Perspective.Univers

Ebauche

Bon, ben voilà, c'est moche. C'est gratuit et c'est modifiable très difficilement.
Alors juste pour vous dire vite fait, je m'en vais.

Ce blog est un boulet depuis des mois. Le Premium me faisait tenir en place parce que je tiens à mes sous et que je culpabilisais de partir. Mais j'arrive à un point de saturation. Point largement atteint, que la culpabilité ne masque même plus.

Donc, je file. Je n'ai plus rien à écrire, plus rien à dire. Les mots ne sortent pas. Je me répète et j'en ai assez que plus personne n'arrive à me cerner. Vous ne pouvez pas vous baser uniquement sur mon blog pour savoir qui je suis et comment je vais. Ce blog est un boulet. Je lâche tout ce qui est mauvais. Mais tout ce qui n'est pas véritable non plus. Ici, c'était mon Défouloir. Et trop de gens proches de moi l'ont pris à la lettre. Creusant un gouffre. Donc je préfère arrêter les frais ici. çà ne sert plus à rien. 

Je vous dis à Bientôt. Parce que je quitte peut être ici mais surement pas vos espaces Com' ! Nan mais.

Je relis pour relire et je réalise que j'ai oublié de quoi je parlais. De qui je parlais. Et c'est tellement dommage.. J'aurais du mettre des noms très clairs sur ces articles. Pour me refaire des souvenirs frais au moment de relire pour relire. Mais je ne l'ai pas fait. Souvenirs flous en vrac.

Histoire de Moi, le Dimanche 3 juillet 2011 à 12:49.

Et comme on est entre moi, je vais te le dire, moi. Je serai jamais comme ci, çà, çà ou çà.

Pfiou. çà fait du bien. Une belle et grande bouffée d'air frais de le dire et de le savoir. Je suis moi et puis voilà. J'ai de gros défauts mais tout un panel de trucs qui demandent qu'à s'exprimer derrière. Je ne serai JAMAIS ci, çà, çà ou çà. C'est con mais une fois que tu l'as dit, y'a plus d'air dans les poumons. Pluss.

Et çà fait des mois que j'ai envie de tout rayer. Des mois. Mais je suis tenue par le " Et si, en fait, je faisais une grosse bêtise? Une énorme bêtise? "

çà fait des mois que je suis là, le sourire de traviole et l'esprit à côté. Tout çà ne me convient pas. Je ne le rejette pas. J'ai tenté de m'adapter. Mais tu vois bien, j'ai débordé de partout. La colère, l'ennui. Le simple fait de ne plus rien avoir en commun. On évolue, tu vois. Et moi, le stade de Grande Dernière, ben j'en veux plus.

Je dis pas que tout va changer, tu vois. Mais j'en ai juste marre de cet élément de comparaison. Avec tout, avec rien. Surtout avec rien, en fait. On est unique, merde. Aucun point de comparaison. Chacun a sa recette de vinaigrette. 

Et moi, c'est vrai que çà me fait chier. Que çà me dérange vraiment. Je dis pas que ce que je vis actuellement est mieux, tu vois. Mais chaque étape apporte ses nouveautés. Et là, il y a eu des tas de nouveautés. Des tas. Alors peut être que j'en ai marre d'essayer d'assembler deux pièces de deux puzzles différents. Que les couleurs, les formes, les orientations ne vont pas du tout ensemble. C'est vrai.

çà fait longtemps que je me pose la question. Encore plus maintenant que je me fais juste chier. Mais juste çà, en fait. Je me force avec toi. y'a rien de vrai, rien de profond. Ce sont toujours les mêmes chansons et les mêmes rengaines. Et voilà, j'en ai marre. T'as bien vu. Je te parle presque plus. Bon, en même temps, je parle presque plus à personne. Je dis rien. Je sais pas raconter et je préfère garder pour moi.

En tant qu'égoïste, je me dis que vous pouvez pas saisir tout ce que çà représente pour moi, tout çà. Et là, j'ai l'impression de me placer au dessus de vous. Que c'est ce que vous allez croire. Et en fait, non. Pas du tout. Je vous juge pas, je me juge pas. Je dis la vérité. C'est tellement intime. C'est que du public et pourtant, çà n'a jamais été aussi unique. Et c'est vrai que je sais pas raconter. Que j'ai pas envie de raconter. Parce que pour vous, c'est que dalle. Et que pour moi, c'est tout. Et que mes mots sont pas les bons. Et que çà me fait chier.

Je suis vulgaire, t'as vu. Je crois que je suis vulgaire tout le temps. Je crois que c'est horrible. Mais çà encore. C'est un défaut. Et je dis pas qu'il faudrait pas que j'essaie de les corriger. Je dis juste que j'en ai marre du corset. J'en ai marre des jugements. Je veux seulement des éléments constructifs. Ni trop secs, ni trop lâches. Juste une bonne vérité.

Et je crois que dans la société, être soi : libre, franc, direct, dynamique, ouvert d'esprit, spontané, libéré, c'est mal vu. çà passe pas du tout. A cause de codes de bonne conduite débiles au possible.

Quand je demande à une dame si elle n'a que çà comme articles, je pense pas à mal. Je lui demande juste si elle en a pas oublié un sur la tablette, derrière l'ordi ou dans son cabas. Pour être sure, tu vois. Et N. qui me fait, yeux exorbités, " Mais, Aurélie.. çà se dit pas, çà! "

Et moi, je comprends pas. Je comprends juste pas pourquoi çà se dit pas. C'est tellement con. Dans ma tête, c'est tellement simple! Là bas, tout est simple, tu vois. Mais seulement dans ma tête, il faut croire.

Depuis que j'ai pleuré, V. ne m'approche plus. J'suis déçue. Il croyait que c'était à cause de lui alors qu'en fait, pas du tout. C'était un amas de bêtises qui ont fait que j'ai explosé. Et c'est tellement con. J'aimerais que tout soit simple. Et çà l'est pas. Je dis les choses sans réfléchir. Tout le temps, ou presque. Sauf quand on me cherche. Là, je dis pu rien. Je regarde même plus. Et faire çà, être simple. Revient à être.. simplette. 

