Perspective.Univers

Ebauche

Je suis d'une humeur bien trop lunatique pour continuer sainement.
Je passe du rire aux larmes. De la haine à l'amour.
De l'écoeurement au ravissement.

Et c'est vrai que çà me fait mal comme pas possible de lire tout çà.
Parce que j'y suis pas encore. Que j'arrive pas à y être. 
Que j'ai la trouille tout simplement. 
J'ai peur de pas y arriver et j'ai peur d'y arriver aussi.

Je préfère ne rien lire, tu vois. C'est mieux. L'ignorance est moins douloureuse. 
Ne pas se faire de films. tenter de contrôler ses espoirs.
Parce que çà va faire tellement mal. 

Mais tellement.

Je ne réalise pas encore. Parce que ce n'est pas encore le moment. 
Mais bon sang, qu'est ce que je vais avoir mal.
Avec la porte dans la tête, comme çà.

Un arrêt net. Sec. Volontaire. Violent. 

Je crois qu'un monde va s'arrêter bientôt.

Je crois.

Humeur de la nuit, le Vendredi 1er juillet 2011 à 1:07.

La Bataille. Lutter chaque seconde de chaque instant.
Tout le temps.
Pour
ne pas
tomber.
Se haïr.
Désespérer.
Se suicider.
Se claquer.

Des fois,
je perds.

En attendant, j'ai mal au ventre. Et le client me rend malade. Je vais avoir ma Période Rouge alors je pleure devant les scènes à musique dans les films et je m'arrache au comptoir pour ne pas être trop agressive. Parce qu'il y en a eu un paquet aujourd'hui. Un gros paquet. Et d'emmerdes et d'emmerdeurs. Euses.

En plus, j'ai le sentiment diffus qu'il se trame des tas de racontards derrière mon dos. C'est désagréable. Mais du genre, super désagréable. Y'a des jours avec et des jours sans.

Je me suis ouvert le pouce avec un rouleau de scotch. Je me suis tordue le petit doigt en récupérant un carton bien trop lourd. Et hier, j'ai dégouliné toute la journée. Y'a pas à dire. On y laisse de sa personne. Et moi, j'y laisse de mes kilos.

Il est une heure du matin. Le client va être pénible demain. Je le sens. Et moi, je vais l'être doublement. 

Humeur de la nuit, le Jeudi 16 juin 2011 à 1:02.

" Salut, çà va ? " " Non, pas du tout. Mais c'est pas grave, c'est pas le propos là ".

La vérité est sortie toute seule. D'un coup. Elle m'a regardée avec des yeux énormes et puis elle a laissé couler parce que je voulais pas en parler. Et j'ai enchainé. Efficace, sûre de moi. Contente de la voir quand même. L'oral est mercredi. Le powerpoint est au point mort. Je n'arrive pas-du tout- à m'y mettre. J'ai tellement ri à son sms. S'il revient à son point de départ pour ensuite repartir, je crois que je rirais jusqu'à m'en faire péter une ou deux côtes. La fatalité, vous connaissez ? Il existe des gens qui sont faits pour ne jamais se rencontrer. Même quand ils essaient, ils n'y arrivent pas. Pas du tout. Et s'il le fait exprès, je rirai encore plus. Avant de. On fait partie de ces gens. On y arrivera pas. Que des quais de gare vides et des trains qui se croisent. Encore et encore. Et s'il le fait exprès, mon dieu.. Quelle déception. Mais quelle déception.

Monsieur B. est marrant. Après, je sais pas du tout combien il nous a mis. Peut être qu'il débordait juste d'hypocrisie en fait. La confiance. La vérité.

Tout est rempli de faux semblants. Je me suis fait arnaquée de 30 centimes. Je ne compte jamais l'argent qu'on me rend. Je fais confiance. Je fais trop confiance, il faut croire. Parce qu'apparemment, les gens ne rendent pas ce qu'il faut. Et vous savez, c'est une déception de plus. Qui s'additionnent à toutes les autres saloperies que l'être humain est capable de faire. Pour quoi, pour qui. J'en sais rien. Je comprendrai jamais, je crois. Trente centimes, c'est rien. Mais depuis le temps que je paye avec des sous, j'ai surement dû me faire sucrer beaucoup de trente centimes comme çà. Et je préfère pas imaginer le bilan. Nan, nan. Vaut mieux pas.

J'ai pas d'avenir. Aucun. Je sais pas où je pourrais aller vivre, en fait. Parce que me suicider, sans rire, .. j'ai accès à internet, à la boite à pharmacie. J'habite au 8e étage. J'ai des notions assez imposantes en anatomie. Je sais comment me tuer. J'ai l'embarras du choix. Mais l'instinct de survie. Si tu savais la puissance de ce truc. J'arrive même pas à m'imaginer avalant quoique ce soit. Par contre, j'ai envie de m'asseoir sur mon balcon. çà doit être jouissif. Mais là encore, j'ai peur de glisser par erreur et de m'écraser. Tu vois, c'est bon, çà te rassure?

J'écoute ce groupe. Je me suis même cognée à une affiche annonçant leur concert. J'ai glapi au milieu du flot brûlant. Et c'est la même explosion.
En plein vol.

çà va ni bien. Ni mal.

Dans le train, y'a un mec, plutôt marrant, qui a tenu à me faire la conversation. Mon iPod était mort, j'avais envie de dormir, j'avais mal au ventre et j'étais noyée dans un océan d'angoisse depuis le réveil. Je n'en pouvais déjà plus. Et il est arrivé. Et.. Et.. j'ai fait des efforts pour ne pas l'agresser méchamment.

" Mais heu.. Vous voulez que je vous enjambe, c'est çà ? " " oui, mademoiselle. Allez y, je ne peux pas plier la jambe ".

Du sport au réveil. Chic. Mais ils étaient marrants. Un peu des Messieurs Bilboquet.

Pour le reste, j'aurais encore des tonnes de trucs à dire. Mais il n'y a rien qui sort. Je réalise toujours pas que je commence Jeudi. Nan, je réalise pas du tout. Je pense que çà va me faire tout drôle. Enfin, si j'arrive à réaliser. A émettre une émotion quelconque. Parce que pour le moment, il ne ressort rien à part cette mer d'angoisse. J'ai mal aux dents, aux mâchoires. Aux jambes. Au cou. A la tête. A la gorge. Mais hé.. j'ai pas mal au ventre. Rien qui ne dépareille de la sensation d'angoisse. J'ai rien.

Par contre, ma grand mère a un cancer des ovaires. Et elle va se faire opérer vendredi. Ensuite, chimio pendant trois mois. Puis nouvelle opération. Puis de nouveau chimio. Ma grand mère si coquette.

Si je pouvais juste lui dire à quel point je suis perdue. A quel point j'y arrive plus. Mais elle s'en fout. ils s'en foutent tous. Je parle. Encore et encore. Je parle à la maison. Je le dis. Et ils s'en foutent. Sont pas méchants. Seulement, ils comprennent pas. Ils comprennent rien. Ils ont autre chose à faire. Et puis, c'est rien, hein. çà passera. çà passe toujours de toute manière. Et ma grand mère si coquette joue avec la mort, une partie anticipée. Et çà non plus, je le réalise pas. Je réalise rien. Je suis atone. Stone. Déconnectée. Inapte. Inadaptée.

