà me fait peur quand même. et si en partant, je ne trouvais que le vide là bas ? çà serait nul. encore plus nul que de rester ici. alors je sais pas trop. au semestre prochain, j'étudie le cerveau. puis j'aimerais partir recommencer à zéro en étudiant les plantes et l'environnement. ouais, comme çà. voir les poissons. F. elle a un parcours comme çà. elle fait même de la plongée. j'ai envie d'en faire. de passer mon permis bateau aussi. rha, son pshitt de parfum me tourne les sens, je commence à en être écoeurée. sadique. je l'aimais bien, pourtant. sans les majuscules, c'est dur à lire. mais c'est plus mieux comme çà. un bloc massif et puis moi, je me sens mieux. carrément. j'ai été malade toute la semaine. et hier, je me suis fait mal sans avoir mal. aujourd'hui, j'ai mal d'hier quand j'avais pas mal. un bleu sur la cuisse, un muscle qui refuse de se contracter. des côtes et des abdos qui font la grimace dans les mots et les rires. et il neige pas. soleil aujourd'hui. jolie journée bien froide. dehors, çà sentait l'hiver. l'odeur du ski quand on rentrait d'une journée passée à glisser. finalement, le ski, çà me manquerait presque un peu. oui. j'ai vu Harry au cinéma hier. autour d'un pot de pop corn géant, avec mon frère. c'était sympa. on est rentré à pieds, la neige a fait paniquer tout le monde. en voituuure, simone. que je te bouche toutes les routes et te bloque tous les bus. tant pis, on a nettoyé avec nos mains, les plaques de neige sur les voitures. on s'en est fait mangé mutuellement. c'était la parenthèse de rires et de cris qu'il fallait. y'a pu de quatre quart. ni de soleil.

Histoire de Moi, le Samedi 27 novembre 2010 à 17:48.

Je crois. Je dis bien, je crois. Qu'il ne se passe pas un seul jour sans que je n'ai ces mots à la bouche.
Maman, j'ai mal au ventre.
Pas un jour.
Lundi, Mardi. Aujourd'hui. Demain, surement. Vendredi. Samedi. Dimanche.
Jour après jour, intensité après intensité et ce, depuis toute petite.

Petite, je croyais que les échographies, c'étaient que pour les dames qui attendaient un bébé.
Jusqu'à ce j'en ai, à dix ans.

Eh bah non.

Je dis Je crois parce que je me suis habituée à force. Cette litanie continuelle. Crampes, douleurs, nausées. On a jamais rien trouvé.
Alors, y'a des jours comme lundi où c'est sensible. Des jours comme aujourd'hui où c'est insupportable et des jours comme d'autres, où j'ai mal. Mais au fond, tu vois.

J'ai mal au ventre fait partie de moi.

Aller chez le médecin pour dire quoi. Bonjour docteur. J'ai mal au ventre. Non, rien de particulier.
Ils trouvent de tout et surtout du stress.

Et mon ventre est tout chaud pendant ce temps là. Tout, tout, tout chaud.

Histoire de Moi, le Mercredi 24 novembre 2010 à 16:43.

Me voilà un peu seule maintenant.
Un peu perdue, un peu hésitante.
Un peu débordée, un peu paniquée.
Un peu tombée, un peu relevée.

Un peu à la Bridget Jones.
Un peu le verre ballon dans les doigts, la liqueur rouge dans le fond.
Un peu la cigarette entamée.
Un peu le cliché parfait.

Un peu le pouce qui frotte les lèvres, pensif. La cigarette entre médius et index.

Un peu aux fous rires sans raison.
Un peu aux airs maussades.
Un peu à la J'étouffe. Ce n'est pas possible, je vais exploser.

Un peu à la Echappée Belle.
Peut être qu'en fait, je fais des trucs hors du commun.
Parfois. Son regard. Son " une escapade, comme çà ". Le sourire. Le regard. Etonnés.
Dire qu'on part seule, çà fait différent de suite.
Puisque, spontanément, sa question était " et tu pars en groupe ? Avec quelqu'un ? "
Non, non. Je pars seule. Tu sais, visiter une ville seule, Elle m'a dit qu'il fallait le faire.
Alors, peut être qu'il neigera à ce moment.

J'ai les lèvres rosées.
J'ai les joues pleines.
Les pommettes lisses et rosées.
J'ai l'ombre qui tombe.
Un peu de rose partout.
J'ai les cheveux blonds aussi.
Une blondeur inattendue qui revient magiquement au fil des jours.
Et les yeux verts.
Des yeux verts que j'aime à la folie.
Et le bout du nez tout rougi par le froid.
Histoire de bisou Magique.

Un peu à la Je ne suis pas hypocrite.
Plutôt à la Je sais plus faire semblant.