Je demande pas grand chose. Je demande à ce que tout soit carré. Et çà non plus, c'est pas possible. C'est trop débile. 

Ce qui est débile aussi, c'est qu'elles peuvent me faire confiance, tu vois. Je sais qu'elles peuvent avoir confiance en moi. Et en fait, non. Elles ont pas confiance en moi. C'est normal après tout. Mais c'est pénible. Surtout quand il y a du monde. 

A la base, je voulais ré-écrire une page du livre que je suis en train de relire.

T'as vu, je suis partie loin, hein. Surement parce que ce livre est tellement rugueux que je le deviens aussi. Directe, franche.

C'est stupide mais il faut faire avec. 

Ce soir, je finis à 22h15. Deuxième fermeture.

Histoire de Moi, le Vendredi 24 juin 2011 à 13:07.

Déçue.

Histoire de Moi, le Dimanche 19 juin 2011 à 13:17.

Je voulais juste te dire que, si je n'avais pas pleuré à cause de toi, pliée en deux dans les vestiaires, j'aurais pu déjeuner avec V. et N.. Sous le coup d'une proposition totalement inattendue, V. m'a prise par le coude pour me demander si çà me disait de manger avec lui et elle ce midi. Et j'étais tellement surprise que j'ai dit "oui", tu vois. Et finalement, que dalle, j'ai explosé devant la porte de la réserve. J'ai cru mourir dans ma veste. Et j'ai explosé sous leurs yeux. En m'excusant de ne pas pouvoir manger avec eux. J'ai pleuré, pleuré, pleuré, pleuré et pleuré encore sous la pluie. Parce que je n'arrivais pas à m'arrêter et que çà faisait trop. Tout était de trop. Et j'ai pleuré. Je voulais seulement raconter cette attention infime et pourtant, pourtant, tellement énorme à mes yeux.

La pression a tout balayé et aujourd'hui, on est distant avec moi. On se pose des questions. Et moi, je sais combien je glisse à l'intérieur. Encore ce matin, j'étais limite. J'ai passé la journée toute seule dans mon coin. A plaisanter avec B. de temps en temps. Avec V. aussi. Croiser E. de temps en temps. 

C'est étrange. Tellement étrange. Là bas, des fois, j'ai le sentiment d'être chez moi. A ma place. Des fois. Pour une fois.

Et puis les clients, j'aime tellement quand ils sortent de la boutique avec le sourire. Parce que c'est moi qui les ait fait sourire. Ma soeur m'a vue à l'oeuvre, elle en souriait, elle aussi.

C'est cool. Pour parler Baba Cool et kikoolol désaxé, je dirai seulement que c'est cool.

Des fois, c'est vraiment très glissant. Je le sens et çà me stresse. Mais j'essaie de prendre mes marques, de trouver mon rythme. Je vais essayer de manger dans la cuisine avec eux, bientôt. Il faudrait. 

Même si l'air du dehors m'est inestimable à ma pause. Que la cuisine est toute petite. Que je ne suis pas encore de la "famille". Et que çà ne durera pas. Et que. Ouais, c'est bizarre. 

Je réalise quand je craque, combien je suis stressée en fait. Combien la pression est phénoménale sur mes épaules. 

Et vous savez, c'est vrai. Ceux qui sourient le plus grand, sont aussi ceux qui sont au plus près du précipice.

Histoire de Moi, le Samedi 18 juin 2011 à 22:48.

En Apesanteur.

J'ai pensé à trop de trucs. Je fais tout, toujours, à la dernière seconde. Inscriptions en Master, photo. Vacances. Tout. Tout, tout le temps. Et je ne sais pas faire autrement. Je me raccroche au temps qu'il me reste pour me dire que j'aurais le temps. Et finalement, je ne l'ai plus, ce temps. Alors, le gaspillage. 

Mais comme tout est de ma faute, la colère m'a désertée. Je me suis haïe très fort. Maintenant, je suis seulement résignée. Je ne me bats plus. J'accepte et je m'organise. J'essaie. C'est dur. Je gaspille moins mon énergie à accepter comment je suis. Après tout, çà n'engage que moi. Juste moi. çà embête ma mère, çà me brise peut être mon futur. Mais çà n'engage que moi. De futur à présent.

L'espoir aussi a fui. Des mots que j'avais mal lus sont venus tout balayer. L'espoir si mince. Si infime. Si inutile. Comme toujours.

Je vais faire comme Heart', peut être. Trouver un truc en alternance, décrocher un diplôme et augmenter ma paye. Parce que finalement, c'est peut être pas reluisant, mais j'aime. J'ai aimé mes premiers jours. Pour les suivants, je ne sais pas. On verra. Mais j'aime. C'est peut être là, finalement, qu'est ma place pour plus tard. 

En fait, tout au fond, mon rêve, ce serait de pouvoir apporter mon aide là où çà craint, là où çà va vraiment mal. Mais pas en France. Même pas forcément pour les humains. L'environnement, la nature, les associations, les fondations, je découvre et çà me donne envie. Les Congés Engagés. J'ai découvert çà, Samedi. Et je dois dire que çà me plairait au delà du possible. Mais à temps complet. Je sais pas si un tel métier existe ni comment faire pour y arriver. Je me verrais bien travailler en mer. T'sais, la mer, on y revient toujours avec moi. Elle m'attire comme un aimant.

Mais je fais toujours tout à la dernière minute. A la dernière seconde. Je pourrais essayer de changer. Je pourrais mais finalement, tu vois, je ne le fais pas. Je me trouve des excuses pour expliquer mes échecs et mes gâchis. C'est vicieux comme manière de faire, finalement. Dissociation. Et en fait, même pas. J'ai eu de la chance, à avoir la Dame Chance à mes côtés plus d'une fois. 
 

Histoire de Moi, le Mardi 14 juin 2011 à 1:02.

On dira seulement que je suis en retard. En pétard et légèrement défraichie. Mes nuits ne sont plus que des instants remplis de noir. Moi qui rêvait, je ne rêve plus et les réveils sont tous plus compliqués les uns que les autres. 

