Perspective.Univers

Ebauche

Je voulais juste te dire que, si je n'avais pas pleuré à cause de toi, pliée en deux dans les vestiaires, j'aurais pu déjeuner avec V. et N.. Sous le coup d'une proposition totalement inattendue, V. m'a prise par le coude pour me demander si çà me disait de manger avec lui et elle ce midi. Et j'étais tellement surprise que j'ai dit "oui", tu vois. Et finalement, que dalle, j'ai explosé devant la porte de la réserve. J'ai cru mourir dans ma veste. Et j'ai explosé sous leurs yeux. En m'excusant de ne pas pouvoir manger avec eux. J'ai pleuré, pleuré, pleuré, pleuré et pleuré encore sous la pluie. Parce que je n'arrivais pas à m'arrêter et que çà faisait trop. Tout était de trop. Et j'ai pleuré. Je voulais seulement raconter cette attention infime et pourtant, pourtant, tellement énorme à mes yeux.

La pression a tout balayé et aujourd'hui, on est distant avec moi. On se pose des questions. Et moi, je sais combien je glisse à l'intérieur. Encore ce matin, j'étais limite. J'ai passé la journée toute seule dans mon coin. A plaisanter avec B. de temps en temps. Avec V. aussi. Croiser E. de temps en temps. 

C'est étrange. Tellement étrange. Là bas, des fois, j'ai le sentiment d'être chez moi. A ma place. Des fois. Pour une fois.

Et puis les clients, j'aime tellement quand ils sortent de la boutique avec le sourire. Parce que c'est moi qui les ait fait sourire. Ma soeur m'a vue à l'oeuvre, elle en souriait, elle aussi.

C'est cool. Pour parler Baba Cool et kikoolol désaxé, je dirai seulement que c'est cool.

Des fois, c'est vraiment très glissant. Je le sens et çà me stresse. Mais j'essaie de prendre mes marques, de trouver mon rythme. Je vais essayer de manger dans la cuisine avec eux, bientôt. Il faudrait. 

Même si l'air du dehors m'est inestimable à ma pause. Que la cuisine est toute petite. Que je ne suis pas encore de la "famille". Et que çà ne durera pas. Et que. Ouais, c'est bizarre. 

Je réalise quand je craque, combien je suis stressée en fait. Combien la pression est phénoménale sur mes épaules. 

Et vous savez, c'est vrai. Ceux qui sourient le plus grand, sont aussi ceux qui sont au plus près du précipice.

Histoire de Moi, le Samedi 18 juin 2011 à 22:48.

Alors ?

Recueil

Par Z_ le Dimanche 19 juin 2011 à 9:48
AH, la dernière phrase c'est vraivrai, j'y pense souvent! Tu, ou je, ou quelqu'un d'autre souris le plus grand, parce que, soit le contraste entre les affreux états d'hier, et le maintenant est proprement extraordinaire, et/soit qu'il sait exactement la valeur des choses.
 

Recueil









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