Perspective.Univers

Ebauche

A lire ici en mangeant du quatre quart. Taper du doigt de l'alliance pour une rare fois. Apprendre son prénom. Se dire que les journées que je veux passer, ce sont celles cognée contre le vent, la pluie et la mer de la Bretagne en hiver. M'en fous si c'est con. ma vie, c'est la mienne. Et j'en peux plus des gens jamais contents. j'ai trouvé la parade. je suis contente pour tout. oublier les parenthèses. faire un pied de nez à la grammaire qu'on semble vouloir désapprendre. mettre les pieds dans le plat. sentir la douleur, ne rien pouvoir y faire. manger des médicaments. écrire sur eux, pour eux, un papier très sérieux. tenter de se montrer à la hauteur. ne pas comprendre d'où vient le mal. en avoir assez des heures non doubles maudites. si quelqu'un me déteste, qu'il le dise et se taise à jamais. envie d'un chien avec moi. c'est trop bête, ne pas savoir si j'arriverai à m'en occuper. aligner les inconnues de la vie sur une feuille, les rayer une par une quand elles sont mises en lumière. aller voir les livres là bas. vouloir tous les acheter. me répéter que je n'ai plus d'argent. arrêter de dire que c'est malheureux de ne pas pouvoir compter sur les gens. se dire que tout seul, on va pas très loin. remplacer un espoir déchu par un espoir tout neuf. très vite. sans laisser aucune place à l'angoisse. hier, j'ai pas été assez rapide. une parenthèse d'angoisse pure. douloureuse, invivable. chut. elle m'a pshitté son parfum sur mon pull. j'aime pu l'odeur. envie d'une odeur à moi. arrêter avec le sempiternel complexe. mein gott, je sens pas bon. on m'a dit que non. faut le croire. mais c'est dur. j'ai honte. honte de rien apparemment. le quatre quart, c'est mal. mais comme tout mal, putain, qu'est ce que c'est bon. j'écris comme dans le vide, vous voyez. je me détache. comme tout le monde de Cow s'en va. deux phrases en une. elle m'a dit qu'elle aimait bien. elle aussi. et puis elle aussi. y'a que lui qui me casse les pieds. mais chut. hier, les bisounours sont arrivés sur ma boite de réception. elle veut pas se vider, tout le temps pleine. tout le temps avec l'enveloppe rouge maudite en haut. tout le temps. c'est nul. encore envie que tout s'arrête à nouveau. que j'ai le temps de bosser en paix, calmement. peut être que c'est lyon l'année prochaine. ou Brest. finalement, marseille, çà me fait un peu peur. pas envie de prendre une balle perdue, moi. 11 ans ou 21 ans, même chose, une vie qu'est pas démarrée. ou alors Perpignan aussi. la migration vers les lieux qui me font vivre. les lieux. sans les gens. juste les éléments. violence et rigueur du nord. Farniente et chaleur du sud. et lyon, bof, c'est intermédiaire. mais c'était pour l'anecdote. sur la liste des masters que j'ai sélectionné, ils sont en majorité à lyon. alors, peut être lyon l'année prochaine. j'sais pas. j'arrive pas à sélectionner Paris. je me dis que j'en peux plus. cette ville est sublime, magnifique. tout. sauf pour moi, je dirais. je suis pas à son image. j'suis pas citadine. j'y arrive pas, vous savez. j'essaie mais nan, çà refuse. blocage têtuel. je connais que des filles dans mon entourage. il me faudrait des garçons mais j'y arrive pas. je suis déjà bien plus élastique qu'avant. mais j'y arrive pas. je veux pas un garçon d'ici. plutôt un garçon d'ailleurs. mais commencer ailleurs, çà me fait peur quand même. et si en partant, je ne trouvais que le vide là bas ? çà serait nul. encore plus nul que de rester ici. alors je sais pas trop. au semestre prochain, j'étudie le cerveau. puis j'aimerais partir recommencer à zéro en étudiant les plantes et l'environnement. ouais, comme çà. voir les poissons. F. elle a un parcours comme çà. elle fait même de la plongée. j'ai envie d'en faire. de passer mon permis bateau aussi. rha, son pshitt de parfum me tourne les sens, je commence à en être écoeurée. sadique. je l'aimais bien, pourtant. sans les majuscules, c'est dur à lire. mais c'est plus mieux comme çà. un bloc massif et puis moi, je me sens mieux. carrément. j'ai été malade toute la semaine. et hier, je me suis fait mal sans avoir mal. aujourd'hui, j'ai mal d'hier quand j'avais pas mal. un bleu sur la cuisse, un muscle qui refuse de se contracter. des côtes et des abdos qui font la grimace dans les mots et les rires. et il neige pas. soleil aujourd'hui. jolie journée bien froide. dehors, çà sentait l'hiver. l'odeur du ski quand on rentrait d'une journée passée à glisser. finalement, le ski, çà me manquerait presque un peu. oui. j'ai vu Harry au cinéma hier. autour d'un pot de pop corn géant, avec mon frère. c'était sympa. on est rentré à pieds, la neige a fait paniquer tout le monde. en voituuure, simone. que je te bouche toutes les routes et te bloque tous les bus. tant pis, on a nettoyé avec nos mains, les plaques de neige sur les voitures. on s'en est fait mangé mutuellement. c'était la parenthèse de rires et de cris qu'il fallait. y'a pu de quatre quart. ni de soleil.

Histoire de Moi, le Samedi 27 novembre 2010 à 17:48.

Alors ?

Recueil

Par anchored-em le Samedi 27 novembre 2010 à 18:34
Vis, va vers l'inconnu, découvre, profite. T'écris bien, même si il n'y a pas de majuscule, un style, ton style c'est cool. t'es différente. Et c'est ce qu'il faut. Marre des clones. Continue :).
Par Satine le Dimanche 28 novembre 2010 à 19:30
[ désolée pour ce commentaire hors-sujet, mais juste: j'aime bien cette petite épidémie quelque peu répandue sur cowblog de dire "je suis allée voir Harry" plutôt que de dire "je suis allée voir Harry Potter", qui renvoie automatiquement au film. dire "je suis allé voir Harry" donne l'impression qu'on parle d'un proche à qui l'on va rendre visite. C'est con et inutile de le signaler, mais j'aime. Parce qu'au fond, c'est ce que Harry a été pendant des années pour beaucoup d'entre nous: un proche. ]
 

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