Les ennuis s'installent. Je suis particulièrement stressée quand je dois mélanger deux parties de ma vie.

Et il y a une phrase que je n'ai pas écrite la dernière fois.

La seule personne que je voudrais à côté de moi en Septembre est celle qui ne le sera jamais. 

Cette phrase me harcelait. Elle ne me harcèlera plus. Figée dans l'instant jusqu'à la destruction de ce blog.

Et comme quoi, on aime vraiment tous se compliquer la vie, à désirer ainsi, des choses irréalisables. Le silence et l'absence de souhaits est tellement reposant. Paisible.

Allez, je suis en retard.

Histoire de Moi, le Samedi 11 juin 2011 à 10:09.

.. ce qui s'appelle un coup de grâce. Relevé, enlevé, explosé. Qui fouette le sang et qui se fait oublier. Tout doucement. Paisible, reposant.

L'absence douce. Le sourire mutin. L'enlèvement. Et le sourire de cette fin de soirée.

Rien ne va, vous savez. Je n'arrive pas à vivre l'instant. Surement que je me mens jusqu'à l'overdose. J'explose au comptoir, au plus près de mes aspirations. De mes souhaits. Arracher un sourire. Les faire sourire. Leur apporter une infime pause. M'oublier dans leur sourire. Leur apporter çà. Je crois que personne ne se rend compte. Je pensais avoir oublier toutes ces idées suicidaires et en fait, pas du tout. Le comptoir m'aide comme jamais. Les jours passent plus vite mais je leur apporte, j'essaie, tout ce que je peux. Parce que çà ne durera pas. Qu'un matin, je me releverai pas. Qu'un soir, je me coucherai. Ou qu'un après midi, je baisserai les armes. C'est juste à côté. Toujours à côté de moi. Tout près.

Et j'ai réalisé que parler ainsi à tous ces gens m'avait aidé. Ce midi, dans le bus, je me suis amusée avec ce bonhomme. Que je ne reverrai jamais. Que je ne contacterai jamais. Mais je m'en foutais. J'étais moi et je riais. Parce qu'il était amusant. Très con, mais amusant. Et pour la première fois, je me suis dit.. Et pourquoi pas?

T'es belle qu'il m'a dit. Le compliment a glissé. Je ne l'ai pas cru. J'ai seulement souri. Suis passée à autre chose.

Il est minuit pile. Demain, je travaille de 11h à 19h. Avec les deux J.

Et le comptoir fait une barrière qui me rend différente. Qui me permet d'être moi. Sans m'occuper d'Après. Je suis, sans question aucune. Le repos.

J'ai pleuré à un autre comptoir. De fatigue, d'angoisse et de déception. Le pouvoir des transports et de la ville.

Il est surréaliste d'avoir dans les oreilles la mélodie du roulis de la mer et sous les yeux, le monde fourmillant d'un centre commercial clos, fait d'acier, de plastique et de néons agressifs. C'est.. surréaliste.

Et j'ai réalisé que j'avais le droit de me perdre. Que je m'en sortais plutôt bien. Qu'il y avait pire et que j'avais le droit de souffler si jamais j'y arrivais pas. Faudrait que je profite de mes 21 ans. J'aimerais devenir capable de voyager. Enfiler mes clic et mes clac sur mes épaules et me lancer ailleurs.
Tu vois, oser. Comme tous ces gens. Ne dépendre de personne et vivre de silence. Pour mieux apprécier de revenir. Ou pas. J'en sais rien. Mais j'ai des achats à faire. Comme des achats pour meubler un studio. Pour meubler mon studio mobile. Mes trois mètres carré et l'immensité des étoiles pour plafond les jours de lune.

Histoire de Moi, le Samedi 11 juin 2011 à 0:15.

Donc je valide à 10.09. Le pire scénario que je pouvais avoir, je l'ai eu. Voilà. Donc, voilà. Je suis tellement mais tellement en colère. Elle déborde de partout, j'ai envie de hurler. C'est Paris qui fait çà. Le fait de reprendre le train, de me fritter avec les gens dans le métro puant et bondé, le stress, la connerie infinie de cette administration minable. C'est Paris qui me sort par tous les pores de la peau.

Comme prévu, je fais tout à la dernière minute. C'est pas la panique mais je vais envoyer des fichiers incomplets. Travail d'amateur. L'envie de me jeter par la fenêtre est revenue. Plus forte que jamais. L'envie de foutre en l'air une calamité/bouffonne/stupidité telle que moi. 

Sinon, sans ce 3 en biochimie (prévu), je validais à 13 de moyenne générale, mes petits chéris. Et c'est bien la seule consolation que j'ai. Mes chances ne sont pas tout à fait nulles. Elles ne sont pas bien grandes mais j'ai 13 dans les matières " Neurosciences " et " Sciences cognitives ", 14 en manipulation, 13.5 pour le TER de malheur. Dommage qu'on ait pas eu plus. Mais bon.. Pour moi qui souhaite faire un master en neurosciences, j'ai envie de dire.. "putain, on respire un peu". Voilà, j'ai décollé de la moyenne pour monter à 13. Je sais pas si vous pouvez comprendre ce poids en moins. J'ai décollé. Je suis pas minable quand çà m'intéresse.

Donc pas de rattrapages pour moi. Sauf si erreur monumentale de la scolarité (auquel cas, c'est sur, je finirai mes jours en prison pour avoir tué une employée à coup de stylo bille)(auquel mes bulletins et mes dossiers n'auront plus aucune importance)(bref, soulagement, donc.) Donc, des jours de paye et de sourires qui ne sauteront pas.

Mais la colère. Waw, çà faisait longtemps. Heureusement que je ne vais pas revenir de sitôt sur Paris. 