Et j'aime pas qu'on me parle de psy. Parce que j'ai l'impression d'être un paquet. Qu'on veut envoyer vers quelqu'un d'autre. J'aime pas cette sensation désagréable. Je sais qu'elle est peut être pas vraie, mais je la ressens comme çà. 

Alibi. Laissez moi mourir sur cette chanson.

Humeur de la nuit, le Mardi 31 mai 2011 à 1:14.

Quand le sommeil ne vient pas, c'est la ronde folle des histoires sans queue ni tête qui s'aligne dans ma tête. Aujourd'hui, le médecin avait une moustache en guidon de vélo. Il semblerait que je l'ai agressé. En tout cas, il. A eu une réaction de défense. Je m'en rends même plus compte. Même quand je veux être agréable, gentille, ouverte. J'y arrive pas. Ma voix prend un ton agressif. C'est tellement pénible. D'avoir tout faux. Tout le temps. De devoir se justifier, de culpabiliser. De stresser aussi. J'ai un examen samedi. J'ai pas des masses envie d'y aller finalement. Monsieur le Docteur croit que je n'ai rien. Ils croient tous que je n'ai rien. Parce que mon corps est parfait. Hormis mon surpoids, il semblerait que j'ai un métabolisme du tonnerre et même pas de carence en vitamine D, dis donc. Je fais partie d'une petite partie de la population à ne pas en manquer. Chic, pas de Gervais à la fraise enrichi en vitamine D pour moi. Leur goût chimique. Beurk. Tout çà pour dire que j'ai mal, ah ah. Mais y'a rien. Selon eux. Ils prennent des gants un petit peu quand même. Mais pour le reste, ils sont pas convaincus. On dira Tant mieux.

En attendant, je n'ai rien à dire. Vraiment rien de rien. Je me repose, je tente de souffler. Je tente de juguler toute cette angoisse qui m'encombre le ventre. J'ai.. des tas de choses à faire encore. Mais là, je fuis. Je m'évade et je lâche prise. Je reste sur mon balcon, zieutée par ces milliards d'hélicoptères qui se succèdent chaque jour au dessus de ma tête. Mon téléphone s'éveille de temps à autre. Mais parler. Pour dire quoi? 

Samedi, examen. Retour à la clinique où j'ai eu mes dents de sagesse retirées.

Sinon, j'ai un pansement rond sur la poitrine. Une sorte de mini patch. Pour camoufler une vilaine blessure. 

Je me griffe la nuit. Jusqu'au sang.

Et je suis la reine des PQAJ. Des Projets Qui n'Aboutissent Jamais. Inversion des tendances. Mais pourquoi parler?

Humeur de la nuit, le Jeudi 19 mai 2011 à 3:32.

(Mon corps est un creux)

çà m'inquiète. Je le maltraite trop pour qu'il ne garde pas volontairement et fièrement des cicatrices, séquelles et autres complexes uniquement pour se venger de moi. La Théorie du Complot. Moi VS. Moi. Non, je ne dors pas.

Et c'est jouissif, de me savoir sous mot de passe. Entourée seulement par les gens à qui je tiens au delà des simples mots. Déclaration d'Amour, non. Déclaration d'Attachement. Une vérité qui ne veut rien dire d'autre. Rien du tout. Une simple vérité véridique.

Humeur de la nuit, le Mardi 17 mai 2011 à 2:27.

Je sais pas comment te dire tout çà. J'ai rien à dire en fait. Mais j'ai envie d'écrire. Faudrait que je raconte une histoire mais j'y arrive pas. J'arrive pas à décoller de ma tête. Y'a que dans le train, avec tous ces gens à observer que je pourrais écrire quelque chose de consistant. Mais quand je prends le train, je suis fatiguée et pas souvent, j'ai envie d'écrire. Et pour peu que ce soit l'heure pleine, je peux pas glisser mes pieds sous les fauteuils, mettre mon sac en vrac. Il faut se rentrer dans le creux du fauteuil parce que les sièges sont faits pour la gente moyenne : 1m10 les bras levés sur un tabouret. çà me fait penser à cet homme en costume et petite cravate/petite malette. Nos regards se sont croisés tellement de fois que j'aurais pu lui sourire, hein. Mais non. A croire que la vie réserve ce genre d'attentions pour les moments où tu es le moins capable de les apprécier à leur juste valeur. Donc il était là, avec ses yeux noisette écarquillés, bidouillant à droite à gauche quand on se cognait les pupilles. Et moi, j'étais épuisée. Je pensais à mal. Je voyais que mon maquillage éparpillé, mes cheveux désordonnés, ma tenue de baroudeuse baba cool. De mon mètre deux mille qui me faisait ripper la peau du crâne sur le plafond Etage des RER. Mais il était là. En face mais pas tout à fait. Plus tard, j'ai aussi vu qu'il y avait une fille Parfaite aussi. Presque Parfaite. Parce qu'elle s'était décolorée en blonde platine et son blond roux superbe apparaissait aux racines. Alors je lui en ai un peu voulu de se gâcher ainsi. Mais elle avait les yeux bleus, un maquillage délicat. Une tunique absolument sublime, travaillée et lui tombant à la perfection sur les hanches. Mais.. Mais.. Quelle tristesse, ces cheveux.

Je suis face à de véritables inconnues. Je me vois vraiment avec quelqu'un dans mes rêves. C'est un Lui. Jamais une Elle. Et on est bien. Et tu vois, c'est çà qui me manque. C'est cette sensation d'absolu bien être. Et dans mes rêves, je ressens jusque physiquement ce bien être et je me sens tellement.. bien. Y'a toujours une part de conscience dans ces instants là. Mais la sensation est unique. Seulement quand je rêve d'un Lui. Que je ne vois que de corps, bien entendu. Tout est plat, tout est doux, tout est calme. Y'a moi sans aucune barrière. Parce que je sais qu'il est là. C'est con, c'est con, c'est con. Mais les nuits passent bien plus belles quand ils envahissent mes rêves. Et il n'y a jamais aucun geste sexuel ou amoureux ou juste un bisou sur la joue. Juste une amitié plus grande que l'Habituelle. Une certitude qu'il y a autre chose. Je pense que c'est çà le plus important. Le reste, c'est du bonus. Une vérité qui s'affirmera ou pas. Mais la base de la base, c'est cette amitié qui déborde. De cette confiance qui prend toute la place parce que les barrières ont explosés. Une notion d'idéal. Que je cherche.

Et tu veux que je t'apprennes quelque chose ? On ne rêve pas quand on fait une crise de somnambulisme. Quand on rêve, on est dans la phase de sommeil paradoxal qui se caractérise par une activité cérébrale équivalente à celle quand on est réveillé mais aussi par une atonie musculaire : un blocage total de tous les muscles sauf le diaphragme, pour respirer et le coeur, pour vivre. Si, si. Pour vivre. On avance et parle en phase de sommeil lent ou profond, quand le cerveau est complètement éteint (ou presque!). Sans aucun rêve pour associer aux mouvements. La fin d'un mythe.

Je fais des associations très particulières dans ma tête. Chaque paragraphe au dessus découle du précédent. Le deuxième est relié au premier parce que je me disais que cette fille presque parfaite devait surement avoir un copain. J'ai enchainé sur tout ce que je ne connais pas, dans ce domaine. Mon ignorance crasse. Me permettant de donner à tour de bras des conseils de fille avisée qui ne connait rien à tout çà. J'ai enchainé sur mes rêves, parce que finalement, ce sont les seuls instants que je me crée et où l'inconscient me tient serrée contre lui, pour que je respire un peu mieux. Et je finis en scientifique que je suis, par étaler ma science et cette information absolument fabuleuse déconcertante.

