Je plane à dix mille. La musique me tient, tout, tout, tout en haut. J'ai pas de vie à raconter. Une pensée qui s'angoisse pour 2012. Vrai, pas vrai ? Il resterait un an et demi pour commencer à vivre. On peut prendre une fin pour crayonner un début, vous trouvez pas ? Les musiques, les mots, les mouvements. Tout cela glisse. Glisse profondément, doucement, tranquillement. Accrochée à la défaite et à la loose. Dieu que je n'ai pas apprécié ces mots. Les avaler, une fois qu'ils ont cassé les dents. Comme deux pelotes d'épingles. Défaite. Loose. Les mots sont là sans rire. Mais valent-ils vraiment quelque chose au milieu d'actes ? je ne pense pas. Ecrire ici pour entretenir le jardin. Biner, piocher, replanter, analyser la couleur des fruits. J'ai envie d'aller la voir. C'est pas très normal mais son retour parmi nous a.. transfiguré notre dimanche. Elle n'était plus. Et pourtant, la revoilà. Parfaite. Magnifique. Egale à elle même et pourtant changée. La jalousie casse bien des sourires. Elle a cassé le mien. Elle a sauté à pieds joints dessus. Chaque mot. Sourire. Eclat dans l'oeil. L'ensemble a sauté à pieds joints sur lui. Casser les angles, casser la courbure, casser les boucles. Les vagues. Les creux. J'écoute cet homme et je ne pense à rien qu'à la maison de mes rêves. Je ne pense à rien d'autre qu'à la vie dans mon rêve. Quand la nuit arrive, les rêves viennent. Mes rêves Paupières Closes sont tellement .. décalés. Rien n'est lié mais tout concorde parfaitement. Mon prof d'enzymo, des boites metalliques de gâteaux en tout genre, des haines, des cris qui tirent du sommeil. D'énormes sanglots qui déchirent la poitrine. Comme quand tu es dans ton rêve et que tu cherches désespéremment à voir. Tes yeux, dans le rêve, sont ouverts et pourtant, pourtant, ton corps bien réel refuse à les ouvrir. çà crée un dédoublement désagréable. Comme les sanglots. Les sanglots du rêve qui ne traversent pas jusqu'au réel. J'aurais crié sinon. Mais non. L'oreiller était sec. J'avais mal à la poitrine. Trop forcée à pleurer pour de bon. Libérer la tension. Mes rêves Paupières Ouvertes sont ordonnés. Fous. Fragiles. Les rêves d'Amoureux font un mal terrible. Mais sont Paupières Closes. Rien ne passe. Sinon des brides. Et je ne peux plus vous écouter, vous savez. Vous savez pas tout et vous ne croyez pas. Et vous binez trop profondément en moi. Des raclures dans le coeur, des coups de pelle trop brutaux. Des hémorragies internes qui cicatrisent pas. Se construire à Une. C'est d'une tristesse. Mais aussi d'une réalité. La mienne, faut croire. Sol-i-tude.
Commencer à une fin.
Rêve Paupières Closes.
[ .Défaite. ]
[ .Loose. ]
But don't forget to breathe
Et tu sais ce que je retiens ? Je retiens.. Je retiens les doigts de cette petite main, de cette petite fille. Que j'ai serré dans ma main, pour l'aider à descendre. Elle m'a regardé avec un si beau sourire, en murmurant un merci. J'ai pas eu peur. Je me souvenais de la fragilité de sa petite main. La confiance aveugle qu'elle m'avait donnée en serrant ma main en retour. Elle a sauté la marche et je l'ai rendue à sa maman. Une brève seconde où sa petite main a serré la mienne. Je me suis rappelée le corps de mon petit frère quand je le portais, quand il était plus petit. Les bébés ont un corps si étrange. Si léger. Si calme. Si.. Rassurant. Voilà, rassurant.
qu'on irait droit vers les rêves et tant pis pour la chute vu que ce serait bientôt terminé ...
mais peut être pas au fond je sais pas.