Rester avec mes clients, dans ma galerie, dans ma boutique me fait finalement, beaucoup, beaucoup, beaucoup de bien. Je mets trois minutes à aller au travail. J'en mets 20 pour rentrer avec les bouchons et le bus est vide. çà change de la demi heure de train bondée, de la demi heure d'attente, des vingt minutes de bus bondé, des dix minutes de marche forcée sous la pluie. Oh que oui, çà change. Et le soir, je raconte des détails marrants. Des sourires et des blagues échangées. Pas des putains d'agressions verbales subies à chaque pas. Du gris, de la puanteur, de la méchanceté, de cette merde ambiante.

Bref, colère et soulagement mêlés. J'évite de parler et j'attends de décuver. Demain.

Ah et puis pour ceux qui pourraient dire que ce "3" gna gna gna, vous fatiguez pas. Je ne peux pas revenir dessus. Ce qui est fait, est fait. J'ai des arguments de poids pour expliquer cette déchéance. Et de toute manière, je ne veux pas faire de biochimie plus tard. Et mes trois points, je les ai eu grâce à l'hormonologie et à la régulation des métabolismes. Seuls éléments qui m'intéressaient dans le programme. Et eux aussi en rapport avec le cerveau et la physiologie. Ce qui est chiant, c'est qu'ils auraient pu me mettre cinq quoi. J'ai répondu à un quart du sujet.. Et j'ai laissé le reste en copie blanche pour que le correcteur aille plus vite! Franchement.

Histoire de Moi, le Vendredi 10 juin 2011 à 18:50.

Et puis, trois mois, c'est plus rien. Il n'y a absolument plus rien.
çà serait cool si j'arrivais à rencontrer quelqu'un. Mais Quelqu'un, tu vois.
J'aimerais beaucoup. Pour le moment, les déceptions s'accumulent.
J'ai pas froid mais j'aurais bientôt froid jusque dans les os. 
Et puis çà passera. Parce que c'est décidé ainsi.
Mais j'aimerais rencontrer Quelqu'un. 

Je suis exclusive. Je ne sais pas partager.
La moitié n'est rien. Il me faut le tout, ou il me faut le rien.
Mais raconter ma vie, je sais pas faire.
Il n'y a rien à dire. Rien à montrer, rien à partager à mes yeux.
Tout est trop petit pour vous autres.
Alors je continue mon bonhomme de chemin.
Sans partager, parce que çà n'en vaut pas la peine.
J'écris ici et je vis en intérieur. C'est bien suffisant.
Ou pas. Je sais pas.


Il me faudrait ce Quelqu'un pour tout raconter tous les soirs.
Le voir, le toucher, le sentir, l'entendre.
Tu sais, raconter avec des mots. 
Y'a que ma famille qui sait combien je suis douée pour raconter les épisodes d'une journée.
J'ai plein de choses à partager. Mais il me faudrait des oreilles et une confiance.
Un corps et une absence de prise de tête. Ou pas souvent.
Juste pouvoir être moi et raconter n'importe quoi si çà me chante.
Sans que je me sente jugée ou prise pour une idiote.
J'ai envie d'être moi, en jogging, en culotte ou nue.
Avec mes défauts, mes galères et mes bons points.
J'ai juste envie de parler, en fait. 
Plutôt que d'écrire. Ou de garder le silence.
J'ai envie de vivre. Imiter, exploser, sabrer, squizzer.

J'hésite à me lancer dans le théâtre à la rentrée.
C'est jouissif de monter sur scène.
J'adore aller voir les comédiens. Dans les beaux théâtres parisiens.
Ambiance, histoire. Façons d'être. Tout.
çà m'aiderait, je crois.
Déjà que je suis en représentation de moi même tous les jours.
Devenir quelqu'un d'autre et exploser en mots sur scène.
Pourquoi pas?
Rien ne me retient. Rien ne m'empêche sinon mon incapacité à vivre mes derniers jours sur terre.

çà fait pessimiste dit comme çà, hein. Mais somme toute, c'est la vérité.
On meurt chaque jour.
Alors soit, pour préserver les âmes sensibles, je dirais donc " mon incapacité à vivre ". Tout court. 


Histoire de Moi, le Mardi 7 juin 2011 à 21:34.

Note à moi même :

Je suis persuadée de ne rien valoir aux yeux des autres. Que je sois là ou pas, dans ma tête, ne change rien à leur vie. Et au final, en pensant çà, je passe pour une fille que je ne suis pas. C'est assez terrible. C'est jamais le bon message qui passe. Jamais.

Je ne donne pas de nouvelles. N'en prend pas. 

Je suis juste en décalé, sans le temps de rien. Ne voulant passer par sms ou msn pour les personnes bien réelles de ma vie. Or, le manque de temps m'empêche de les voir. 



Histoire de Moi, le Dimanche 5 juin 2011 à 18:53.

Je passe d'étape en étape. De stress en stress. Des épreuves se rayent. D'autres vont surement s'ajouter. Mais dans tout çà, on défriche pas mal. Et je me gave de médicaments anti stress. Autant vous dire, çà ne marche pas tellement. Du moins, je m'en rends pas compte. Je travaille ultra fort sur moi, pour ne pas me laisser envahir par la peur, l'angoisse, les larmes, la déception, la rage. Je tente de reculer. De respirer un grand coup et de me dire que de toute manière, ce qui est fait, est fait. On ne peut pas revenir sur le passé. On peut juste toucher à l'avenir.

Tout à l'heure, c'est mon premier jour. Je sais pas ce qui m'attend. Je ne sais pas ce qui va se passer. Je ne sais pas si çà va bien se passer. 

Je mourrai de peur devant la boutique. Surement. Et puis après ensuite. Et puis, je dirai en rentrant " putain, j'en ai pour trois mois.. :( ".

Ce soir, j'ai croisé Paulhin. Il parlait fort, était énervé. Instinctivement, çà m'a stressée. J'ai reculé. 

Et je ne sais pas quoi dire d'autre. Je suis la Reine des Dernières Minutes. Pour tout, tout le temps. Tout est toujours fait à la dernière minute. Toujours. C'est parfois bien. Souvent catastrophique.

Bref. J'angoisse. J'ai des crampes dans le corps. Des douleurs dans les bras qui montrent après coup combien je suis contractée. 

