Perspective.Univers

Ebauche

çà me tue à tout petit feu. Un petit peu à chaque mot. La douleur enfle. C'est pas de la douleur. C'est de l'impuissance. De la joie qui fait mal aux côtes. A tout le corps. Partout. Ma M, ma Jumelle, doit être sur scène là. J'aurais du être assise dans la salle. A la voir bouger, chanter. La voir vivre. Faite de chairs, de voix, d'intonations. De rire et d'émotions. J'aurais du être assise et pour une fois, j'aurais du. Mais non, je suis à une heure de train. A vaincre un mal de ventre affreux parce que çà y est, j'ai tout qui se chamboule et je sais pas trop vers qui me tourner. Les regrets m'étouffent encore. Cette fille, c'était un trait d'union. Des fous rires de gamin un peu pris en faute. Un peu gênés et puis au final, heureux comme pas possible pour elle. Parce que sa simplicité éclatait toute sorte de jugement. Et qu'elle a galéré pour en arriver là. Si elle a trouvé son équilibre, tant mieux. Mais tous ces mots qui deviennent tempête. Je l'avais dit. Fermer ordi, téléphone. Porte. Tout bloquer jusqu'à ce que çà soit fini. Mais non, les arrivées ne se sont pas taris. Fous rires, surprises inattendues, coups au coeur et ce soir, ce chambardement phénoménal qui m'avale entièrement. A cause de malheureux mots. Encore. Finalement, y'a de la protection qu'envers les gens les plus proches. Je ne sais pas trop le mode d'emploi et j'ai pris les choses un peu comme elles sont venues. J'ai peur de pleurer demain. Parce que je n'ai pas stressée. J'ai peur de l'enfer de demain. Demain, c'est aussi l'anniversaire de ma grand mère. Je passerai acheter une carte. Pour elle, mon père. C aussi. Et M. Les M prennent trop de place dans ma tête. M, M, M, M. Mais une promesse est une promesse. Une attention est une attention. Un sourire est un sourire. Un retour est un retour. Un adieu est un Adieu.

Et l'impuissance est impuissante. Les mots ne valent plus rien. C'est pas ici que je devrais être. Je devrais être une amie. Une véritable Amie.

Mais l'ai-je déjà été, hein?

Je devrais être intransigeante. Insupportable. Casse pieds à défaut de casser autre chose. Taper du pied pour que des fesses se bougent. Je devrais être là bas, à tenir une main et à avancer. Sans rien attendre de plus. Si tu savais, putain. Si tu savais. Ce serait seulement un don. Une action comme d'autres. Une amie. Mais rien, je m'énerve sur ces mots si faibles pour rien faire de juste. 

La vie se passe huit étages plus bas. Et les bourdons/abeilles/guêpes pleuvent sur mon balcon. Ils tombent, restent sonnés quelques minutes et repartent en faisant des ronds. Sans même se cogner. Ils tombent. Bzzt. Mes roses sont laides à faire peur. Le vent les a effeuillées.

Et tu sais, je n'ai aucun espoir. Je prends les choses comme elles viennent. Je fais des projets. Mais jamais sur trop loin. Parce qu'on ne sait rien de où on sera dans trop loin. Plan A, plan B. Toujours. Et en attendant, cette impatience, cette impuissance qui m'écartèlent.

L'impression d'être complètement à côté. Loin. Dans cette salle avec Elle. Là bas. Au bord de la mer, tiens. Plein jour ou pleine nuit, tenter de vivre et de ressentir. Parce que finalement, je ne ressens rien. Il n'y a aucune étincelle. Aucun pétillement. Des éclats de rire brefs qui donnent envie de pleurer. Des coups de gueule désespérés pour tenter d'entendre sa voix. Et le reste du temps, je suis atone. Mes mots sont vides, faibles. Encore une fois, tout ce que je ne peux pas faire prend toute la place.

Si tu savais à quel point j'aimerais la mer là. Si tu savais. C'est physique. J'aurais pu y être dans deux jours. Mais bien évidemment, mon projet n'a pas abouti. Je la veux tellement que les cris des enfants de l'école maternelle ressemblent à ceux des gamins qui courent au bord de l'eau. Que l'autoroute a des allures de mer ronflante et que les mouettes.. sont des mouettes au dessus de ma tête.

Bref. La mer. Longue histoire. C'est l'une de mes seules certitudes, figurez vous. Arriverai-je à la vivre?  çà, çà reste entre mes mains. 

Il me reste encore des cours. Demain, neurobiologie. De 11h à 13h. 

Et après demain : Sciences Cognitives de 9h à 10h puis biochimie de 11h à 13h. Et ensuite.. waw, le grand vide. Même pas sûr que je reprenne le chemin de l'école en Septembre prochain.

...

Veilles de partiels, le Mercredi 11 mai 2011 à 23:39.