Humeur de la nuit, le Lundi 16 mai 2011 à 2:20.

C'est con de pleurer des trombes d'eau pour un film. Mais disons que celui là a toujours été très compliqué à regarder. Particulièrement dur. Et c'était pas une bonne idée de le regarder ce soir. Pas une bonne idée de le regarder maintenant. En fait.

J'ai avalé mes trucs là. Et devinez quoi? J'ai toujours mal. Je sais pas ce que c'est, cette douleur à la con. J'en sais rien, je veux savoir. Elle a dit qu'on avait de la marge en terme d'anti douleur. Mais quoi? Je vais pas carburer à la morphine toute ma vie! J'ai tout bloqué pour les partiels. Peut être que c'est une connerie. Je sais pas. On verra dans deux semaines. 

Elle souriait trop. C'était la fille invisible. Elle s'appelait Kelly. Elle était belle comme un coeur.

Belle comme un coeur.

Je lui ai dit à M. que ce soir, çà allait aller jusqu'à ce que je pleure. Je me connais. Les explosions de joie sont trop précurseurs d'une crise bien aigue. çà ne manque pas. J'aurais quand même passé quelques heures décalée. 

Remarque : Les titres sont des marqueurs Temps.

Humeur de la nuit, le Vendredi 6 mai 2011 à 1:46.

Inglourious Basterds

Autant te dire que j'en reste comme deux ronds de flan à la fin de ces deux heures trente minutes de film. Autant te dire que je suis pas encore prête de me coucher. Autant te dire que demain, çà promet d'être minable comme journée. Autant te dire que je me sens vraiment étrange. J'ai rêvé il y a quelques jours que j'étais à la guerre et que ce soir, j'ai vu plein d'hémoglobine et une femme en rouge exploser en plein vol. Autant te dire que j'en reste comme deux ronds de flan. Il n'en reste pas moins un humour mordant, je trouve. Un truc très très fin qu'on ne sent pas passer comme un coup de feu mais plutôt comme une caresse. Il y a un truc qui chatouille mais on ne sait pas trop où. On ne sait pas trop quoi. 

Etrange.

Et l'angoisse qui revient comme un boomerang.
Il me reste deux semaines. Est ce qu'un jour, j'arriverai à m'organiser pour ces putains de partiels? Est ce qu'un jour, j'arriverai à me mettre la pression pour une durée supérieure à deux semaines? Est ce qu'un jour, j'arriverai, bordel de merde, à être douée pour quelque chose?

Rien n'est moins sûr. L'envie de est toujours trop forte dans ces moments là. Silence. Révérence. Oubli. Mensonge. 

SILENCE.

Humeur de la nuit, le Vendredi 22 avril 2011 à 2:33.

Tu sais, la première fois que je les ai lus, j'ai rêvé. Chaque page était un émerveillement sans fin. Je ne savais pas qu'on pouvait dessiner aussi bien. Et faire aussi mal dans le même temps. Dans mon esprit de naïve, je me disais que tout était rose ou noir. Mais que çà devait forcément bien se passer. J'ai pleuré. J'ai une sensibilité bien trop grande. Bien trop surprenante. Mais en lisant les tomes, la lecture me faisait mal. Parce que chaque entaille s'accumulait sur une autre. Aucun répit. Aucun moment Bisounours où j'aurais pu me ressourcer. Rien que des claques. Maintenant que je les relis, je réalise que la vie n'est pas trop noire dans ces livres. Elle est juste à la hauteur de la complexité des être humains. 

J'ai mal à la mâchoire. 

Je me sens bizarre. J'aime pas cette nausée qui me tient le corps en entier. J'aime pas étouffer sous ma couette. J'aime pas entendre les avions qui décollent à pas d'heure. Mais j'aime mon quartier. J'aime les espaces verts, l'agencement. Mon quartier est beau. Et j'aime me dire que çà fait 21 ans que je suis là. 21 ans, ce n'est pas qu'un chiffre. Ce sont des relations en pointillés qui se sont construits. J'ai la vérité à fleur de peau. Des milliers de vérités qui me piquent l'épiderme. Qui disent qu'elles sont là. Mais je n'arrive pas à les toucher. Elles sont trop loin. Trop rapides. Et je suis si lente. 

J'écoute toutes ces masculines. Elles me font partir très loin. Loin de cette nuit qui éclaire comme en plein jour. Loin de toute cette vérité. Je sens qu'il y a un truc qui ne va pas. Plus rien ne tient bien la route, finalement. Je fais trop de mal autour de moi. Faudrait que je me taise. Je les aime pourtant tous ces gens. Toutes ces personnes. Je les aime comme il n'est pas permis d'aimer quelqu'un. S'il est permis d'aimer quelqu'un. J'en sais rien, je m'en fous. Seulement, Elle le dit de manière tellement simple. Tellement vrai. Tellement cash. Je suis comme elle. 

Tous ces gens que j'aime ont quelqu'un de plus important que moi dans leur vie.

C'est d'un égoïsme renversant, cette phrase, n'est ce pas. Mais çà brûle. Je me tiens loin de vous. Terriblement méprisante, méchante et agressive, pour que vous me laissiez tomber parce que je l'ai voulu. Et pas parce que finalement, je suis juste rien et que vous avez mieux à faire. Je provoque. On est seul dans sa vie, t'as vu. On passe sa vie seul et pourtant, on avance à pas de géant quand on est deux. Mais la solitude fait partie inhérente de notre vie. De la mienne. J'explose de n'être.. rien. Sans savoir si j'arriverai un jour à assumer d'être tout pour quelqu'un. Si un jour, çà arrive. Je sais pas. Mais n'être rien, çà, je n'arrive pas à l'assumer. Elle s'engouffre par tous les pores et quand la solitude s'accroche comme çà, quand tout le monde dort et que les somnambules déambulent, çà coupe beaucoup plus fort. Ils sont tous les quatre autour de moi. Mes parents à droite. Mon frère et ma soeur à gauche. Je passe mes soirées en tête à tête avec moi. J'ai besoin de sortir de ma chambre et de me mêler à eux quand çà pèse trop fort d'un coup mais je passe tellement de temps dans ma chambre. Le luxe de la solitude épisodique. Arriverai-je à vivre toute seule complètement ? J'ai besoin d'eux et pourtant, je ne fais que les blesser, les juger. Les acculer dans leurs jugements. Je les coince avec application, implacable.

Quand les somnambules déambulent. T'es pu rien devant un écran qui scintille et ne te répond pas.

Tu sais où il habite, Mickey, toi ?

Je rêve d'une nuit comme celle ci. Où il n'y aura rien que le vide et l'univers au dessus de moi. Le roulis de la mer dans mes oreilles. Le sable qui s'infiltre partout. Où il n'y aura rien que ce vide renversant. Interdit. Infini. Peut être que je mourrai à cet instant. J'ai tellement eu l'impression de mourir pour des détails ces derniers temps. Peut être que j'y arriverai. Que çà débordera tellement que je mourrais. Soulagement.

Et je ne pourrai pas écrire tout çà. 

Au sujet de la mort, il y a des choses très justes que j'ai lu il n'y a pas longtemps. 

