Perspective.Univers

Ebauche

Je sais pas comment te dire tout çà. J'ai rien à dire en fait. Mais j'ai envie d'écrire. Faudrait que je raconte une histoire mais j'y arrive pas. J'arrive pas à décoller de ma tête. Y'a que dans le train, avec tous ces gens à observer que je pourrais écrire quelque chose de consistant. Mais quand je prends le train, je suis fatiguée et pas souvent, j'ai envie d'écrire. Et pour peu que ce soit l'heure pleine, je peux pas glisser mes pieds sous les fauteuils, mettre mon sac en vrac. Il faut se rentrer dans le creux du fauteuil parce que les sièges sont faits pour la gente moyenne : 1m10 les bras levés sur un tabouret. çà me fait penser à cet homme en costume et petite cravate/petite malette. Nos regards se sont croisés tellement de fois que j'aurais pu lui sourire, hein. Mais non. A croire que la vie réserve ce genre d'attentions pour les moments où tu es le moins capable de les apprécier à leur juste valeur. Donc il était là, avec ses yeux noisette écarquillés, bidouillant à droite à gauche quand on se cognait les pupilles. Et moi, j'étais épuisée. Je pensais à mal. Je voyais que mon maquillage éparpillé, mes cheveux désordonnés, ma tenue de baroudeuse baba cool. De mon mètre deux mille qui me faisait ripper la peau du crâne sur le plafond Etage des RER. Mais il était là. En face mais pas tout à fait. Plus tard, j'ai aussi vu qu'il y avait une fille Parfaite aussi. Presque Parfaite. Parce qu'elle s'était décolorée en blonde platine et son blond roux superbe apparaissait aux racines. Alors je lui en ai un peu voulu de se gâcher ainsi. Mais elle avait les yeux bleus, un maquillage délicat. Une tunique absolument sublime, travaillée et lui tombant à la perfection sur les hanches. Mais.. Mais.. Quelle tristesse, ces cheveux.

Je suis face à de véritables inconnues. Je me vois vraiment avec quelqu'un dans mes rêves. C'est un Lui. Jamais une Elle. Et on est bien. Et tu vois, c'est çà qui me manque. C'est cette sensation d'absolu bien être. Et dans mes rêves, je ressens jusque physiquement ce bien être et je me sens tellement.. bien. Y'a toujours une part de conscience dans ces instants là. Mais la sensation est unique. Seulement quand je rêve d'un Lui. Que je ne vois que de corps, bien entendu. Tout est plat, tout est doux, tout est calme. Y'a moi sans aucune barrière. Parce que je sais qu'il est là. C'est con, c'est con, c'est con. Mais les nuits passent bien plus belles quand ils envahissent mes rêves. Et il n'y a jamais aucun geste sexuel ou amoureux ou juste un bisou sur la joue. Juste une amitié plus grande que l'Habituelle. Une certitude qu'il y a autre chose. Je pense que c'est çà le plus important. Le reste, c'est du bonus. Une vérité qui s'affirmera ou pas. Mais la base de la base, c'est cette amitié qui déborde. De cette confiance qui prend toute la place parce que les barrières ont explosés. Une notion d'idéal. Que je cherche.

Et tu veux que je t'apprennes quelque chose ? On ne rêve pas quand on fait une crise de somnambulisme. Quand on rêve, on est dans la phase de sommeil paradoxal qui se caractérise par une activité cérébrale équivalente à celle quand on est réveillé mais aussi par une atonie musculaire : un blocage total de tous les muscles sauf le diaphragme, pour respirer et le coeur, pour vivre. Si, si. Pour vivre. On avance et parle en phase de sommeil lent ou profond, quand le cerveau est complètement éteint (ou presque!). Sans aucun rêve pour associer aux mouvements. La fin d'un mythe.

Je fais des associations très particulières dans ma tête. Chaque paragraphe au dessus découle du précédent. Le deuxième est relié au premier parce que je me disais que cette fille presque parfaite devait surement avoir un copain. J'ai enchainé sur tout ce que je ne connais pas, dans ce domaine. Mon ignorance crasse. Me permettant de donner à tour de bras des conseils de fille avisée qui ne connait rien à tout çà. J'ai enchainé sur mes rêves, parce que finalement, ce sont les seuls instants que je me crée et où l'inconscient me tient serrée contre lui, pour que je respire un peu mieux. Et je finis en scientifique que je suis, par étaler ma science et cette information absolument fabuleuse déconcertante.

Humeur de la nuit, le Lundi 16 mai 2011 à 2:20.

Alors ?

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