Demain, c'est mon premier jour. Et tout le monde à la maison profitera du jour férié. C'est le monde à l'envers. Et je ne sais pas. 

Je ne sais vraiment pas. Mon coeur balance. Que va-t-il se passer demain?

Histoire de Moi, le Jeudi 2 juin 2011 à 0:20.

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Histoire de Moi, le Lundi 30 mai 2011 à 2:21.

Et toujours, ces crises de larme et de douleur suraigues qui prennent par surprise. C'est quoi la vérité ? Les pleurs ou la sensation constante d'être sur un fil? 

En tout cas, l'humeur qui tombe d'un coup. Paf. Et l'envie de pleurer qui lache pas les poumons. çà fait mal.

Histoire de Moi, le Dimanche 29 mai 2011 à 22:52.

Je tourne en rond. Je ne suis pas bien, je ne suis pas mal. Le ciel bleu, sans nuages et ce soleil qui cognent me fatiguent. Me fatiguent aussi les plages qui fleurissent un peu partout. Sur le net, sur les abris bus, sur les affiches XXXXXL publicitaires. Ils devraient interdire la publication de telles images ailleurs que dans les villes côtières. Parce qu'en fait, surement que çà fait juste mal à tous les parisiens coincés dans leur grisaille jusqu'à ce qu'ils décollent pour des plages bondées. 

Je lis Michel Houellebecq Les particules élémentaires. Je vais me faire un devoir de finir ce livre mais je peux déjà vous le dire. La nausée me tient le ventre à chaque phrase que je lis. Ce type m'écoeure. Je n'aime rien de l'histoire, rien des personnages. Rien de sa manière d'écrire et pire que tout, il a perdu toute valeur culturelle il y a quelques heures. Quand il a dit que le chien dans les Six Compagnons s'appelait Kapi. Kapi. Mais quel connard. Il s'appelle Kafi. Et rien ne lui coutait d'aller vérifier ses sources sur Internet. Rien que pour çà, j'ai envie de lui écrire. De lui dire qu'il ferme sa gueule plutôt que d'écrire de tels livres écoeurants et nullissimes. Et s'il s'est planté sur le nom du chien, sur quoi encore peut il s'être trompé ? Il s'est complètement discrédité et quand on lit un auteur pour lequel on a aucune estime, il est dur de tenir la lecture. Douter de chaque allégation ne rend pas une lecture facile. Je l'ai acheté pour me rendre compte, un peu, de ce phénomène. Et au final, fuyez pauvres fous. Même le public a droit d'avoir des goûts de merde et des goûts de merde en masse. Je dis pas, il a reçu des prix, ce gars. Donc beaucoup ont du apprécier. Mais voilà. Je suis surement pas assez expérimentée, ni assez vieille pour lire et comprendre pleinement ce livre. çà joue peut être un rôle dans mon avis si dégoûté.

Et je m'ennuie. Enfin, non, je n'ai pas à m'ennuyer, j'ai plein de choses à faire mais je réalise tranquillement que çà y est, je ne vais pas aller à la mer. Pas avant Septembre. Et si je commence tôt en Septembre, je n'irai pas du tout cet été. çà fait bizarre. Je n'y pense pas. Je pense seulement à la maison de Sainte Maxime. Les murs blancs, la mer et la frustration. Peut être que je vais regretter mon choix. Peut être. Peut être que je vais regretter et me retrouver privée de mer. Et avec çà, j'aurais une superbe peau blanche quand ils reviendront tous avec la marque du maillot. Bref. C'est con de se dire ce genre de choses. J'y vais au pif. Sans connaitre rien de là où je vais. Est ce un mal? Un bien? Je vis et je parle et j'agis de plus en plus avec mes tripes. çà soulage, vous savez. Après, çà marche ou çà ne marche pas. Mais il va me falloir trouver d'autres choix. Parce que peut être que je n'aurais rien à la fin. Rien du tout. Que ce sera le vide, le néant. Le rien total. Je sais pas. Je connais pas le futur.

Bordeaux. Lyon. Montpellier. Paris. Perpignan.

Cinq villes. Cinq questions. Cinq destinées possibles. 

Et je ne suis pas en colère. Du moins, pas tout de suite. Je me bats contre l'angoisse. Chaque minute est une lutte sans merci pour ne pas tomber. Je suis réellement sur un fil. Et le moindre pas en avant ou en arrière est une chance de tomber. Je traverse les jours. J'attends, incertaine. Je voudrais être ailleurs. 

Dans ma tête, j'ai une plage sous les yeux. La mer.

Dans mes oreilles, il y a 30 seconds to Mars. Phénoménal phénomène. Chaque jour, on peut bifurquer. Trouver une nouvelle voie. Chaque jour.

En attendant, moi, je reste là. Incertaine. En équilibre. La solitude est pesante, je n'ai pas envie de parler aux autres pourtant. Solitude bizarre. Solitude qui fera mal quand la fin arrivera. Solitude délicate.

J'ai pas vraiment envie d'être ailleurs. Pas vraiment envie d'être là bas. Pas vraiment envie d'être ici. Pas vraiment envie de. Je sais pas ce que je veux. Il faudrait pourtant. J'ai décidé de tenter le tout pour le tout pour mes master. Il faut de l'originalité pour se démarquer. Et moi, avec mes notes merdiques, il va m'en falloir beaucoup. Raconter la vérité? 

L'entretien a été une bonne expérience. J'étais là où je voulais être et là où je voulais travailler. Le reste a fait le reste. J'étais moi. Motivée, expansive, dynamique, avec les mots qui débordaient de partout mais pas de ma bouche. Mais je le voulais ce job. Je le voulais tellement. Tellement que quand j'ai cru que je n'aurais rien, j'ai plongé tête la première.

Trop expansive. Trop expressive. Trop tout. Trop folle. Trop passionnée. Trop tendue. Trop stressée. Trop angoissée. Trop peureuse. Trop incertaine.