Vous savez, je n'ai jamais été aussi décalée. Déphasée. Déboussolée. Perdue de sentir ces vérités sous ma peau. J'ai peur devant les inconnus qu'il me reste. Je n'ai pas eu le temps de réfléchir ces derniers jours. J'étais dans l'instant. J'étais heureuse. Je me foutais de qui j'étais. J'écoutais, plaisantais, riais. J'étais la fille que j'aimerais être tout le temps. Rayonnante. Oui, j'étais moi. Et même ronde, je faisais pas peur. J'étais là. En place. Pour eux. Pour elle. Respiration. çà donne des espoirs pour plus tard. La fille que je suis censée être n'est pas loin. Elle arrive de plus en plus souvent à faire surface. Parce que je prends confiance. Progressivement. J'étais en place. Brièvement. 

J'aimerais être là pour lui. Le voir, l'entourer de mes bras. Raconter des bêtises. Plaisanter. Rire comme des tordus. Se raconter des secrets. Dans le noir, côte à côte mais loin. Entendre sa voix qui s'élève du vide. L'entendre. Posée, sérieuse. Un peu triste. Et me lever avec lui. Raconter des bêtises. Se plaindre de sa tête. Entamer un petit déjeuner autour de devinettes et de programme encore flou. J'aimerais tout un tas de trucs avec lui. Mais la vie est une coriace. Elle donne aux gens des attitudes et des pensées et des actes et des certitudes sur lesquelles viennent se briser des espérances et des souvenirs. Je dessine à traits légers des choses qui ne seront jamais réalité.

Mais ce n'est pas bien grave. Ni bien dangereux. Ce ne sont que des rêves. Des éclats de rêve. Mon pseudo me va comme un gant. Un jour, j'assemblerai le puzzle de mes rêves. J'en ferai un tout beau, tout neuf, immense et lumineux.

Je pense qu'à çà. Des moments uniques et basiques. Basés sur une confiance et une complicité. Des vraies.

Mon portable chauffe dans la couette. Je suis accrochée à mes écouteurs. Cette play list magique.. Mélange des genres. Bien souvent, des hommes à la voix inhabituelle plaquée sur des accords de guitare. Pas grand chose. Rien. T'as vu la longueur de cet article ?  C'est fou. J'ai pas envie de m'arrêter d'écrire. Il va faire trois kilomètres. Mais je m'arrêterai à la prochaine ligne.

Ou pas.

Je ne sais ce qu'il se passe. Envie de voir Ailleurs ce qu'on me propose. J'ai envie de tellement de choses. De rien. J'essaie de faire en temps et en heures. Mais je me trompe. Parfois. Quand çà ne dépend que de moi. Sinon, je respecte. Le respect. Pourquoi cette notion est elle si disparate aujourd'hui ?

On a regardé quelques minutes un reportage sur les femmes qui aiment les femmes. Moi qui me posait des questions, j'ai encore une fois du me cogner contre mon incompréhension. Pourquoi les parents ont ils honte que leur enfant soit gay ? Pourquoi ? Ils ne sont tellement pas concernés. Ils n'ont tellement rien à voir là dedans. Pourquoi personne ne peut il aimer comme il en a envie ? Pourquoi hait-on les gays ? Pourquoi l'homophobie existe ? La sexualité, l'amour. Tout çà sont les éléments les plus intimes d'une personne. En quoi, en QUOI, quelqu'un pourrait-il émettre un jugement et faire du mal à ce sujet là ? Pourquoi ? Chacun est tellement libre d'aimer qui il veut.. A chaque couple gay, j'ai envie de leur dire combien je les trouve beaux. Les insultes ont tapé trop loin. Alors, à défaut d'avoir le courage de les saluer et de discuter avec eux, je leur souris. D'un sourire éclatant, neutre. Désespéré. Parce qu'ils s'aiment, que çà crève les yeux mais qu'ils n'osent pas se tenir la main. Parce que ce sont deux hommes. Ou deux femmes. 

çà me rappelle le couple. L'un des deux n'arrêtait pas de me regarder. Je le croyais intéressé jusqu'à ce qu'il se jette sur son compagnon et l'embrasse. Avec une tendresse phénoménale. Sous mon nez. J'ai trouvé çà tellement.. génial. ( Et bien évidemment, terriblement gênant.. Pourquoi il me regardait avec autant d'insistance alors ?! Je lui faisais si peur que çà ? )

Mon ignorance me fait mal. La connerie humaine et cette peur de la différence me font mal. Mais on peut pas porter toutes les erreurs de la société, n'est ce pas ? Moi, je sais pu faire. Je sais pu gérer les insultes, les mesquineries, les coups, les violences entre des inconnus. Je peux pu gérer les jugements, les critiques, les avis, les "faut faire ci, pas çà". çà me tue à petit feu de les entendre. De faire comme eux et de dispenser des jugements. Je suis pas cette fille, bon dieu. Je suis pas cette fille!









Alors je rêve de dormir à la belle étoile. 
Sur cette plage là bas. 
Morte de peur, morte de joie. 
Morte de liberté. 
Morte tout court au petit matin.
çà serait l'aboutissement parfait.











Humeur de la nuit, le Mercredi 13 avril 2011 à 1:45.

Il est trop tard pour encore écouter de la musique sans écouteurs. L'année se termine. Ma L3 se termine. Je ne réalise pas encore très bien finalement. La fin, encore. Je saute du début à la fin, je perds le milieu. Je cherche des musiques. J'ai encore des fous rires au coin des yeux. Il suffit d'un film très con pour sourire et se sentir en paix. J'ai la peau qui se craquelle d'un peu partout. Le chlore attaque aussi mon frère. Il se tartine de baume après soleil. çà me fait rire. Il traine dans l'appartement une odeur de sable brûlant, d'embruns marins, de chaud. Une simple odeur d'été. Une simple odeur d'été qui fait respirer en plus grand. L'angoisse est là, pourtant. Il me faut construire mes dossiers pour les Master. Il faut que je rédige plusieurs lettres de motivation. Il faut que je travaille ma motivation. Il faut que je pense à toute cette liberté de gagnée si j'accumule cet argent. Matérialiste? Je ne sais même pas ce que ce mot veut dire. Mais pour être libre, il faut pouvoir partir. Et pour partir, il faut un minimum d'argent. Je peux voir venir pour cet été mais je n'ai pas envie de tourner en rond dans mon appart' à pleurer sur ma solitude, mon manque de vie, mon manque de tout. Je préfère un travail abrutissant, m'obligeant à être réactive, à rencontrer des gens. Il faut que je travaille sur tout çà. J'ai tout qui s'accumule. Je me fixe sur l'argent. çà donne cette impression, n'est ce pas? J'ai pas envie de choisir. Mon problème est là. Je ne sais pas, je ne veux pas choisir. J'ai envie de tout faire, tout le temps. j'ai envie de devenir un peu indépendante, là. çà a mis le temps mais tout a explosé l'été dernier. Les regrets me tiennent toujours aussi fort le coeur mais je m'efforce de les oublier. De ne penser qu'à l'instant présent. 