Je suis moins fatiguée.
Hier matin, je suis tombée d'un coup. Pouf. Mal puis silence.
Après, j'ai dormi jusqu'à midi et le brouillard m'a accueillie.
Les cours ont sauté. Chaque mouvement mettait à mal mon ventre.
Les nausées matinales dues à un bébé qui n'existe pas.
Comment le pourrait-il, après tout ?

Dormir dix, onze, douze heures.
N'en avoir jamais assez.
Trainer sa carcasse.
Poser un regard halluciné sur le monde.
Je ne sais plus de qui est ce merveilleux bout de phrase.
Souffrir de ne pas arriver à s'ouvrir.
Remarquer le calme nouveau et revenu.
Exploser de manque.
Aimer.

Alors ce matin, dans le train du retard, j'ai rouvert les Déferlantes.
La scène de tempête m'a sortie du wagon, à essorer, malmenée. Torturée.

Par cet infime bout de phrase. Le pouce qui glisse, pensif, sur les lèvres sèches.

Des corps qui se collent. Un rythme lent, profond. Un rythme sensuel qui accroche les yeux. Fait danser les idées. Mais lentement.

Tout, tout, tout doucement.

Et la mer. Noire, noire, noire.

Histoire de Moi, le Mardi 23 novembre 2010 à 18:57.

Il fait déjà tout noir. Les lumières s'allument. Et malgré le froid et les plaids qui trainent par terre, il fait bon.
Imagine il neige quand je serai là bas.
Imagine, imagine, imagine.

Tu sais, j'aimerais bien voir la mer en Janvier, moi.
Je ne me souviens plus d'où elle a dit.
Ah si, Londres.
C'est ceux qui gagnent le moins qui voyagent le plus.

Y'a trop d'argent partout.
çà salit tout.
Même les bateaux, çà les salit.
çà les noircit, çà les diminue.
çà les fait moche. çà les fait pleurer.
Non. çà me.

Le Grand Secret, d'Indochine.
C'est fou, cette musique.
Cette chanson, elle me remue jusqu'au plus profond.
Elle s'arrête jamais et me fait tout arrêter.
Si je marche, si j'écris.
Elle me réveille même quand j'ai oublié de retirer mes écouteurs pour dormir.
Elle me réveille. Même si j'ai déjà les yeux grands ouverts.

En hiver, quand les jours deviennent courts, on voit les voisins qu'on voyait jamais avant.
Ils allument de très gros lampadaires qui éclairent très loin.
Des phares fixes. Des trucs qui servent à rien dans une population d'immeubles fixes.
Et c'est comment chez eux pour que çà soit tant visible ?
Ils portent des lunettes de soleil ?

Et tu vois, quand je lis tes mots, j'ai qu'une envie.
Plus forte que tout. 
Elle balaye toutes les questions, les doutes, les " Comment faire ? "
Elle balaie tout et elle vient s'installer.
Elle n'a que quelques mots, cette envie.
Des mots comme " Attends, j'arrive ".

T'sais, des mots comme çà. Des mots irraisonnés et tellement forts.
Des mots comme. Je ne trouve pas les mots. Reste la sensation.
Reste cette pression immense qui me pousse en avant.

Je lis tes mots et j'ai envie de t'entourer de mes bras.
Te dire que je suis là et que même avec la distance, y'a rien qui s'émiette.
Tu restes dans ma tête. Sans une fausse tâche, un oubli ou une rature.
Tu restes dans ma tête. Et tout est soigneusement protégé des dégradations du temps.

Parce que ma tête, c'est une pièce aérée, à la bonne température.
Où les souvenirs subsistent.
Malgré quelques erreurs parfois.

Envie de te dire que.. Des fois, je réfléchis pas trop et que les mots sont pas les bons.
Ils sont pas les bons parce que j'en peux plus des mots.
Que les mots, çà vaut plus rien, passé un temps.
Quand le déséquilibre d'une vie est trop grand.
çà vaut plus rien les mots. Ce sont les actes qui priment.

Qui disent.

Histoire de Moi, le Dimanche 21 novembre 2010 à 17:36.

Hasard. Destin. Aucune envie de lancer un débat.
Mais, en tout cas, la vie se construit dessus.

Osez dire que Non.

Menteur.

Je suis à nouveau seule chez moi.
Le brouillard ne s'est pas levé et je l'en remercie.
Le confort n'en était que plus grand.
La douceur du corps plus grande encore.

Je souffre comme je souffle, chaque jour qui passe.
Une souffrance qui se tait.
Des bouffées d'air que je trouve partout ailleurs.
Où est parti ?

J'ai envie de vivre au hasard.
J'ai envie d'être folle.
Envie de ne tenir à rien.

Envie de vous faire filer entre mes doigts.
Une eau fluide qui glissera.