N'empêche qu'il y a quand même un truc très étrange : Pour le moment, j'ai beau être à moins de 24 heures de mes partiels, je relativise plutôt bien et je compte le nombre d'heures en me disant "Regarde il t'en reste plein". J'ai pas réussi à me mettre la pression. C'est mal. Enfin, je pense qu'elle va exploser ce soir vers 23h quand je vais réaliser qu'il me reste la moitié du programme à relire. Mais pour le moment, peace and love, mes petits chéris. C'est fort inquiétant. Quoique là, en venant d'écrire, je viens de réaliser qu'il me reste réellement la moitié du programme à relire. Petit pic au niveau du ventre. Et j'ai le fond de la gorge tellement irritée que la moindre respiration me fait un mal de chien. Pratique. Ni par la bouche, ni par le nez. Je vais faire de l'apnée. Youpi. Saviez vous que l'apnée du sommeil est considérée comme de l'hypersomnie ? Elle est conne, cette prof. Elle est conne. Et en plus, elle a raconté tout un tas de conneries qui font que je n'arrive pas à voir où elle veut en venir. Et je suis à peu près sûre qu'elle va nous interroger dessus demain. Parce que, comme par hasard, elle a répété mille fois de bien faire le lien entre les deux. Cette *censurée* qui a tout bonnement "oublié" de filer le poly à la repro. Et nous, on est quoi? Tes clebs? Bref, tout çà pour dire que vous êtes d'accord avec moi :

L'insomnie est liée à une augmentation de la quantité de N dans la S.
La dépression est liée à une diminution de la quantité de N dans la S.

Comment peut on dire que les insomnies sont liées à la dépression? çà n'a aucun sens! M'enfin, si vous en voyez un, n'hésitez pas à le dire. --'

Edit : 18h28 : Stress bien arrivé. Prend ses aises jusque vendredi 14h.

Veilles de partiels, le Mercredi 11 mai 2011 à 17:04.

.. mais j'ai rendez vous lundi pour un entretien d'embauche pour cet été. Celui de l'année dernière avait été cataclysmique. Aujourd'hui, c'est la boutique où je voudrais vraiment travailler qui m'a appelée. J'avais mis un peu de coeur dans ma lettre de motivation. Tout est encore une fois entre mes mains. Le stress aussi.

Et je m'ennuie. J'ai tellement de travail que je n'ai envie de rien et en plus, même à Pharaon, je m'amuse pas. Je réussis tout, trop vite. Y'a bien que çà que j'arrive à faire. D'ailleurs, c'est fou. Tu crois que plus tard, je pourrais passer joueuse professionnelle?

Trêve de plaisanterie, j'ai une lassitude à combattre. Une lettre à écrire. Non, deux! Non, trois. Acheter des fleurs. Aller au cinéma. Reprendre le volant. Chercher sur internet. Lire la pile de trente livres que j'ai acheté au fur et à mesure de l'année en disant : "plus tard". Courir. Nager. Jardiner. Qui l'eut cru? Créer un site. Rafistoler mon endroit. En créer un autre? Faire des cadeaux. D'adieu? 

Ecouter Julien.

Julien. Prof de neuroendocrinologie. Voix suave. Humour potache. Allure dégingandée. Véritable.. spécimen. Balance subtile entre la répulsion et l'adoration.

J'te raconte n'importe quoi dans le silence. Tout ce que je veux, je te le dis. Et toi, tu ne m'entends pas. Tu ne vois même pas les mots sur ma bouche.

J'ai mal à la gorge. Un coup de soleil sur les fesses. Dures les révisions. DURES!

Douleurs "ventrales/estomacales" complètement disparues. Le pouvoir du psychisme. Je n'ai jamais été aussi stressée que maintenant. Preuve par a + b que c'est bien le stress, la cause. N'est ce pas? Cause inconnue. Voilà qui promet.

Je raconte n'importe quoi. Je ne sais pas quoi faire. Ah si, écouter Julien. 

Veilles de partiels, le Lundi 9 mai 2011 à 21:53.

Sachez, Sachez ( et soyez rassurés )
il existera toujours pire que Vous. 
Tant que je vivrai sur cette Terre.

J'ai même pas envie d'en parler, je suis épuisée. 
Et cet article est pathétique.
Mais on s'en fout, vous êtes pas obligés de lire.
Quoique si vous lisez çà, vous avez déjà lu. Avez eu le même avis. Et..
Bref.
Bonne soirée.

Veilles de partiels, le Mardi 4 janvier 2011 à 19:15.

Se lever la boule au ventre. 

Veilles de partiels, le Mardi 4 janvier 2011 à 5:47.

Et pour ma première épreuve demain, je dois quand même annoncer que je me suis entaillée l'index gauche comme il faut. Ah et pour vous situer le lien, je suis gauchère. Et c'est une épreuve Gratte Papier.