Mais tu vois, un truc me chiffonne quand je me relis, d'il y a un an. J'étais une fille brusquement devenue niaise, crédule, puérile, délicate, douce. Mais je ne suis pas cette fille là. Non. Je suis douce mais âpre. Je suis niaise mais extrêmement lucide. Je suis crédule et terriblement méfiante. Je suis délicate et affreusement maladroite. Je suis puérile et pourtant.. mature. Tu vois, je suis tout çà en même temps. Quand je me relis, j'ai une grimace qui me traverse les traits. Qui était cette fille? Vraiment moi, sans barrières et sans honte? Cette.. gosse. Cette.. femme. Oui, il faut l'avouer. Dans toute sa fragilité. Une femme dans toute sa fragilité ou une horrible copie décolorée de mon personnage haut en couleur et en colère ? 

Encore une fois, à la recherche de la Vérité. Quand je me relis, j'ai honte. Oui, j'ai honte. Mais honte de quoi? De m'être montrée sous mon jour le plus.. timide? D'avoir répandu sans pudeur, secrets et états d'âme? Je sais pas de quoi j'ai honte. Mais j'ai honte. Mes joues sont roses, mon regard fuyant et j'ai le coeur serré. Peut être que j'avais juste confiance. Ou que je me mentais comme jamais je ne m'étais mentie auparavant. J'aimerais savoir. Tellement savoir. Où je suis et qui je suis. 

Je ne sais pas. Et je ne dors pas. çà va être coton le réveil demain.

Je veux revenir au temps de nous. Si tu savais à quel point. Des mots sont gravés. On ne pourra jamais faire aussi bien. On ne fera jamais mieux. Mais le pire, çà oui, on est en plein dedans. Regrets. Regrets. Regrets.

Bientôt la Fin.

Et je prendrais deux phrases qui ne sont pas de moi pour conclure, parce qu'elles sont belles au delà des mots :


Dors en paix.
Je n'y arrive, alors fais-le pour moi.

Humeur de la nuit, le Lundi 28 mars 2011 à 2:15.

Des fois, toute la vérité vient tout près de ma conscience. Des fois, les choses ont des contours plus distincts. Ils s'effacent nettement et un sentiment étrange me prend toute entière. C'est la Vérité. La vérité qui m'échappe tous les jours mais qui vient parfois, frapper à la fenêtre. Secouer un peu tout l'amas de mensonges. Dépoussiérer, ouvrir en grand les vitres et même la porte en essayant de les convaincre de sortir prendre l'air. Que çà leur ferait du bien. Des fois, c'est cette sensation qui m'envahit. Un truc indescriptible qui glisse à la limite. Qui demande l'arrêt infinitésimale des machines. Une seconde, moins. Une sensation.

Tout à l'heure, si je ne suis pas au bord de la mort, j'irai. Et si j'ai seulement envie de mourir, j'irai pas.

Des mots, j'en ai plus.

J'écoute cette chanson et tu sais la dernière fois que je l'avais écoutée ? Il devait être pas loin d'une heure du matin. Il faisait chaud. Le ciel était clair. Je venais de nager complètement nue et jamais de toute ma courte vie, je ne m'étais sentie aussi bien. Autant à ma place. J'étais assise sur le transat. Repue, heureuse. Je regardais le ciel, cherchais les constellations que je connaissais et cette chanson s'est lancée. Je me souviens. Je me souviens de tout çà. Et je suis terriblement mal à l'aise. Parce qu'on est le 13 Mars, que cet été est un immense point d'interrogation, que je ressens tout çà bien différemment. Pas de la déprime, non. Juste.. de la culpabilité. Le refus d'assumer. Le refus de dire "oui, là, j'étais bien". J'étais même pas bien. J'étais allée qu'à la moitié des choses cet été. Et là, il y a tellement de choses. Tellement d'éléments. Putain, tellement de rêves qui s'entrechoquent. Tellement de possibilités, de choix. Et je crève de trouille au point de tout fermer, tout bloquer. Me concentrer sur un truc en admirant les capacités des Autres sans comprendre comment ils arrivent. Pourtant, pour moi, il ne s'agirait que de choisir. Privilégiée que je suis, il s'agirait de choisir. Et non. Je m'accule comme une grande. Je me ferme les portes, je me clos les possibilités. Barbelés sur barbelés et tout çà sur un kilomètre autour de moi. Quelqu'un pour m'expliquer mon comportement ? Pour désamorcer cette panique ?

" Tu devrais être plus douce, Aurélie. Bien plus douce. Tu es trop agressive. Bien trop. çà va être dur de te trouver quelqu'un dans ces conditions. "

La Famille. Splendeur et Décadence. Vas y que je te dynamite le pauvre chemin en cailloux que tu t'étais créé. La Famille.

Et maintenant, silence. Il faut dormir. Sans sable, ni marchand.

Humeur de la nuit, le Dimanche 13 mars 2011 à 2:32.

Beauty And the Beast

Il y a des mots infinis. Des mots qui, d'un coup, se fracassent contre toi. Te mettent au tapis, t'aplatissent comme une crêpe.
Il y a. Il y a des tas de sonorités incroyables. Des tas de sourires, de plaisirs, de morceaux de fous rires qui trainent un peu partout sur les étagères.
Comme un souvenir confus, on les retrouve, un peu par hasard. C'est bête d'aligner vingt et une années et d'aimer toujours autant les Walt Disney.
Bizarre ? Qu'en sais-je ? Bête ?
Je prête, comme à mon habitude, tout un tas de pensées Fatras aux gens.

Mais la nuit, la peur disparait. L'angoisse s'essouffle. Le temps s'abîme dans le sommeil. Et la perspective du sommeil est apaisante. Fin de la peur, des choix, des erreurs, des doutes, des sensations. Pour quelques heures, le temps continue en s'arrêtant.

J'aimerais pouvoir arrêter de me sentir minable. J'aimerais pouvoir être moi, tu vois. J'aimerais virer toute cette horreur qui me recouvre. J'aimerais pouvoir me casser les poumons à respirer à fond. Tu sais, quitter cette terrible enveloppe d'angoisse et de peur mêlées. J'aimerais. Mais la peur tient bien la place.

Depuis quand la peur peut te guider ?

Depuis quelques années maintenant. Quand le chemin tout tracé s'est évanoui. Quand les questions ont fait irruption et que je me suis retrouvée seule pour tenter d'y répondre. Depuis, je cherche. Je côtoie une folie légère mais folie quand même.

Se battre contre soi, c'est aussi se battre contre les mots et le mental qui tendent à tomber quand mes doigts entament ce grand cadre blanc. Alors qu'ils étaient.. beaux à la base. Un peu tranquille avec La Belle et la Bête. Mais çà tombe inexorablement. A chaque fois.

Je ne sais pas me réjouir pour les autres. Pas quand ils me laissent sur le bas côté. Je préfère quitter plutôt qu'être quittée. Je l'ai été trop souvent. Et çà continue encore. Quittant, tu retires une légère fierté, un léger mensonge qui te dit que tu maîtrises. Quittée, tu te sens pathétique. Minable. Quittant, tu peux essayer de recommencer ailleurs un truc qui marchait pas sur fond gris.

Tes mots me poursuivent. Leur niaiserie m'a fait plus d'une fois tourner de l'oeil. Même moi, je pourrais jamais écrire un truc pareil. Mais certains mots ont claqué plus fort que d'autres. Tes mots aussi. Tes quelques lignes que j'ai relu un certain nombre de fois. Un très grand nombre de fois, en fait. En évitant sciemment d'y faire allusion, j'ai laissé couler un paragraphe qui m'a remuée les entrailles. J'ai tes mots aussi en tête. Des phrases jetées en bloc que j'ai rejeté en bloc. Vite, vite, vite. Je ne veux pas les voir. Sont pas vraies. Pitié, pas de douleurs.

