J'ai tenté d'écrire tout à l'heure et puis finalement, je me suis endormie sur mon clavier. Il faut croire que l'épuisement nerveux a raison de moi. Le stress est un peu parti. Il reviendra bientôt, très sec. Brûlant et pénible. Mais en attendant, je papillonne sur le devant du magasin, jonglant entre les cartes, les chèques, les espèces et les chèques cadeaux. Et les paquets. Cadeaux. Eux, il faut dire que je commence à m'amuser avec. Y'en a pas mal, il faut aller vite. Et au final, ben voilà.
Je ne sais absolument pas quoi penser de l'équipe. Et à vrai dire, j'évite de me poser des questions dessus. Je suis là pour trois mois. Sauf si je suis vraiment une véritable idiote et que je me fais virer. Et pendant cette période, je vais juste m'occuper de faire mon boulot et d'être avec eux. Donc, je vais tenter d'éviter les auto-prises de tête. Et les phrases qui se bousculent et qui ne veulent rien dire. En ce moment, je cumule. Et j'ai chaud. J'ai tellement chaud. Mon apparence physique est cataclysmique. Vraiment. Si je fais peur aux tout petits, c'est normal. Quand je me croise dans la glace, j'aurais envie de me mettre la tête dans un sac. Mais j'ai pas le temps. Donc j'enchaine et j'oublie.
La pause de midi, passée assise sur un banc dehors, se passe souvent à regarder dans le vide. Parce que j'ai pas la force de me lancer dans une lecture et surtout parce que j'aime trop observer les gens qui passent. C'est moins fatiguant et bien plus amusant.
Je réalise progressivement que mon isolement grandit. J'aimerais que les gens et la relation qui m'attache à eux ne bougent pas. Mais ils bougent. Tout bouge. Et moi, j'ai pas envie. Je suis fatiguée. Je donne pas les infos. J'oublie de le dire. Et je réalise les impacts. " oui, en fait, j'ai un boulot ". A. a eu une réaction de stupeur assez compréhensible. Des jours qu'on se parle plus. Je manque de temps, d'envie, de motivation. Je sais pas. Trouver les gens et les placer dans mes jours de repos. Je vais faire çà. Essayer. Je réalise les gouffres après. Et je n'ai tellement rien à dire. Si, je vous assure. C'est normal. Tout est normal.
Je ne réalise pas que je travaille. Pour moi, çà reste comme une ambiance de fac. Un projet? Je ne fais absolument aucune différence. L'équipe est une classe. Les trucs et astuces de la caisse sont des cours et des apprentissages. Je n'ai aucun recul sur les choses.
Deezer devient limité. Cinq heures par mois. Mais ils sont cons dans cette équipe, c'est effrayant. Cinq heures. Je passais quasiment douze heures par jour dessus pendant mes révisions. Par jour. Bande de connards. Pardon, il fallait que je le dise.
Et aussi, aujourd'hui, j'ai eu un couple de clients. La soixante dizaine tous les deux. Taquins, amoureux. Tellement mignons dans leurs hésitations. Tellement mignons dans le bisou qu'elle lui a fait pour le remercier de son cadeau. Juste devant moi. Amoureux. C'était.. surréaliste. Et.. fabuleux.
Oui, j'ai osé.
Et la solitude. Le contact physique avec les gens m'exaspère. Les reproches, les mots sans cesses toujours les mêmes, les rituels. Les habitudes. J'ai besoin d'être seule, je crois. Mon équipe et mon groupe d'hôtesses d'accueil me suffisent en contact extérieur. Et le soir, quand je rentre, j'ai qu'une envie, c'est me déshabiller et m'allonger. L'instant de Pur Bonheur. Mais je n'y ai pas droit. Pas souvent. En ce moment. Je vais voir dans les jours qui vont suivre. Les mots sont vains. La fatigue est monumentale. Et puis, dire quoi? Comment? A qui? Autant dormir, lire, rêvasser et se reposer. Prendre le temps d'Autre Chose.
Mais je ne voudrais pas regretter ma Solitude ensuite. Là, je rejette ce que j'ai déjà. Mais si je perds tout, peut être que la solitude ne me conviendra plus. Que je serai malheureuse. Entre les deux, mon coeur balance.
Des choix. Faire des choix.
Et des gens qui disparaissent. Qui disparaissent comme çà. Quand je repense à Elle, je ne ressens rien. Elle a une vie fantastique maintenant, hein. Heureuse, amoureuse, en pleine forme. La combinaison parfaite. Alors pourquoi je serai triste ? Tant pis. Chacun vit sa vie, la construit, la défait. Avec des gens puis sans eux. Et ainsi de suite. L'inégalable inconstance de ces journées qui s'alignent les unes derrière le sommeil des autres.
J'ai oublié ce que je voulais rajouter. Et je clos cet article insatisfaite. Sans les bons mots pour décrire. Sans les bonnes idées. Un goût amer.
Ma vie n'est ni bien, ni mal. Elle est au milieu d'un désert de platitude. Un désert infini. Et il n'y a rien à en dire de plus.
J'ai oublié F. & C.
Et travailler au contact des gens comme çà me donne des ailes pour parler aux gens dans la rue. Je n'ai plus aucun blocage. Je parle. Je parle, je parle, je parle. Et des fois, c'est presque automatique. M'enfin.
Qu'est ce que tu veux que je te dise d'autre? Je sais pas. Fin du monologue. Minuit Trois.
Perspective.Univers
Ebauche
Histoire d'un job, le Mardi 7 juin 2011 à 0:05.
Alors ?
Par Mardi 7 juin 2011 à 20:40
le Hum, info pratique, je ne sais pas si sur deezer marche pareil que spotify, mais sur ce dernier il suffisait de supprimer les cookies et ça réinitialisait le décompte.
Recueil
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ça me fait "comme toi" au travail et ça me l'a toujours fais j'ai pas l'impression de travailler .. après la paye ça m'fait bizarre j'sais pas trop comment dire .. :s