Perspective.Univers

Ebauche

J'avais quand même dit, qu'une fois en vacances, je prendrais le temps. 
Eh bah non. Je prends le temps de rien. Je prends pas le temps de lire calmement. Articles, livres ou revues. Empilées, post-itées, cornés. Sont tous là, ces pauvres êtres de pages et de carton. A me rappeler combien, combien, combien, je ne dois absolument jamais faire de projets. Parce que, quand je fais un projet, il ne se réalise jamais.
Regarde, je me voyais déjà vendeuse à Nature & Découverte. Et elle m'a toujours pas rappelée. Ce qui fait que çà pue. Que j'ai encore perdu. Et que çà commence à bien faire. Dans ma tête, j'ai des espoirs de folie. çà explose à droite à gauche. Je me vois heureuse, un peu partout dans le monde et puis, j'arrête bien vite parce que çà se réalise jamais. 
En ce moment, je crois bien que je suis ce que l'on peut appeler une Suicidaire. Je ne veux pas attenter à ma vie mais le monde me rend malade. Toute la socitété m'écoeure et autant vous le dire clairement, je ne sais pas comment je pourrais vivre encore des dizaines d'années dans un monde tel que celui là. Je fais un blocage. Quand je vois le stress, la colère, les angoisses, les phobies, les suicides. Eh oh, les mecs, faudrait peut être se réveiller, hein. Réaliser que c'est pas la bonne optique et que la vie de con, on ne peut la vivre que si on y réfléchit pas.
Construire une vie à son image. J'aimerais. J'aimerais vraiment. Mais encore une fois, les projets que j'élabore n'aboutissent jamais. Les expériences les plus monumentales de ma vie ont été des hasards. Des coups de sang, des coups de tête que je n'ai jamais regretté. Il faut que je saisisse l'étincelle, tu comprends. Que je chope la fibre, que je ne la lâche plus et qu'elle me tienne jusqu'à ce que je vive un peu. Mais cette fibre, je ne la trouve nulle part. Surement qu'elle pendouille devant mes yeux en ce moment même et que je ne veux pas la voir. Surement. Mais ce n'est pas ma faute. Des projets, j'en ai. Mais je dois être supersititieuse, surement. Mais l'expérience a parlé. Tous mes espoirs, toutes mes visions de moi dans le futur, où j'aurais pu aller, vivre ou faire, ne se sont jamais réalisées.
Surement que vous prenez pour une folle. Mais c'est d'expérience dont je vous parle. 

Alors, maintenant, je préfère préparer le pire. Mais j'y arrive pas. Je suis toujours immensément déçue quand ils ne se réalisent pas, tous ces projets. Et là, j'ai le coeur au fond du ventre pour cette histoire de poste de vendeuse. Argent, occupation et tout çà dans un lieu où j'aurais pas eu à me forcer pour y aller. Mais non. Pas encore fait l'affaire. Pas encore. Toujours trop.

Dans le train de Paris, une phrase m'était venue en tête. Je pensais m'en souvenir et en fait, pas du tout. Une histoire de vie, d'avenir, d'envie. Un truc du genre. je sais plus. 

Mais en ce moment, vous savez, je suis proprement écoeurée. Et je ne comprends pas. Je ne comprends pas les détraqués, les regards moqueurs. Les phrases qui blessent, les coups et les agressions. Non, je ne comprends. Peut être que je serai à ma place dans le monde des Bisounours. Seulement, le monde des Bisounours n'existe pas. Et il faut que je navigue à vue, absorbant progressivement toutes ces merdes sociétaires. 

" Dis, papa, pourquoi tu te lèves tous les matins? Pourquoi, si tu es tellement mal, pourquoi tu continues? "

Il a pas su me répondre. Et j'ai arrêté de lui poser la question. Parce que, sur certaines vérités, il ne faut pas diriger le projecteur. Elles feraient trop mal. Créeraient trop de déséquilibres dans ces vies bousculées. Mais, dites, l'intérêt d'avaler des anti-dépresseurs toute sa vie? L'intérêt d'aller à reculons à son boulot tous les matins ? Tout çà pour des plats à emporter le soir? Des engueulades parce qu'on a pas nettoyé en partant? 

Elle est triste ma vision de la vie. Triste à mourir. Je n'ai rien vécu. Rien envie de vivre. Je suis morte de peur et je n'ai aucune idée d'où aller et de quoi faire de toutes ces années. Moi, je voudrais voyager. Ouvrir un bar. çà me plairait, çà. Ou un restaurant. Mais un petit machin au coin d'une rue, avec une ambiance bien à moi, dans un bled perdu quelque part. J'aimerais aller vivre sur une île. J'aimerais.. Olala, si tu savais. Les émissions de Rendez vous en Terre Inconnue sont gravées en moi. Tellement uniques, tellement insensées. Marianne James, sur ces pilotis. Sur ces maisons sur la mer. J'ai envie d'aller à San Francisco. Il parait qu'il existe un quartier où les maisons sont comme construites sur l'eau. Mais çà semble assez moche. On dira que je veux y aller pour les pentes. Les maisons. La ville. L'étranger.

L'eau, élément invariant de mon essence.

J'ai brûlé comme un feu de paille cet après midi. Le rouge Ecrevisse me va particulièrement bien au teint. Je suis pimpante, avec des yeux verts éblouissants. J'ai les avant bras cramoisi qui me lancent allègrement et seulement une épaule chauffée à blanc. Evidemment. Vive la Biafine.

Sur ce, bonne nuit. La mémoire, c'est le mal. Elle tisonne, tisonne, tisonne les souvenirs. Les rend brûlants et les appliquent sur la poitrine. Souffre, souffre de voir tout ce qui a été perdu.

Histoire de Moi, le Mercredi 25 mai 2011 à 1:44.

Alors ?

Recueil

Par Heart.Of.St0ne le Mercredi 25 mai 2011 à 20:17
y'a tellement de choses qui ont l'air bien et au final c'est pas forcément simple à réaliser ..
J'suis comme toi .. je nous regarde tous et je me demande toujours POURQUOI ! c'est pas une vie ..
 

Recueil









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