Qui suis-je ? Rien. Je suis humaine. Comme des centaines d'autres filles. Des milliers ? Des millions ? Sans rire, combien de filles ont 21 ans en ce moment même à travers le monde ? Ouh, j'adore cette question. Bref.

Je m'imagine pas autrement. Je suis coincée dans cette optique et je refuse de l'envisager autrement et donc de pouvoir agir autrement. Je suis bloquée sur mes positions, comme avec tout. Mais là, c'est bien plus dangereux. Bien plus important. Se persuader de rater permet d'être mille fois plus heureuse quand on réussit. Dans mon cas, je descends tellement bas que quand je réussis, je n'arrive pas à l'encaisser. Je reste loin, sans chercher à y croire. Sans vouloir y croire, de peur de voir que ce n'était qu'une réussite Ecran de fumée. Fausse. Se dissipant bientôt. Mais là, là, j'espère beaucoup trop dans les deux sens. C'est dangereux. Parce que forcément douloureux. Forcément aliénant et forcément avec des trucs à ramasser à la fin. 

Tout çà parce que je tente désespéremment de me sentir vivante. De trouver un sens à ma vie. Je me jette à droite à gauche pour éloigner la perspective d'un suicide. Voilà pourquoi aussi je n'ai pas aimé le livre. Le récit d'une vie neutre, sans rien, sans but, sans raison. Sans intérêt. Le récit d'une autre vie parsemée de défaites et de retours de crochet. Pas besoin que je lise de tellees histoires. Forcément vraies quelque part. Forcément vraies et possibles futurs. Voilà une chose qui m'a proprement écoeurée. Ce récit du vide.

Voilà aussi peut être pour çà que j'accorde autant d'importance aux rêves des Autres. Que je les pousse au train et que je maintiens une bulle. Parce que.. pourquoi çà n'aurait pas lieu, hein? Pourquoi on ne pourrait pas avoir droit à tel ou tel truc ? On connait pas le futur. On connait rien d'Après.

Alors, je ne joue les basées que pour moi. Pour le reste, tous ceux qui m'entourent méritent de vivre une vie. Une vraie. Parce qu'ils ont les moyens, les capacités. Et non, on ne repartira pas dans le schéma normal du " mais toi aussi t'en as ". C'est stérile et inutile. Je fais de mon mieux. Et j'essaie de toutes mes forces de rester proche de ce que je devrais être tous les jours. çà m'apporte un certain réconfort. Un certain apaisement. L'espoir infime d'être reconnue comme telle. Essayer de s'en montrer digne.

Même dans mes lettres de motivation pour les master. Là où je pressens de tomber ? Nulle part. Me retrouver sans rien en Septembre. Là où j'aimerais aller ? De manière irraisonnée, j'aimerais partir à Bordeaux. Pas loin de l'Océan que je n'ai jamais vu. Et pouvoir y aller dès que çà fait trop mal tout. De manière plus intéressée, je dirais Lyon. Parce que leur master est juste.. parfait. Tout ce que j'aime.

Mais je suis tellement loin des cartons et de la vie toute seule. Tellement loin.

J'ai réalisé un truc très important. J'ai besoin de ma solitude. Besoin de me mêler au monde de temps à autre mais surtout et beaucoup, de ma solitude. Les paroles non stop me fatiguent. Les cris aussi. Les mots aussi. Et une première liberté. Celle de pouvoir m'installer nue où je veux. Et là, je vais me justifier. Coincée par le regard des autres. Mais pour moi, naviguer dans un appartement nue, me procure un apaisement unique. Quand je suis nue, je suis calme, détendue. En paix. Le vêtement enfilé est comme une couche de stress. Il me suffit d'une simple robe et de sous vêtements pour me sentir étouffée et mal. Et à la maison, avec eux qui déambulent et qui ne comprennent rien au corps nu, je ne peux pas. Je dois enfiler des vêtements pour sortir de ma chambre. Et le stress qui va avec.

Je pensais pouvoir compenser l'absence de la mer par un appartement vide pendant trois longues semaines. Mais pas du tout. Je n'y aurais pas droit. Ces mois vont être compliqués. Mais on verra. 

Histoire de Moi, le Dimanche 29 mai 2011 à 19:55.

Surement que je pourrais te raconter cette journée. Mais en fait non, je pourrais pas. Je me suis levée. J'ai comaté. Me disant que j'allais avoir mon après midi pour finaliser mes inscriptions en master. Que nenni. Je suis, ce soir, une.. personne différente. J'ai revu une vieille amie avec qui je n'ai plus aucun point commun. J'ai subi un deuxième entretien d'embauche. Et.. heu, ce soir, j'ai appelé Tiffany pour lui dire que oui, j'étais d'accord. Donc, en fait. Comment te dire? Je commence le 2 Juin. Et ce, jusque fin Août. 'Fin, le 2 Juin, c'est quasiment demain, hein.

La boutique que je voulais. Le durée que je voulais.

J'ai pas encore réalisé, tu vois. Je pense que je vais pas arriver à réaliser avant un petit moment. J'ai toujours peur d'une embrouille de dernière minute. Alors, je fais pas la fête, je crie pas Hourra. Je fais attention. 

Et oui, je tombe toujours trop vite. Et oui, j'ai toujours la tête sous l'eau. Et oui, oui, oui, j'aurais tout donné pour être en Espagne là. Mais on ne peut pas tout avoir dans la vie. Alors, me voilà, moi, mon job et mes situations impossibles. 




Comment te dire, cette vidéo. La bouffée d'Adrénaline. La sensation que tu vas exploser. J'aimerais retourner à des concerts. Parce que la sensation d'être Vivant, c'était là bas que je la sentais le mieux. Finies les inhibitions. Là bas, c'était seulement..un morceau de Vérité encore. Un autre. Ou alors, monter sur scène. Et tout donner. Hurler dans un micro et me défoncer entièrement. A la seconde très précise : 2'45''. Je voudrais être lui. Hurler. Hurler. Hurler et hurler encore. Vivre. Juste çà. Vivre.

Histoire de Moi, le Vendredi 27 mai 2011 à 23:13.