Je ne dis rien. Je suis une fille muette. Une fille qui évite soigneusement tous les points importants. Parce qu'on la laisse trop souvent sur le côté de la route. Qu'elle est toute fissurée et qu'elle cherche de la colle pour le moment. Une colle de bonne qualité qui, sans rien demander, ferait son office et colmaterait les brèches. Ensuite, une fois le bail signé, je dirai peut être un mot. Puis deux. Même une phrase. En rapport avec tous vos mots. Peut être. Mais pour le moment, il me faut une colle. Et malgré moi, vos phrases qui tournent dans ma tête. Loin de tout centre névralgique, histoire d'éviter des dommages sur une carcasse déjà fortement bousillée. Mais elles tournent quand même. Brûlent mon ventre. Vite! Sous le cache théière!

Humeur de la nuit, le Dimanche 6 mars 2011 à 2:44.

Et les mêmes moments qui se répètent. Encore et encore.
Je n'en peux plus.

Et c'est le violon qui m'accompagne ce soir. Mes poster géants bientôt accrochés au mur.
Et ce sont des vieilleries de souvenirs qui me remontent le long de l'échine.
Et ce sont des tas d'éléments. Comme ce Minuit Dix.
Cette agressivité. Ce secret. Cette lettre qui est toujours là. Partout.
A la télé, ils parlaient de l'été. J'ai eu super mal d'un coup.
Un poids sur la poitrine. La colère qui revient.
Cette peur qui me lâche pas.
Celle de ne pas réussir. De ne pas y arriver. De perdre juste devant.
Pourtant j'ai souri. Ri. Plaisanté.
Je suis fatiguée aussi. Que fais tu ici alors Aurélie ?
J'écris. Parce que les mots débordent et que je ne sais pas quoi faire.
Les choses sont moins graves. La colère par pics.
Sinon, des fous rires. Des " Maman, t'sais, j'vais aller lui offrir du sucre ".
Très doctes. Très Daddy fushia.

Et toute cette haine que tu maintiens contre moi.
C'est ahurissant.
 

Humeur de la nuit, le Samedi 5 février 2011 à 0:05.

çà durera jusqu'à ce que çà ne dure plus.
çà tiendra jusqu'à ce que çà ne tienne plus.
çà ira jusqu'à ce que çà n'aille plus.
Voilà.
Voilà des vérités claires.
On arrête les articles Enigme le temps de trois phrases.
Et parce que c'est comme çà.
Ni pessimiste, ni optimiste.
Seulement réaliste.
 
Et il y a ce proverbe tibétain dont je me souviens partiellement.
 
Si ton problème a une solution, il ne sert à rien de t'inquiéter.
Si ton problème n'en a pas, t'inquiéter ne te servira pas à la trouver.
( Sept Ans au Tibet )
( Passage éclair de Maitre Yoda, aussi )


 
Et parce que j'ai aussi des futilités en tête : Paulhin est immense. Pas d'inquiétudes. Que des fantasmes et des fous rires de dérision dans la cage d'escalier. Et il y a aussi cette chanson. Tellement, tellement, tellement particulière. Je ne saurais dire si j'aime ou non. Je ne pourrais le dire. Mais elle est là et.. elle tourne en rond dans mes oreilles. Il y a ce livre sur les bateaux. Des envies, des centres d'intérêt qui se dessinent. Mais gribouillés. Parce que je n'ose pas. C'est tellement.. fragile. C. est à Boston. Je l'ai appris dans un mail ce matin au réveil. Je dois avouer que j'ai mis beaucoup, beaucoup de temps à le réaliser. Les gens si loin, si proches. Je n'arrive plus à mettre des mots, des sons ou des idées sur ce que je peux ressentir. Elle est à Boston. Voilà. Après, dans le métro, ce midi, en rentrant, çà a senti brusquement le parfum de Cl. D'un coup. Paf! j'ai eu un temps d'arrêt. Réalisé qu'elle me manquait. Les distances s'installent toujours plus. Et dans ce cabinet, j'ai dit la vérité sur le départ. Je ne sais pas si je vais rester. Je veux partir, moi. Maman, j'ai plein de projets. Je me rends compte de tout, tu sais. Mais c'est tellement compliqué, tellement violent, tellement incompréhensible. Maman, je peux pas te le dire comme çà, d'un coup mais je suis pas à ma place ici. J'suis heureuse par intermittences mais vous avez peur de moi. De mes réactions, de ma violence. Je fais la pluie et le beau temps à la maison. Est ce que c'est une vie? Toujours sur ses gardes comme çà. J'essaie Je suis un danger. Un concentré hautement dangereux d'explosifs. De la nitroglycérine. C'est pas une vie. Pour moi comme pour vous. Qui pourrait aimer une fille aussi violente, dites? Le mépris, la colère. Je suis implacable, intransigeante. Je me dis souvent qu'il me faudrait quelqu'un d'assez solide pour tout traverser, rester quand même et voir qui je suis, une fois vidée de toute cette colère, de toute cette haine qui ne vise personne sinon tout le monde. Il existe des tas de gens. Chaque personne est unique. Mais qui pourrait, hein ? J'attends les opportunités. En attendant, pff, je fais de mon mieux. J'essaie de calmer la balance des humeurs. Stabiliser. Ne pas exploser brutalement. Mais elle revient toujours, cette énorme colère. Toujours. Et j'ai pas envie de la garder, moi. J'ai pas envie. J'ai autre chose à donner. Quelque chose de totalement différent. D'apaisé. D'apaisant. 

Humeur de la nuit, le Jeudi 27 janvier 2011 à 0:38.

Et je tourne à une vitesse hallucinante. Je tourne, je tourne, je tourne. J'écoute des notes qui se mélangent. Je lis des mots qui se mêlent. Je vois des visages différents et pourtant, pourtant, tellement semblables. la vie est partout dans les recoins les plus sombres, même. Ma folie s'amplifie toujours plus grande. J'ai une petite bosse sur le lobe de l'oreille. Etrange. Je passe du rire incontrôlable à une colère meurtrière. En une seconde. Ou deux. Mais vite. D'un long battement de paupières. D'un long regard d'incompréhension. Ces douches froides. Cette torture perpétuelle. Ces mots que je lance et qui vont se ficher dans leur chair tendre. Ne m'écoutez plus. Laissez moi divaguer en paix. Moi même, j'ai égaré mon mode d'emploi, je ne sais plus remonter mes pendules. L'heure n'est qu'un prétexte de prison. Vous voyez, le sens s'enfuit. L'écriture automatique prend place. Ne cherchez pas. J'explose, j'explose, j'explose. Mon compte en banque. Pour des pages et des pages. Des piles de livres que je ne sais plus où ranger. Et j'empile. Je découvre. Jamais rassasiée, jamais en paix avec ces millions de livres encore inconnus. Je t'écris du non sens et des fous rires pour trouver une logique. Une envie qui dicte, qui guide. Mais non, rien. Le néant. La joie et la vie qui s'amusent. M'amusent. J'te souris et j'vous écoute. A brailler dans le rayon Fromages, à cancaner sur telle ou telle tenue. A rire tellement fort. Je marche nue. Le plus souvent possible. Tout le temps presque, si je pouvais. Mais je ne peux pas. Heurtée par ma famille. Que je heurte. Je ris. Je n'arrive seulement pas à penser m'arrêter. Je ris et puis voilà. Elles rient avec moi et les heures passent plus vite. Passent mieux. Ecrire des mots clairs. Essayer.

