Beauty And the Beast
Il y a des mots infinis. Des mots qui, d'un coup, se fracassent contre toi. Te mettent au tapis, t'aplatissent comme une crêpe.
Il y a. Il y a des tas de sonorités incroyables. Des tas de sourires, de plaisirs, de morceaux de fous rires qui trainent un peu partout sur les étagères.
Comme un souvenir confus, on les retrouve, un peu par hasard. C'est bête d'aligner vingt et une années et d'aimer toujours autant les Walt Disney.
Bizarre ? Qu'en sais-je ? Bête ?
Je prête, comme à mon habitude, tout un tas de pensées Fatras aux gens.
Mais la nuit, la peur disparait. L'angoisse s'essouffle. Le temps s'abîme dans le sommeil. Et la perspective du sommeil est apaisante. Fin de la peur, des choix, des erreurs, des doutes, des sensations. Pour quelques heures, le temps continue en s'arrêtant.
J'aimerais pouvoir arrêter de me sentir minable. J'aimerais pouvoir être moi, tu vois. J'aimerais virer toute cette horreur qui me recouvre. J'aimerais pouvoir me casser les poumons à respirer à fond. Tu sais, quitter cette terrible enveloppe d'angoisse et de peur mêlées. J'aimerais. Mais la peur tient bien la place.
Depuis quand la peur peut te guider ?
Depuis quelques années maintenant. Quand le chemin tout tracé s'est évanoui. Quand les questions ont fait irruption et que je me suis retrouvée seule pour tenter d'y répondre. Depuis, je cherche. Je côtoie une folie légère mais folie quand même.
Se battre contre soi, c'est aussi se battre contre les mots et le mental qui tendent à tomber quand mes doigts entament ce grand cadre blanc. Alors qu'ils étaient.. beaux à la base. Un peu tranquille avec La Belle et la Bête. Mais çà tombe inexorablement. A chaque fois.
Je ne sais pas me réjouir pour les autres. Pas quand ils me laissent sur le bas côté. Je préfère quitter plutôt qu'être quittée. Je l'ai été trop souvent. Et çà continue encore. Quittant, tu retires une légère fierté, un léger mensonge qui te dit que tu maîtrises. Quittée, tu te sens pathétique. Minable. Quittant, tu peux essayer de recommencer ailleurs un truc qui marchait pas sur fond gris.
Tes mots me poursuivent. Leur niaiserie m'a fait plus d'une fois tourner de l'oeil. Même moi, je pourrais jamais écrire un truc pareil. Mais certains mots ont claqué plus fort que d'autres. Tes mots aussi. Tes quelques lignes que j'ai relu un certain nombre de fois. Un très grand nombre de fois, en fait. En évitant sciemment d'y faire allusion, j'ai laissé couler un paragraphe qui m'a remuée les entrailles. J'ai tes mots aussi en tête. Des phrases jetées en bloc que j'ai rejeté en bloc. Vite, vite, vite. Je ne veux pas les voir. Sont pas vraies. Pitié, pas de douleurs.
Je ne dis rien. Je suis une fille muette. Une fille qui évite soigneusement tous les points importants. Parce qu'on la laisse trop souvent sur le côté de la route. Qu'elle est toute fissurée et qu'elle cherche de la colle pour le moment. Une colle de bonne qualité qui, sans rien demander, ferait son office et colmaterait les brèches. Ensuite, une fois le bail signé, je dirai peut être un mot. Puis deux. Même une phrase. En rapport avec tous vos mots. Peut être. Mais pour le moment, il me faut une colle. Et malgré moi, vos phrases qui tournent dans ma tête. Loin de tout centre névralgique, histoire d'éviter des dommages sur une carcasse déjà fortement bousillée. Mais elles tournent quand même. Brûlent mon ventre. Vite! Sous le cache théière!
Perspective.Univers
Ebauche
Humeur de la nuit, le Dimanche 6 mars 2011 à 2:44.
Alors ?
Par Heart.Of.St0ne le Dimanche 6 mars 2011 à 21:08
je me retrouve là dedans même si c'est inutile à dire . . .
Par Vendredi 11 mars 2011 à 18:13
le La nuit, il faut dormir.
Demoiselle.
Dit-elle.
Demoiselle.
Dit-elle.
Recueil
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