Perspective.Univers

Ebauche

Le temps s'arrêterait que je ne dirais pas non. Je relis ses mots d'il y a un an. A voir la vérité qui n'était nulle part, je me suis tellement fourvoyée. Je suis tellement tombée amoureuse que maintenant, seuls des lambeaux de chairs pendent sur mes os. Ma tête réduite en bouillie, mes mensonges et ma vérité fausse m'ont réduite à  néant. Je me surprend à sourire maintenant que j'ai ouvert les yeux. Son homme est superbe. Son homme, çà va faire un an qu'elle a commencé avec Lui. Un an, t'imagines? Elle a tout pour être heureuse. Ma colère s'est émoussée comme un couteau sous le mauvais temps trop longtemps. La colère s'est enfuie. Reste le regret, l'amertume doucereuse d'un amour consummé et toujours droit. J'espère qu'il te fait rêver, ma. On ne peut rien dire de plus sinon de te souhaiter d'être heureuse. Pardonner les écarts d'une âme trop emportée, tempêtueuse et torturée. A me décrire, je me dirai orage. Déchainé, démoniaque. Tordu. Foudre, tempête, pluie, grêlons. Je serai çà. Un éclair de rage, de colère et de haine. Une foudre qui ferait trembler tous les fondements. Feraient pleurer les tout petits. Fascineraient les fins connaisseurs. J'aimerais être orage. orage qui lave le ciel, les trottoirs, les routes et les campagnes. Orage qui remet tout à zéro. la chaleur, le frais, l'humidité, la vie. Un orage. Juste l'espace d'un instant, devenir orage. Faire trembler les vitres, les coeurs et les corps. En laisser s'aimer dessous. En laisser rire et se libérer dessous. Taper là où c'est trop haut. Taper parce qu'il le faut bien. Et gronder, gronder, gronder. Déchirer le ciel en deux. Déverser toute la haine. Devenir gris plomb. Devenir noire. D'abord un éclat plus grand du soleil. D'abord cette odeur de béton armé. D'abord, ces nuages d'une beauté époustouflante. Gris violet, gris Majestueux. Gris qui tourne en noir. Ensuite, une goutte ou deux. Pluie qui ruisselle dans le cou, sur le nez, dans les yeux. Pluie en plein soleil. Avancée tranquillement. Et brutalement, tout déchainer. Tonnerre, foudre, éclair, grêlons. Continuer encore et encore. Reprendre son souffle de temps en temps et repartir à l'assaut encore plus longtemps. Tout laver. Vider la poussière, la fatigue, la chaleur abrutissante, la monotonie d'un soleil qui brûle. Tout laver et laisser sur la fin, une odeur de bitume mouillé, une nature luxuriante. Un nouveau vert, un nouveau sourire. Un nouvel intérêt au soleil. Un orage humain détruit pour ne rien reconstruire. Mais moi, j'aimerais. Je pense aux routes barrées. Aux écarts de conduite. Aux chemins de terre détournés. A ce silence qui m'enveloppera petit à petit jusqu'à n'être que ma réalité. J'écris pour ne rien dire. Surtout raconter n'importe quoi. Aujourd'hui, le temps est gris. La pluie rigole dans les rigoles. Lave les sols, accumule les pétales des fleurs. Je suis amoureuse d'un arbre. Un arbre immense et recouvert de pétales blancs. Suis restée en admiration plus de vingt minutes, assise à côté, à le regarder évoluer dans le vent et les éclats de soleil. Je raconte plus rien de constructif, contrairement à avant où ma vie était nette et claire. Réelle et bien vivante. Ma vie repart dans une phase de mort cellulaire, de mort mentale et de mort sociale. J'ai tellement envie de choses que je me casse les dents. J'ai envie. JE meurs d'envie de le rejoindre. Vivre ce qu'il vit. Je respire. Compte les jours. Je veux me donner de l'air et puis je finis par réaliser que je me coupe toutes les vivres petit à petit parce que j'accumule des choses pour un possible argent. Une possible occupation. Pour combler des mois de vide qui finiront par devenir si ennuyeux. De mi mai à Fin Aôut. Voilà mes battements. J'te raconte pas. J'essaie de trouver où çà me plait. Je me fatigue la tête sur des lettres qui doivent me ressembler. Je me ressemble dans la toute dernière. On verra bien. les choses se bousculent mais finalement, l'organisation pointe le bout de son nez. Pour certaines choses. Là, je lis de l'anglais depuis plus de quatre heures. Mon rendement est nul, je vais tellement lentement que je m'auto-frustre. Mais non, relativisons. J'écoute de la musique qui n'en est pas et des fois, je viens t'écrire. D'autres, je bondis de ma chaise et je m'entame la macarena pendant quelques minutes. D'autres encore où je fais le tour de l'appartement. Tout le monde travaille. C'est d'un studieux carrément déroutant. Pas grave. La maison est rarement calme. Les voisins doivent croire qu'on s'est entretué. Oui, hier, on se haïssait tellement fort que la porte d'entrée a claqué au point de fissurer le mur. Pas vrai. Seul le mur a tremblé au point de faire tomber un vase en cristal. Pas vrai. Le mur a tremblé, la porte a grondé sèchement et moi, j'ai pleuré lamentablement en attendant l'ascenseur. C'pas grave. La haine est vivifiante. Elle rappelle l'intérêt d'une vie Ailleurs. J't'écris en langue automatique. Je ne pense qu'à mes mots. Les actes sont dans ma tête, les mots sont là pour les changer.  C'est une recherche qui m'apaise. Poser un mot le plus vite possible, le plus étrange possible. Surement le plus juste possible, d'après ce qu'ils ont pu me dire. C'est toujours très étrange les compliments. Mes articles sont mon jardin secret ultime. Mon secret, mon écriture. Révélée à tout le monde mais cachée aux plus importants quand ils ne fouillent pas. Que sais-je? Des secrets, qu'est ce ? 