Veilles de partiels, le Lundi 3 janvier 2011 à 22:51.

Et je vais arriver jeudi à 13h30, parce qu'on aura commencé en retard - évidemment - et je ne saurai pas quoi faire. Je vais arriver jeudi à 13h30 et je vais rester les bras ballants, ivre de fatigue. Peut être que mon corps jouera sa carte Maitresse et qu'il me fera tomber. Directement sur le macadam et une farandole de lettres viendront s'enrouler autour de ma tête : v, a, c, a, n, c, e, s. Parce qu'assurément, je peux vous assurer de plusieurs choses : je ne me souviens plus de rien à l'instant même. Je suis incapable de refaire mes TDs. Je suis incapable d'enregistrer une information supplémentaire. J'en-ai-assez. Et demain, il y aura des trucs que je vais revoir en panique assise sur mon siège de skaï orange, la marque de l'oreiller sur la joue, le trait de crayon incertain et les yeux encore légèrement collés, parce que, vraiment, rien ne veut revenir. Peut être même que j'arriverai devant ma copie et que je rirai comme une bossue sans pouvoir m'arrêter, m'attirant les foudres des acharnés du stylo bille, parce que je lirai sans rien comprendre et que çà durera une heure et demie comme çà. J'ai mis comme barre d'attraper la mention. Mais quelle (conne) utopiste, -ique ?, je fais ! La mention avec un tour de france en six jours ? Des gens partout, tout le temps ? Des jeux, des propositions de sorties, des cinémas, des tarots, des soirées, des.. J'ai tout arrêté pendant deux semaines. Tout. J'étais censée voir tout un tas de personnes et j'ai tout viré. Un par un, j'ai annulé parce que soit j'étais à l'autre bout de la France contre mon gré, soit parce que je venais de rentrer et que l'état d'urgence avait été déclaré. ( çà me fait penser que je suis une fille sur qui on ne peut pas compter. A noter et à retenir. ) Pour rester enfermée, en robe de bure, devant mes cours! Que je n'ai bien évidemment pas bossé au jour le jour durant les TROIS mois qu'ont duré le semestre. EVIDEMMENT. Des claques. Des claques, des claques, des claques.  J'aurais même préféré passer Nowel et le jour de l'an seule, tiens! Mais nan, c'est quand je décide de faire les choses bien et que je me mets une barre à atteindre que tout tourne carré et que je peux rien contrôler. Dans ce petit paragraphe, il y a mine de rien une foule de résolutions qui trouveront prise et moyen de pression de mon passé et dans ma colère intérieure. ] [ Ah et puis.. la gâteau du pompon de la cerise : mon frère vient de déballer sa nouvelle sono ( on ouvre des cadeaux de Nowel un peu tout le temps entre le 24 et la rentrée. Surtout quand ledit personnage n'était pas là et qu'il est revenu bronzé, rayonnant, tout çà parce qu'il est rentré ce matin d'une virée d'une semaine à la Réunion pour une compétition de natation. AH AH. ) Il a trouvé le bouton du volume apparemment et ce sont mes stylos qui sautent en cadence. ]

Quatre ans que çà dure.
Quatre!
Procès au doyen pour qu'il les colle ailleurs, ces partiels!

Veilles de partiels, le Lundi 3 janvier 2011 à 18:28.

Je m'étais dit que, pour la nouvelle Année qui s'est entamée, j'allais arrêter d'écrire du noir ici. Je m'étais dit et çà fait quinze articles que j'écris comme çà et que je ne publie pas. Du noir, du noir, du noir et encore du noir. J'aimerais avoir le temps de faire des projets. D'être bien dans mes baskets. J'aimerais arrêter de gâcher mon temps libre et bosser sur de l'utile. Me faire plaisir. Ré-apprendre à aimer ce corps. Ce corps qui me fait payer au centuple l'abandon dans lequel je l'ai laissé. Bien fait pour moi. Fini les photos, finis les regards. Finis les espoirs. Je suis là et j'attends avec impartialité que le temps s'écoule, que mon corps s'apaise et qu'il me laisse réparer les dégâts. Mais non, mon corps déconne. Il perd les pédales, me coupe mes sens. Me fait tomber. Me rend malade. J'ai jamais été aussi près de perdre le contrôle, je dirais. Jamais. C'est très étrange. Je me dis qu'une fois tout çà passé, je dormirai pendant une journée entière. La pause la plus simple possible. Le sommeil. Y'a plus rien qui compte. Rien. Silence et rêve. T'es loin de tout. Dans ton lit. Je ferai la paix avec mon corps et je reprendrais par le bon bout. Je dis, je dis, je dis. Toujours Je dis.

Jeudi.

Veilles de partiels, le Dimanche 2 janvier 2011 à 19:41.

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