Perspective.Univers

Ebauche

Tchaikovski. Debussy. Emotion, émotion, émotion. Soleil. Oiseaux. Métro. Rencontre impromptue. Fou rire. Achats. Départ en catastrophe. Avance. Achats. Dragibus. Téléphone. Train. Sourire. Soleil. Nuages. Pluie. Déjeuner. Courses. Salade. Rencontre. Eblouissement. Souhait. Cinéma. Projets. Malaise. Admiration. Nuit. Marche. Cavale. Solitude. Calme. Inquiétude. Bus. Fou rire.

J'ai pas la force d'écrire. J'ai trois articles en tête. Trois. Et pas le temps de les écrire. Ni l'envie quand j'ai le temps. Alors je mets des mots clé. Sans pouvoir m'assurer que çà sera suffisant pour raviver ma mémoire. çà déborde, d'accord ? çà déborde. çà déborde tellement que ce soir, grâce à ce film, j'ai pu dire à voix haute. Voilà, j'ai enfin pu commencer à lui parler. Essayer par la voix, les gestes, le rire, les mimiques et les questions, de mettre des mots sur ce qui s'agite et qui ne sort pas. Donc grâce à ce film, certaines barrières sont tombées dans ma tête. Ce film. Black Swan. Séance remplie à ras bord. Passé le malaise inévitable, on avait deux places fantastiques loin de l'amas. Et pendant une heure quarante trois, c'est la bouche que j'ai gardée béante. Un malaise. Un malaise permanent. De très belles images. Une musique époustouflante. Mais Tchaikovski ne pouvait pas me décevoir passé le Concert. Mais un malaise. Des pics de peur. Des pics de joie. Mais un malaise. Et ces applaudissement solitaires à la fin. Je pouvais pas applaudir. J'en suis restée complètement scotchée. Mais les applaudissements étaient mérités.

Et ce midi, on a rencontré S. S, c'est l'amoureux de C. Les initiales, quelle classe quand même. Hyper efficaces pour éclairer la situation. Donc. S. et C., ils étaient.. incroyable. Depuis des années qu'elle le méritait. Et il était là. Avec elle. Pour elle. Et c'était un spectacle.. reposant. Terriblement reposant. J'étais là, je disais pas grand chose mais je les observais. Encore et encore et j'étais pleinement heureuse. Voilà, heureuse. Pour elle. Complètement et entièrement pour elle. Parce qu'elle le méritait. Qu'elle le mérite. Encore et encore.

J'aime les poivrons.

Et pour le reste.. Vendredi a été une journée très étrange. Remplie de fous rires solitaires. Grâce aux oiseaux, surement. A sa rencontre imprévue. A ce ciel bleu é-pous-tou-flant. Ces métros remplis à ras bord. Ces fous rires sur le quai, à les voir écrasés, le nez sur la vitre. Tels des poissons dans un bocal surpeuplé. Ce fou rire à se dire " c'est pas vrai, je cumule là. je cumule! " Retard. Au réveil, dans le bus, dans le train, dans le métro. Partout. Hésiter à marcher puis se résoudre à déééélicatement écraser tous les pieds, mains, corps, sacs et autres éléments corporels ou non non identifiés dans mon champ de vision en montant dans un wagon. Parce que lui, il était moins plein. Déployer des trésors d'agilité pour se trouver un peu d'espace. Maudire les absences de déo. Bénir les jolies filles parfumées. Et rire. Rire pour rien, je vous dis. Rire. Bêtement. Parce que tout est sujet à rire. Etait ? Je me souviens plus. M'asseoir pour quarante cinq minutes de cours. Retrouver A.-D.. Me dire que, sacrebleu!, j'ai pas beaucoup de chances mais que, quand même! La quitter pour aller trainer dans le rayon Classique de la Fnac. L'honnêteté perdra mon porte monnaie mais rien ne vaut un CD. Heureusement qu'il y avait des promotions. Quatre pour le prix d'un seul. Donc, Classique. Et complètement déraisonnable. Complètement jouissif.

Et le reste, j'ai oublié.

Ah si. Elles avaient dix huit ans, belles comme des coeurs et elles se trouvaient derrière moi dans le bus. Et elles m'en ont appris des choses. Des tas de petits détails à voix douce et esthétique soignée. Je ne suis décidement pas du même monde. Je n'ai décidément pas la même vie et je ne l'aurais jamais. Je suis Autre. Une catégorie bien à part. Une catégorie qui peine à trouver sa place, son rôle et sa façon d'être. Mais elles étaient derrière moi. Elles m'ont appris. Du haut de leurs trois ans de moins, elles m'ont appris. Encore et encore.