J'avais quand même dit, qu'une fois en vacances, je prendrais le temps. 
Eh bah non. Je prends le temps de rien. Je prends pas le temps de lire calmement. Articles, livres ou revues. Empilées, post-itées, cornés. Sont tous là, ces pauvres êtres de pages et de carton. A me rappeler combien, combien, combien, je ne dois absolument jamais faire de projets. Parce que, quand je fais un projet, il ne se réalise jamais.
Regarde, je me voyais déjà vendeuse à Nature & Découverte. Et elle m'a toujours pas rappelée. Ce qui fait que çà pue. Que j'ai encore perdu. Et que çà commence à bien faire. Dans ma tête, j'ai des espoirs de folie. çà explose à droite à gauche. Je me vois heureuse, un peu partout dans le monde et puis, j'arrête bien vite parce que çà se réalise jamais. 
En ce moment, je crois bien que je suis ce que l'on peut appeler une Suicidaire. Je ne veux pas attenter à ma vie mais le monde me rend malade. Toute la socitété m'écoeure et autant vous le dire clairement, je ne sais pas comment je pourrais vivre encore des dizaines d'années dans un monde tel que celui là. Je fais un blocage. Quand je vois le stress, la colère, les angoisses, les phobies, les suicides. Eh oh, les mecs, faudrait peut être se réveiller, hein. Réaliser que c'est pas la bonne optique et que la vie de con, on ne peut la vivre que si on y réfléchit pas.
Construire une vie à son image. J'aimerais. J'aimerais vraiment. Mais encore une fois, les projets que j'élabore n'aboutissent jamais. Les expériences les plus monumentales de ma vie ont été des hasards. Des coups de sang, des coups de tête que je n'ai jamais regretté. Il faut que je saisisse l'étincelle, tu comprends. Que je chope la fibre, que je ne la lâche plus et qu'elle me tienne jusqu'à ce que je vive un peu. Mais cette fibre, je ne la trouve nulle part. Surement qu'elle pendouille devant mes yeux en ce moment même et que je ne veux pas la voir. Surement. Mais ce n'est pas ma faute. Des projets, j'en ai. Mais je dois être supersititieuse, surement. Mais l'expérience a parlé. Tous mes espoirs, toutes mes visions de moi dans le futur, où j'aurais pu aller, vivre ou faire, ne se sont jamais réalisées.
Surement que vous prenez pour une folle. Mais c'est d'expérience dont je vous parle. 

Alors, maintenant, je préfère préparer le pire. Mais j'y arrive pas. Je suis toujours immensément déçue quand ils ne se réalisent pas, tous ces projets. Et là, j'ai le coeur au fond du ventre pour cette histoire de poste de vendeuse. Argent, occupation et tout çà dans un lieu où j'aurais pas eu à me forcer pour y aller. Mais non. Pas encore fait l'affaire. Pas encore. Toujours trop.

Dans le train de Paris, une phrase m'était venue en tête. Je pensais m'en souvenir et en fait, pas du tout. Une histoire de vie, d'avenir, d'envie. Un truc du genre. je sais plus. 

Mais en ce moment, vous savez, je suis proprement écoeurée. Et je ne comprends pas. Je ne comprends pas les détraqués, les regards moqueurs. Les phrases qui blessent, les coups et les agressions. Non, je ne comprends. Peut être que je serai à ma place dans le monde des Bisounours. Seulement, le monde des Bisounours n'existe pas. Et il faut que je navigue à vue, absorbant progressivement toutes ces merdes sociétaires. 

" Dis, papa, pourquoi tu te lèves tous les matins? Pourquoi, si tu es tellement mal, pourquoi tu continues? "

Il a pas su me répondre. Et j'ai arrêté de lui poser la question. Parce que, sur certaines vérités, il ne faut pas diriger le projecteur. Elles feraient trop mal. Créeraient trop de déséquilibres dans ces vies bousculées. Mais, dites, l'intérêt d'avaler des anti-dépresseurs toute sa vie? L'intérêt d'aller à reculons à son boulot tous les matins ? Tout çà pour des plats à emporter le soir? Des engueulades parce qu'on a pas nettoyé en partant? 

Elle est triste ma vision de la vie. Triste à mourir. Je n'ai rien vécu. Rien envie de vivre. Je suis morte de peur et je n'ai aucune idée d'où aller et de quoi faire de toutes ces années. Moi, je voudrais voyager. Ouvrir un bar. çà me plairait, çà. Ou un restaurant. Mais un petit machin au coin d'une rue, avec une ambiance bien à moi, dans un bled perdu quelque part. J'aimerais aller vivre sur une île. J'aimerais.. Olala, si tu savais. Les émissions de Rendez vous en Terre Inconnue sont gravées en moi. Tellement uniques, tellement insensées. Marianne James, sur ces pilotis. Sur ces maisons sur la mer. J'ai envie d'aller à San Francisco. Il parait qu'il existe un quartier où les maisons sont comme construites sur l'eau. Mais çà semble assez moche. On dira que je veux y aller pour les pentes. Les maisons. La ville. L'étranger.

L'eau, élément invariant de mon essence.

J'ai brûlé comme un feu de paille cet après midi. Le rouge Ecrevisse me va particulièrement bien au teint. Je suis pimpante, avec des yeux verts éblouissants. J'ai les avant bras cramoisi qui me lancent allègrement et seulement une épaule chauffée à blanc. Evidemment. Vive la Biafine.

Sur ce, bonne nuit. La mémoire, c'est le mal. Elle tisonne, tisonne, tisonne les souvenirs. Les rend brûlants et les appliquent sur la poitrine. Souffre, souffre de voir tout ce qui a été perdu.

Histoire de Moi, le Mercredi 25 mai 2011 à 1:44.

Hormones en ébullition. 
Un rien me fait rire comme un rien me fait pleurer. 
Entre, je dors.
Des heures et des heures de sommeil impossible à canaliser.

