Deux jours qui sont passés en un minuscule clin d'oeil. Ré-entamer la semaine crevée. Oublier de répondre à des messages. Oublier des cours. Oublier des tâches. Le temps de rien. L'envie de tout. Plaquer. Changer de point de vue, réorienter la longue vue. Prendre celle deux rangs plus loin. Incliner. Même toit, même soleil. Vue différente. Détails différentes. J'écoute des sons. Je note dans ma tête tous les trucs que j'aimerais faire. J'ai 21 ans. A force de dire que j'ai peur, je réalise à quel point je suis ridicule. Mais pas ridicule dans le sens méchant. Juste ridicule. S'étaler du vernis fushia à paillettes sur les ongles. Aimer ses mains.
Changer d'angle.
De tir.
De tir.
Une infime seconde, respirer librement. Arrêter une infime seconde cette course sans air. J'ai oublié d'acheter mon CD. Manque d'argent pour la piscine, le cinéma, les sorties et les sandwichs au bord de l'eau, seule avec le monde qui s'arrête le temps d'un banc.
Rêver de nager nue, au coucher du soleil, quelque part. Loin. Seule. Perdue. Libérée. Libre. Terminus. Oh mon dieu, oui, je rêve de cet instant. De ce moment. Ce moment vécu, je pourrais mourir.
Je me suis arrachée la pulpe des doigts de la main gauche ce matin. Le sang a fait des tout petits soleils sur le sol blanc. J'ai un tactile un peu différent. Dérangeant. Non, pas volontairement. Ma brosse cassée m'a griffée jusqu'au sang. J'ai longtemps regardé mes doigts déchiquetés. Dans l'impossibilité de comprendre comment mes doigts pouvaient être aussi friables. On aurait dit des épluchures. Des doigts qui s'épluchent. Je me suis pensée friable. Vulnérable devant le moindre raclement.
Des rêves. Des rêves partout qui explosent en milliers de soleils. S'y accrocher. Oser porter tout son poids dessus. Pas encore capable. Pas encore rassurée. Mais dire combien on a peur fait réaliser le ridicule de la situation. Les combats ne concernent que moi. Il n'y a que moi à mettre dans l'arène. En face. Personne à entrainer dans cette galère. Certains s'y mettent avec moi alors que je n'en ai pas envie. Complètement pas envie. Qu'ils restent dans les gradins. Ou m'attendent à la sortie. Tout mais pas dans le sable rouge séché. Je suis seule face à mes démons. Complètement seule. Et certains s'accrochent à ma main, ma cuisse ou ma hanche. Rajoute un poids. Me font trainer la patte devant cette terreur qui se dresse toute entière, armée jusqu'aux dents.
La culpabilité n'aidera jamais personne à avancer. Elle est ce poids sur ma hanche, autour de ma cuisse ou dans ma main. Placer de trop gros espoirs me fait invariablement plier, casser, mordre la poussière. Un bambou. Je suis une tige de Bambou. Je ne casse pas vraiment. Je ploie jusqu'aux limites les plus extrêmes de mon élasticité cellulaire.
Voilà pourquoi je veux partir. Fuir tous ces espoirs que je dois décevoir. Je préfère avancer à mon rythme et faire les choses quand on ne m'y attend pas. Seule, libre de mes organisations, je fais. Sauf quand la peur me paralyse. Là, avec ou sans personne, je me noie. Seule variable : la vitesse.
Un poids sur la hanche, la cuisse ou la main est non négligeable dans une eau vivante.
Rêver de nager nue, au coucher du soleil, quelque part. Loin. Seule. Perdue. Libérée. Libre. Terminus. Oh mon dieu, oui, je rêve de cet instant. De ce moment. Ce moment vécu, je pourrais mourir.
Je me suis arrachée la pulpe des doigts de la main gauche ce matin. Le sang a fait des tout petits soleils sur le sol blanc. J'ai un tactile un peu différent. Dérangeant. Non, pas volontairement. Ma brosse cassée m'a griffée jusqu'au sang. J'ai longtemps regardé mes doigts déchiquetés. Dans l'impossibilité de comprendre comment mes doigts pouvaient être aussi friables. On aurait dit des épluchures. Des doigts qui s'épluchent. Je me suis pensée friable. Vulnérable devant le moindre raclement.
Des rêves. Des rêves partout qui explosent en milliers de soleils. S'y accrocher. Oser porter tout son poids dessus. Pas encore capable. Pas encore rassurée. Mais dire combien on a peur fait réaliser le ridicule de la situation. Les combats ne concernent que moi. Il n'y a que moi à mettre dans l'arène. En face. Personne à entrainer dans cette galère. Certains s'y mettent avec moi alors que je n'en ai pas envie. Complètement pas envie. Qu'ils restent dans les gradins. Ou m'attendent à la sortie. Tout mais pas dans le sable rouge séché. Je suis seule face à mes démons. Complètement seule. Et certains s'accrochent à ma main, ma cuisse ou ma hanche. Rajoute un poids. Me font trainer la patte devant cette terreur qui se dresse toute entière, armée jusqu'aux dents.
La culpabilité n'aidera jamais personne à avancer. Elle est ce poids sur ma hanche, autour de ma cuisse ou dans ma main. Placer de trop gros espoirs me fait invariablement plier, casser, mordre la poussière. Un bambou. Je suis une tige de Bambou. Je ne casse pas vraiment. Je ploie jusqu'aux limites les plus extrêmes de mon élasticité cellulaire.
Voilà pourquoi je veux partir. Fuir tous ces espoirs que je dois décevoir. Je préfère avancer à mon rythme et faire les choses quand on ne m'y attend pas. Seule, libre de mes organisations, je fais. Sauf quand la peur me paralyse. Là, avec ou sans personne, je me noie. Seule variable : la vitesse.
Un poids sur la hanche, la cuisse ou la main est non négligeable dans une eau vivante.
Et puis, on est tous tout(e) seul(e) dans notre arène. On est tous les seul(e)s à être maître du jeu, des règles du jeu de notre vie. On est tous maître de notre destinée. Alors il y en a qui y arrivent. D'autres, ça leur prendra plus de temps.
(J'espère que tu as bien reçu mon commentaire de tout à l'heure. :/)