Vision simpliste que d'autres ne partagent pas.
Des silences que je ne comprends pas.
Elle m'a dit. Et depuis, se tait.
Je ne comprends pas.
D'autres que je comprends trop.
Et cette répulsion.

Libère moi.
Enfuis toi.

Je t'en supplie.
Je ne serai jamais assez forte pour le faire.

Et des espoirs immenses qui me gonflent le corps tout entier.
Encore & Encore.
Au détour de mots, de regards, de gestes.
Une contemplative de contemplations.

Histoire de Moi, le Vendredi 19 novembre 2010 à 18:41.

Je suis bien la fille de mon père. Fille légitime.
Tu crois ruer dans les brancards et tu réalises que tu es comme lui.
çà fait. Mal.

Je ne résiste pas au soleil. Je brûle.
Je résiste pas non plus à la fatigue. Je tombe.

Mes hormones jouent au Yoyo. J'oscille entre les pleurs et le rire.
Je pleure de rire à l'occasion.
Et parfois, je suis tellement lassée que je m'arrête.

Je ne peux plus faire un pas de plus. Vie de folle.
Je le deviens doucement.
Alors, je m'arrête. Je titube. J'ai froid.
La société me bloque. Et me rassure en même temps.
Tu veux partir, toi ?
Ah non, moi, je reste ici.
Ne pas chercher à comprendre.
Tant mieux.

Qu'est ce que je voulais vous dire ?
Que je vais plus très bien, d'un coup.
Que l'hélium Made By Bisounours qui me tenait droite et souriante s'est épuisé.
L'ambiance leur a fait peur.
Je me suis cassée la gueule hier soir. Un tout petit mot.
Un bout de vérité, peut être ?

Et.. je suis fatiguée. Epuisée.

Un tout petit moi.

Je riais dans le train. Parce que c'était fou. A chaque arrêt, montait une gitane qui nous distribuait des petits papiers très exigeants.
Jamais la même. Souvent en blouson de cuir.
Je riais sans pouvoir m'arrêter quand l'homme et son accordéon sont arrivés et ont commencé à jouer.
Je riais à perdre haleine en me retournant pour vérifier que les sons qui faisaient tache sur mon morceau étaient bien existants Ailleurs.
Je riais parce que l'homme dans ma diagonale devenait fou. Devenait fou de colère, d'hallucination choquée et de rage murmurante.
Ses lèvres bougeaient à toute vitesse. Ses yeux lancaient des éclairs. Il avait croisé ses jambes et son énervement arrivait par ondes jusqu'à moi.
Je riais d'épuisement. Parce que cet homme résumait très bien tout ce qui se tramait au fond de moi. Et qu'il était fixe comme une pierre devant chaque papier, chaque chapeau et chaque cling cling des pièces qui sautent dans les mains. Raquez, Raquez.

Et d'un coup, je me suis demandé comment réagissaient les touristes qui avaient donné à la toute première. Elle avait eu de la chance, elle. Mais avaient-ils donné à toutes ? Culpabilisé de ne donner qu'à une ?

Je suis la digne fille de mon père.

Et d'autres ont des journées tellement plus longues et dures que moi.
L'épuisement qui me caractérise n'a aucune prise, aucune raison.
Si ce n'est que je suis peut être une menteuse.
Que l'épuisement trouve sa source dans les efforts démesurés que je fais pour me maintenir à flots.
Ah, oui. Peut être.

Et un article de déprime sur la toile. Et un.

J'ai aussi été là bas pour m'acheter une nouvelle paire d'écouteurs.
Et je me suis bien évidemment retrouvée arrêtée au milieu de tous ces livres.
Et je me suis dit " Tous ces gens qui écrivent "

Me manque l'imagination.
Pas le plaisir d'écrire.
Me manque l'histoire maitresse.

Tous ces gens qui écrivent. Ils ont bien de la chance d'arriver à le faire.
Bien de la chance.

J'ai des images qui défilent dans ma tête. Mon horoscope disait " besoin d'un petit break. Vous ne savez toujours pas qui vous êtes ".
J'aime bien le matin. Les gens qui ouvrent le journal et se précipitent sur leur horoscope.

En fait, j'aime bien le train. 

Et puis.. L'été est loin. Mais voilà.
Dans les galeries, c'est Nowel.
J'avais oublié combien j'aimais cette ambiance.

J'ai oublié combien j'aimais certaines choses.
Il faut que je me retrouve.
Que je fasse mes comptes.
Et que je claque la porte.

Lol. J'ai vingt et un ans maintenant. Mon permis a fêté sa première année d'existence dans mon porte feuille.
Je vais galérer. Terriblement galérer.
Mais..

Pouah, l'espoir qui gonfle comme une bulle.

Je n'en dirais pas plus. Je veux me sortir de tes griffes.
Je veux. Je veux.

J'en ai assez d'avoir mal. Assez.

Alors, à Une.