 
15h30 : Amandine a mis hier, sur son blog, une chanson particulière de Muse. Et depuis hier soir, je les écoute. Toutes celles que j'ai, elles tournent en boucle sur ma petite enceinte. Et je crois que j'ai enfin, pris le temps d'étudier cette musique. Pas comme une pâte informe de sons, de notes et de voix suraigues. Non, j'ai pris le temps. C'est peut être pour çà que je fais des rêves aussi étranges. Ecouter Muse est un fait très étrange. Dans ma vie, s'entend. Et cette musique que j'ai retrouvé sur mon iPod avec une vingtaine d'autres m'a fait me souvenir de Maxime. Maxime, étrange bonhomme rencontré sur le net puis en vrai, véritable fanatique de Muse. Il a du me passer deux ou trois albums avant que je lui dise que je n'accrochais pas. Que rien n'accrochait finalement. Et ce souvenir m'a permis de poser une conclusion : si le temps n'a plus aucune prise sur moi (je n'ai aucun repère espace-temps. Aucun. Tout se mélange, les années sont réduites en mois, etc), c'est parce qu'il ne se passe rien dans ma vie depuis des années. Maxime, j'ai du le rencontrer.. il y a quatre ans. Quatre ans. Vous imaginez ? Quatre ans et s'il me demandait quoi de neuf aujourd'hui, je lui dirai "Rien". Le constat est assez pathétique. 
Les associations, dans ma tête, par contre..
Ah et cette écriture de "Cher journal" me hérisse le poil mais je n'y peux rien : ma capacité à écrire est tombée à zéro. Je suis fatiguée.

15h41 : J'ai relu les 54 pages écrites sur Word, d'une histoire datant de 2008. Y'a des phrases qui agrippent bien fort les tripes. Encore maintenant. Et ce, jusqu'à ce que çà change. Si çà change un jour. Faut que j'écrive mes motivations pour mes demandes de Master.
 
18h27 : L'innommable gâchis. Je serai jetée, moi aussi, tu sais. Des mots qui font mal et des vérités. On ne voit rien de l'extérieur. C'est à l'intérieur et même pas de manière flagrante que çà tire à bout portant et que çà casse. Casse. Casse. Brise. Lettre de motivation : Tougoudoum. Je relis les mots d'Avant. La peur tenaille mais en cinq sms, je lui ai résumé la vérité. Les croisements entre les gens. Les hésitations. Les mots qu'on ne dit pas. Les maladies qui tuent alors qu'on a rien demandé. Les envies qu'on ose pas assouvir. Et parfois, des moments de liberté pure. Avec la peur intacte qu'ils soient bousillés à jamais par un concours de circonstances désastreux. 
 

Histoire de Moi, le Lundi 23 mai 2011 à 14:39.

T'as vu, ce sont toujours les mêmes mots. Toujours les mêmes coups au coeur. Jamais une ride, jamais une ombre sur la couleur. Elle reste vive, tranchante. Nette. Agréable ou douloureuse. Mais toujours le pic de vie qui dit que c'est vivant à l'intérieur. Ces pics ne valent pas trop chers. J'en peux plus de l'agressivité. J'en ai assez. Tu vois, y'a des tas de vérités qui viennent griffer les chairs molles de l'intérieur. La même colère qui engendre la même peur et la même douleur.

Et si on arrêtait, hein? Moi, j'ai envie d'arrêter. Je vais essayer de colorier sans prendre de noir. Je vais rêver. Un peu. J'ai toujours peur que çà soit gâché. Par moi, par quelqu'un d'autre. Le monde dans sa grande majorité géographique est moche. Puant. Mais tout ne l'est pas à l'intérieur. Il y a des moments uniques où les sourires sont incompressibles. Où la joie déborde de partout et où le soleil vient taper dans les coins. On pourrait voir çà comme çà. On va tenter de voir çà comme çà. Essayons. 

J'aurais pu, tu vois. Je peux encore. Mais ., ce serait encore possible?

Je ne crois pas. Trop de mots vides d'importance. Et pourtant, des éclats de rêve, parfois.

Histoire de Moi, le Dimanche 22 mai 2011 à 15:44.

Putain de bordel de merde mais COMMENT J'AI MAL.

Examen passé. Il parait que j'ai attenté à la vie des trois personnes assistant à l'opération. Je me suis ouvert la lèvre aussi, dans ma crise de rage totalement inconsciente. Mais je me suis réveillée en riant. Tout çà parce que je rêvais juste avant que j'étais en train de construire une ville dans Pharaon. Mais quelle.. joueuse, je fais.

Je suis quand même patraque. J'aime pas les anesthésies générales. J'aurais pas vu l'écran et mon estomac. Et apparemment, j'ai rien. Tout va bien.

Histoire de Moi, le Samedi 21 mai 2011 à 12:44.

Et d'un coup, c'est la blessure nette. Tellement surprise qu'elle ne saigne pas. Pas tout de suite. Une balafre rouge comme ses joues. Rouges comme ses yeux. Un rouge cramoisi. Royal. Rayonnant. Ce sont les mensonges mis à jour qui dégoulinent de la plaie béante. Tout ce cocon paisible, enrobé de Peut être et d'espoirs. Qui a volé en éclats. L'espoir est une véritable saloperie quand il est ainsi démantelé d'un coup d'une bombe. Le pire, je crois, ce sont les mensonges. Qui te reviennent dans la tête et qui te font mal. Mal à chaque impact. Toute cette qui prend la place. Toute cette qui ne sera qu'une Réalité dans pas. Toute cette douceur mensongère que t'avais construit tout autour. Je ne suis pas la plus forte, non. Je suis la plus illusionnée. C'est dans cet instant précis que toute la réalité devient aigue au point de faire mal. La. C'est une histoire. La mienne. La Vraie de vraie qui commencera dans quelques temps. Et j'écris des mots qui sautent parce que je ne veux pas les écrire. La réalité mais pas encore pleine. Pas encore réelle. La aussi. Mais pas encore pleine. Pas encore réelle. Les mots sautent, manquent et forment des blancs indéchiffrables. Intermédiaire entre le silence et la parole. Tout avait pourtant bien commencé.

Histoire de Moi, le Jeudi 19 mai 2011 à 22:36.

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