Je raconte n'importe quoi. Arrête moi, bon sang. Agrippe moi les poignets. Dis moi tout ce que tu dois me dire. Dis les moi, tes phalanges profondément enfoncés dans la tendresse de mes poignets. Dis les! Assume tout ce que tu ne dis pas. Pose des mots à quelques millimètres de ma bouche, à défaut d'y poser tes lèvres. Dis les! Prends ton courage par la main et lance toi. çà ne tombera pas dans l'orage. çà tombera dans la femme que je ne suis que trop rarement. çà tombera dans le creux chaleureux qui peut accueillir tous les secrets.

Il est 18h. Le sourire me manque. La parole me manque. J'écris ici ce qui ne se bouscule pas en moi. Je raconte des tas d'histoires. J'écris des tas d'histoires. J'en ai plein. Tellement à écrire. Tellement à raconter. Si tu savais. Peut être que je les mettrais ici. 

Je ne sais comment finir cet article. Un an maintenant. Le mot Gâchis ne lâche que très peu mon coeur, tu sais.

Histoire de Moi, le Dimanche 3 avril 2011 à 18:03.

Alors ?

Recueil

Par Kyra le Lundi 11 avril 2011 à 15:18
J'adore quand tu craches tes maux et que ça donne des phrases sans queue ni tête.
Mais qui en ont quand même.
Par Macmouth le Mardi 12 avril 2011 à 13:23
{Pardonne mon silence.}

Un été vide... Mais peut-être pourrai-je venir faire un concert "privé" à Paris ? A défaut de jouer de la Musique, je pourrai tout aussi bien n'amener que ma présence, le temps de quelques heures...

Merci, infiniment, pour tout le soutien que tu m'as apporté, par des mots, des petits signes.

Je suis toujours là pour toi, aussi, ma Jumelle.
 

Recueil









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