Histoire de Moi, le Jeudi 18 novembre 2010 à 16:46.

Quand je parcours la liste des Articles qui viennent de paraitre, il y a toujours des mots qui me sautent aux yeux. Des mots dans les premiers mots qui assemblés, font des phrases étranges. Plutôt vraies aussi.

C'est trop bête d'arrêter de s'en faire. De prendre le jour suivant sans imaginer une seule des secondes qui le composeront. C'est pas vraiment une vie de con. C'est une vie à court terme. Une vision de vie à court terme. Je prévois de pas trop loin pour être sure d'y arriver.

Histoire d'y arriver. Travailler la longueur des coups de têtes. La langueur d'une envie.

Hier, mon père, à l'annonce de mon départ, a fait " c'est toujours ceux qui gagnent le moins qui voyagent le plus ".
Je serai fière de moi si un jour, je suis une telle personne.

Je marche par étapes successives. 

Aujourd'hui, les filles souriaient dans la rue. J'en faisais partie. J'étais une énième fois, les cheveux au vent, la dégaine débraillée et cette impressionnante joie qui me tenait le ventre en entier.

Il suffit de rien parfois. D'un regard. D'une proposition. D'un projet. D'un fou rire. D'une scène.

C'est con d'être aussi sensible à la joie, comme çà. Encore plus con de n'être qu'entr'ouverte. Il faudrait que je m'ouvre à tout le monde, tu vois. Que j'apprenne les garçons, que j'ose aimer à pleines mains. A pleine bouche. A plein corps. A plein coeur. A plein.

Oui, c'est bête mais les gens qui souffrent d'avoir trop aimés, je les envie. Parce qu'ils souffrent de vivre. Allez vous en, les puristes. Je ne veux pas souffrir alors que je vais bien. Je n'ai pas dit çà. Je veux juste faire comprendre l'impact positif. Tu souffres autant que tu aimes, il faut croire. Dans certains cas. Pour d'autres, tu souffres parce que tu souffres. Point. Quoique.. Alors tu souffres parce que t'as pris des risques. Mais t'as pas fait que çà. T'as aimé aussi. Et pendant un temps, çà a été tout doux autour de toi.

Entr'ouverte. Semi vivante. Pas encore tout à fait. C'est plutôt rêche autour de moi.

Le reste n'a pas d'importance, finalement.

Histoire de Moi, le Mardi 16 novembre 2010 à 21:13.

Réaliser par quelques mots que. C'est dur à écrire, finalement, la vérité. Lancer une phrase assassine et cruelle, passe encore puisqu'elle est fausse. Mais lancer une vérité claire, d'une voix calme et posée, c'est une autre paire de manches. je vous avais déjà mis deux photos ici. Deux photos parmi des dizaines d'autres. je crois que la centaine n'a pas été atteinte. Photos dissimulées, photos balbutiantes d'un passage important de ma vie. Les photos sont la trace en couleurs d'un passé. D'une histoire écrite à deux et à des milliers d'inconnu(e)s. Mais un passé bien réel quand même. Bien virtuel, aussi. Les mots se mêlent tant la vérité est diffuse entre ces deux mondes. Je passe de l'une à l'autre et devant les photos, je m'arrête souvent plus longuement. J'aimerais les accrocher aux murs, en immenses posters. Juste parce que la beauté simple dépasse le voyeurisme et tous les mots moches associés à des esprits moches. Il y a des fées magiques partout ailleurs. partout ici aussi. Les majuscules sont aux abonnées en Morse. Une fois là, deux fois absentes. Court, long, court. Je t'envoie plus de MayDay.

J'ai réalisé la vérité, hier. Oui, une belle vérité associée à une belle angoisse. Tu es associé à l'angoisse. C'est nul, hein. Tu m'as plombé le teint. J'ai du me raccrocher à ma famille pas loin pour ne pas tomber. J'ai trébuché et la vérité m'est apparue. Tu sais, comme quand une danseuse danse. Parfois, dans le froufrou de la jupe, les sous vêtements apparaissent. Et bien, c'était exactement cela. Dans mon hésitation à poser le pied, j'ai eu un nouvel angle de vue et j'ai aperçu les dessous de la Vérité. Et d'un coup! Pfiou, tout a explosé en milliers fragments.

Mmmh, non. Tout ceci n'est pas négatif. Tout ceci fait du bien.

Il y en a d'autres. Moi, je n'ai été qu'une.. parenthèse. Un bouton de mise en marche. C'est tout. Le reste ne m'appartiendra jamais. Si ce n'est mes jours et mes nuits. Mes choix et mes avis. Mes actes et mes pensées. Quelque chose comme çà.

Sourire. Tu est UNE.
Et toi, tu es UN.
Comme des grands.
 

Histoire de Moi, le Mardi 2 novembre 2010 à 11:25.

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