Je ris et çà me donne mal à la tête.
J'ai bien trop d'influence.
On me dit que j'ai de la répartie. Un esprit vif.
On me dit aussi que j'ai du charisme.
J'ai huit nouveaux livres. Huit.
Sauvez donc mon compte en banque.
Six autres attendent d'être lus avant d'être rendus à la bibliothèque.
Me faut un sac de couchage. Un esprit pratique. Des rêves solides.
Parce qu'ils devront vaincre tous mes doutes et mes mensonges éhontés.
Plus tard n'existe pas, en fait.
La vie peut s'arrêter demain.
Et tu te souviens ?

Aujourd'hui n.m :
Premier jour du reste de ta vie.


Humeur de la nuit, le Dimanche 23 janvier 2011 à 1:36.

A cet homme qui voyageait sans valise.

Ne me demandez pas d'où çà vient, ce que çà veut dire, pourquoi je l'écris. Parce que je n'en sais rien. Ces mots me harcèlent. Ils sont écrits. Libre à vous comme à moi de vous glisser dans la poche de cet homme et de partir avec lui. Peut être qu'il a plein de choses à raconter. A vivre et à vous faire vivre. Une petite place dans la petite poche de poitrine. Juste à côté de son coeur, vous voyez.

Le soleil a brillé toute la journée. J'ai ouvert mes volets en grand pour en profiter au maximum. Chaleur bien relative quand on sait que les températures dégringolent à nouveau. De toute manière, je suis parée. J'ai mes chaussures de Cosmonaute avec moi. Que la neige recouvre Vélizy 2, je serai toujours apte à aller où bon me semble! Quitte à nager dans la neige comme Virginie Effira dans Rendez vous en Terre Inconnue.

Je suis tombée sur elle à la Une d'un des journaux quotidiens qui peuplent nos kiosques parisiens et banlieusards en rentrant de cours. J'ai lu l'article qui lui était consacré et ils reparlaient de cette émission. Disant qu'elle avait battu des records d'audience. Et je me suis souvenue d'elle. De sa beauté cash et sans fard. De sa vie, de son peps, de son naturel. J'ose croire à pleines mains qu'elle ne jouait pas un rôle et qu'elle était brute. Et je la revois dans la neige jusqu'aux hanches à tomber, pouf et dire " c'est fini, j'arrête, j'en peux plus ". Et elle était tellement.. drôle. Tellement attachante. Tellement époustouflante. Ces émissions sont des moments uniques à voir. Même assis dans un canapé devant son écran plat. C'est complètement différent. C'est unique. Tu pars avec eux. Dans les émotions, les partages, les découvertes. Me poursuit encore l'image d'un coucher de soleil, avec Marianne James assise sur des bouts de bois plantés dans l'eau. çà semblait si.. fragile. Se révélait solide. Et unique. Unique de par le panorama imprenable qu'elle avait de là haut. Du fait de ce coucher de soleil qu'on a eu à travers caméra. Ce vide. La mer à perte de vue. Juste ces bouts de bois plantés là et les ombres de ces gens. Assis là, pour pêcher, attendre le poisson. Elle aussi, elle était incroyable. Mais tous. Tous sont impressionnants à regarder évoluer. Tous.

Et puis, le monde est moche mais parfois, il y a des éclairs de joie. De bonheur simple. Des petites étincelles qui explosent et qui s'enfuient bien vite. Mais elles ont été là. Et certaines, je peux les créer. On peut les créer. 

Humeur de la nuit, le Samedi 22 janvier 2011 à 2:26.

Et je dors les volets grand ouverts. Pour ne plus rater les nuits comme celle ci où les nuages traversent le ciel, ombres métallique en contre nuit. Une nuit claire, limpide. Ronde ou plus. Une nuit de plein jour. Comme rarement j'en avais vu. Ils sont là et le sommeil me manque. Je pense à tellement loin. J'ai tellement envie que tout déborde. La vie reprend le sens que j'avais perdu. Envie, envie, envie. Je lis toujours ce livre sur la mer. Sur ce navigateur. Je le lis dans le train et les à coups des rails deviennent le branlant d'un bateau sur la houle. Je le lis dans le train et bien au sec, je peux en ressortir, trempée, balayée par une vague immense qui aurait tapé le bateau entre la virgule et le point. Le temps de tourner la page. Je le lis dans le train et le béton, le gris, toute la ville disparait et je viens m'effriter contre les parois rocheuses abruptes et terriblement dangereuses de cette Ecosse. Je le lis dans le train et à descendre à mon arrêt, je m'inscris une évidence à l'intérieur : ma vie n'est pas ici. J'écoute des assemblages de musiques trouvés au hasard. çà varie. Mon besoin récurrent de nouveauté est rassasié. Et j'ai 21 ans. Vingt et une années passées sur Terre. La vie qui n'a pas pris son envol. La vie qui passe comme une chose due. Comme une chose qui ne s'arrêtera pas ou dans longtemps. Presque. Penser comme à mon habitude que tout dure, que tout est loin que le temps est là et bien présent. Que je l'aurais, ce temps. Mais non, rien. Tout file à toute vitesse. Tout s'entasse, se liste, se coche, se surligne. Et j'ai vingt et un ans. J'ai réalisé tellement de choses par ce message de M. On a vingt et un ans, toutes les deux. Et, elle a déjà une fille qui gigote. Et je me dis que dans deux, trois, quatre ans, les bébés arriveront en masse dans mon entourage. Que dans deux, trois, quatre ans, où est ce que j'en serai ? Est ce que j'en aurais un, aussi ? Et je me dis que vingt années sont déjà passées. Vingt. Chiffre énorme à l'échelle de la vie humaine. J'ai oublié mon âge d'un coup. Quel âge ? Les jours passent dans une telle indifférence. J'ai perdu le compte des jours, des mois et des années. Sans rire. A faire le calcul, 89 - 2010, çà me donne vingt et un. 21. N'importe quoi. Dans ma tête, j'ai toujours 17. 17! L'impression terrifiante que la vie continue mais sans moi. Que je contrôle réellement rien et que tout s'échappe. Cet âge qui représente tellement rien. Ou tellement de choses justement. J'ai 21 ans. J'suis une adulte. Je suis censée en être une. Pas moyen. Les choses perdent leur réalité, vous savez. Parfois, je me dis que vraiment, vraiment, je suis malade. Malade mentalement. Qu'il me manque quelque chose. Que quelque chose se détériore et que je me perds toujours plus. Et vous savez, je n'en peux plus des informations. La guerre, la mort, la violence. J'en peux plus des émissions.  Un matin de cette semaine, j'ai ouvert le 20 minutes dans le métro. Ou peut être était ce Direct Matin. Je ne sais plus et on s'en fout. Et.. Et.. pitié, sauvez moi. Je suis tombée sur la photo d'un beau jeune homme. Je suis tombée sur un titre en caractères énormes. La politique du choc. L'homophobie, la torture. La violence. Enchainé sur cette histoire affreuse d'un homme torturé pendant dix ans sur son lieu de travail. Enchainer avec les immolations. Les viols, les assassinats. Il y avait une émission sur la huit, il y a peu. Je voulais la regarder, essayer de voir si les journalistes arriveraient à expliquer. Le programme était alléchant : meurtre dans le RER D, couple calciné, ce fameux homme torturé et la femme devenue braqueuse. Et, çà a commencé par le RER D. Et j'ai pas tenu. J'ai rien tenu. J'ai explosé sur mon fauteuil. Nausée, répulsion, horreur même. Le non sens terrible qui bloque mes raisonnements. Pourquoi çà existe ? Comment çà peut exister ? Pourquoi cette fille ? Pourquoi juste elle ? Pourquoi ce gars torturé pour avoir dit qu'il en trouvait un autre "mignon" ? Mais bordel, où c'est qu'on est ? Je peux pas, vous voyez. Je peux pas, je fais de mon mieux mais je peux pas. Je peux plus. J'ai aucune envie de changer le monde ou de me prendre Révolutionnaire. Non, je veux espérer pour juste moi. Juste moi et les gens qui me sont chers. Alors, quand ce message de M est arrivé, j'ai dit non dans ma tête. J'ai compris chaque terme, chaque ressenti. Le nombre de morts est un chiffre sans réalité. Les immolations, pareil. Même les tortures ou la barbarie ne s'impriment plus. Restent ... Les raisons des actes. Les pourquoi. Restent les horreurs. Les dégradations. Les violences. Tout cet amas d'horreurs qui semblent ne jamais faiblir. Alors, faut pas leur tourner le dos, mais faut leur donner une toute petite place. Remplir le reste avec des rêves, des espoirs. Des certitudes de bonheur. Des trucs d'Ailleurs. Mais certains soirs.. Certains soirs, on baisse les bras et on a la mort qui nous colle aux basques. Certains soirs, je suis dépassée et certains soirs, je mange de la peur. Certains soirs, le danger n'est pas que dans la boite à images. Il est juste à côté. Dans la rue, dans la forêt, dans le sourire d'un homme connu pour être dangereux. Homme se baladant en liberté. Il est juste à côté dans l'histoire de viol à V2. Dans le rackett, les exhibitionnistes dans la forêt. Tu peux plus rien faire sans que la violence et le désastre cognent à ta porte. Tu ne peux plus rien faire. T'encaisses et t'es trop con d'encaisser. Mais tu peux pas oublier. Tu sais tout çà et çà te bloque. çà t'empêche de respirer. T'as toujours la peur. Alors, comme l'être humain est du genre Roseau ( il plie mais ne cède pas devant la tempête ), il encaisse et il se construit des remparts. Des rêves, des espoirs. Des envies. Des miettes de bonheur un peu tout le temps. Et il bourre avec çà. Que tout rentre, allez, allez. Mais le monde est trop petit. Alors je me place sur Arte, le soir. Pour l'émission sur la mer. Ce sont quarante minutes d'arrêt. Où tout est bloqué. Alors j'ouvre des livres. C'est l'arrêt d'une réalité. L'entrée dans un monde parallèle. Pas forcément plus beau. Mais dans lequel, tu ne te sens pas seul. Parce que le narrateur, les mots, sont là et se posent tes questions. A deux, même du papier, on est plus fort. Alors on regarde les billets de train et la carte de france. On regarde le calendrier. On s'attache à des trucs qui font tenir. Jusqu'à ce que çà devienne un échaffaudage solide sur lequel assembler des murs. On tape dans la vie de proximité. On lui enlève la poussière et on lui chuchote " sauve moi ".