çà ne sert à rien que je tente de rentrer dans le moule. A rien. Je n'y arriverai jamais. Je ne serai jamais élégante. Ni belle. Ni à esthétique soignée. Je suis plutôt une sorte de lutin folâtre. Une fille qu'on ne remarque pas des masses si ce n'est par sa taille. Une fille perdue derrière les Copies Conformes qui elles, sont toutes belles, soignées et élégantes. Parfois un peu crapaud sur les bords. A marcher sur des talons trop incertains ou à porter un pantalon qui jure. Mais belles, soignées et élégantes. Malgré tout. J'y arrive pas. Moi, je suis dynamique et libérée dans des fringues confortables. Je ris plus dans une paire de converses et dans un jean que dans des escarpins et un pantalon noir qui glisse. J'ai des robes. Mais confortables. Froissées, larges et virevoltantes. Voilà pourquoi je suis inexistante. Je ne suis pas une femme accomplie. Je tiens de la grande gamine qui ne sait pas où mettre ses formes. Qui çà pourrait intéresser au juste, hein ? :)

Et des fois, quand je me croise, j'ai honte. J'ai mal. Je me vois disproportionnée, ridicule. Absente. Menteuse. Laide. Grosse et mal fagottée. Ah çà oui, des fois, je me vois et j'ai juste envie de me jeter sous le train qui arrive en gare. Et puis j'oublie. Je dis que je n'y peux rien. Que ce sont mes traits, mes formes et mes vêtements. Que je n'y peux rien y faire à moins de me changer comme çà dans le wagon. Alors j'oublie. J'oublie et çà va mieux. J'regarde le gris parisien par la vitre et je me dis Tant pis. Je pense à Plus Tard. Je pense à quand je me trouve jolie. 

Ils disent tous que " mais non, tu trouveras quelqu'un. Tout le monde trouve toujours ". J'ai beau leur expliquer dans tous les sens que non, il y a des chances pour que j'appartienne à la catégorie " Exceptions à cette vérité générale ", ils ne lâchent pas leur morceau. Alors je laisse dire mais çà ne change rien. Je serai une Exception. A cette Vérité Générale. Non, croyez pas que je sois en train de m'ériger un autel. Aurélie, exception. C'est cela, oui.

Je travaille même pas ma différence. Je cherche à être bien. Et çà passe par des vérités. Des certitudes.

Histoire de Moi, le Dimanche 13 février 2011 à 0:36.

Alors ?

Recueil

Par Macmouth le Dimanche 13 février 2011 à 1:10
J'aime quand tu as écrit "J'aime les poivrons".
Et tu me donnes encore plus envie d'aller voir Black Swan...
(Je vois que je ne suis pas la seule à avoir profiter des promotions de la Fnac ^^ Ce ne sont pas des CDs de classique que j'ai acheté, mais j'en ai acheté 8, pour 40€ du coup ^^).

Et bref. Que ce soit voulu ou non, je préfère quelqu'un qui ne rentre pas dans cette masse, qu'elle soit élégante ou non. Je pense qu'il est plus important d'être dans des tenues qui nous conviennent, dans lesquelles nous nous sentons bien, plutôt que dans des tenues qui passent "mieux" aux yeux "des autres". Après, lorsque notre tenue si confortable ne nous donne pas satisfaction, on se remet en question. Mais au fond, si les autres apparences ne nous conviennent pas, mieux vaut rester dans notre "trip" personnel. Trouver quelque chose qui nous convient vraiment, à nous, plutôt que de nous imposer un modèle déjà utiliser par tant de monde. Pour avoir LE truc qui soit fait pour NOUS.

Je ne ferai que répéter ce que l'on te dit, mais je ne pense pas que tu sois une exception, du moins pas dans le sens que tu l'entends dans ton article...
Par Kyra le Dimanche 13 février 2011 à 1:15
(Putain ça fait trois heures que j'essaie de poster un commentaire ! ><)
Joli texte.. Le principal, c'est que tu sois bien dans tes baskets. Tout le monde est joli à sa manière. Et puis tu sais, je vais peut être pas être originale mais le bonheur, on le trouve quand on le cherche le moins. ;)
Par monochrome.dream le Dimanche 13 février 2011 à 16:25
Oh, Black Swan, tu l'as vu ! J'y vais la semaine prochaine, normalement, mais je suis (très) sujette aux crises d'angoisses et il y a longtemps que je n'ai pas vu de film un peu fort au cinéma... Du coup, je ne sais pas comment je réagirai. D'après tes mots, il semble valoir le coup.
Par monochrome.dream le Dimanche 13 février 2011 à 17:01
Ce n'est peut-être "que ton avis", mais justement, "que ton avis", ça compte plus qu'un avis d'expert du cinéma à l'oeil blasé-usé ;)
Merci !
Par Ma.non le Dimanche 13 février 2011 à 18:31
Les articles à mots de passe fleurissent de plus en plus ici désormais.
 

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