C'était l'article noirâtre. Pardon. Mais ce sont les jours Rouges. Où fous rires et sanglots se mêlent. Où toute ma sensibilité explose. Pour un rien ou pour un tout. Les barrières ne sont plus et tout est plus net, plus coloré. Plus agressif et plus violent aussi. Alors excusez moi ces mots d'incompréhension. Cette peur qui me tient le ventre chaque jour. Oui, madame le medecin, je suis une angoissée. Et j'aimerais croire. Croire à plus tard. Croire à tous mes rêves. Croire à tous ces traits de caractères qui se creusent dans ma carcasse en argile. Croire, bordel. Croire. Croire au rose bonbon et au jaune soleil. Croire. Croire que le " mais " n'existe pas. Juste Croire. Croire à ce bébé dans mon ventre et au sourire. Croire à quelqu'un. Croire en eux. Croire, bon sang! C.R.O.I.R.E. à Plus Tard comme je le veux. Et ne pas le voir s'écrouler, lui. 

Humeur de la nuit, le Jeudi 20 janvier 2011 à 3:07.

Et il y a ces films. Ces films auxquels je pense et que je revois sans une seule langueur d'habitude. Ces films qui laissent les émotions intactes aux endroits où elles se trouvent. Aucune sensation fade. Les couleurs qui vont à cent à l'heure et les mots, les regards et les gestes qui s'impriment dans la chair. Ce ne sont que des mots, pourtant. De simples mots écrits. A qui on donne un corps, une chair, une capacité à émouvoir. Un script. Des acteurs. Une histoire. Ils sont là et çà me rassure. Les coups de coeur commencent à s'accumuler. Ma personnalité s'établit. Mes différences reçoivent un coup de khôl. Un coup de feutre. Ici, ici et ici. Il suffit d'images. D'images qui font un bien fou. Qui donnent une consistance au Peut Être. Qui donnent un espoir supplémentaire. Qui donnent un sourire. Un rire. Des larmes. Pas forcément quand il meurt. Non, peut être quand il y met tellement de justesse et tellement d'ardeur. Il y a des films que certains trouveront creux et d'autres qui le prendront comme bible. Chacun ses choix. Chacun ses envies. Chacun ses rôles. Chacun ses goûts et ses volontés. Comme cet entête. Cette photo qui représente tellement pour moi. Cette photo que je place ici en me disant qu'elle n'est pas à sa place mais qu'elle me forcera à changer. Pour en être digne. Il faut que je devienne digne de cette photo par mes mots. Etablir la vérité nette et crue, sans partir dans des phrases trop longues. Taper sur les sous entendus. Attirer les mots justes et nets avec une paix intérieur inébranlable. Savoir où se trouve ma place. Je me suis perdue cet hiver. Comme prévu. Je me suis perdue mais je me retrouve avec le soleil qui cogne sur les vitres. Avec les découvertes qu'il me donne à faire. Avec les choses que j'apprends. Avec ce calendrier qui s'avance. On est déjà Janvier. Janvier. Qui a vu passé les mois ? Vaincre l'angoisse et la douleur. Prendre des mesures et taper du poing sur la table.

2011.

Humeur de la nuit, le Mercredi 12 janvier 2011 à 2:11.

Je vais écrire des patchworks de phrases. Mais en attendant d'avoir le temps, je marche sur l'herbe douce du bas côté de la réalité. Je contrôle si peu. Et les compréhensions m'échappent. Mon corps pourtant massif s'effondre Poupée de Chiffon. Le pouce tendu vers ce mot que tu as écrit, me faisant rire à l'infini. L.i.b... T'as mis le doigt sur moi, toi l'inconnu.

Humeur de la nuit, le Lundi 3 janvier 2011 à 2:16.

Moi, j'en peux plus. Tout est écrit, terminé. Relu et réchauffé, çà n'a plus aucun goût, hein. Plus rien. Le bouche trou tire sa révérence. Tu sauras construire avec tes mains. Moi, j'ai besoin des miennes pour attraper ma valise et foutre le camp.

Humeur de la nuit, le Vendredi 31 décembre 2010 à 1:49.

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