Perspective.Univers

Ebauche

Trois jours que je m'endors, les volets grand ouverts sur la neige bleuie par la lune.Il faudrait peut être que je vous dise à quel point je n'en peux plus de rien. Il faudrait, oui. Mais j'ai pas envie car après tout, j'suis seule. Et ils s'en foutent. Il a suffi de quelques mots. Ils sont tous ensemble. Loin, dans leur monde. Et moi, je suis de l'autre côté. Alors pourquoi je continuerai? Puisqu'ils s'en foutent. Bouche trou rassurant. Puisqu'ils s'en foutent. Ils ont d'autres vies. À moi de marcher. Jusqu'au prochain banc. Et de parler à rien. Parce qu'après tout.

Humeur de la nuit, le Dimanche 19 décembre 2010 à 0:10.

J'écoute The Fray et surement que c'est une erreur. J'ai quinze puissance mille trucs qui s'effilochent dans ma tête. Les vérités font mal en libérant du mensonge. J'arrive plus à m'accrocher. J'aimerai être ourse. Pouvoir hiberner. J'aimerais un temps d'hibernation. Oh oui. Allez encore plus loin. Moi, je peux plus. Je baisse les mains. Vous supplie de vérité et de virilité. Je suis épuisée de n'être rien. Alors je me saoule avec leur voix et demande de l'air. Un peu plus. Sois fort. e.

Humeur de la nuit, le Lundi 13 décembre 2010 à 0:07.

Et il y a des mots. Toujours des mots. C'est pas qu'ils dansent. Juste qu'ils s'installent dans ma tête et qu'ils se mettent à tourner lentement. Je lis et ils s'installent. Plutôt longtemps si j'ai le temps de rien. Plutôt souvent si j'aime les relire. Plutôt brièvement quand ils glissent jusqu'au bout de mes doigts. Hop. Descente du toboggan. J'aimerais une liberté plus grande encore. J'aimerais que les barrières diminuent en nombre. En hauteur. En fréquence. Oh oui, j'aimerais bien. Je suis une garce. Une vraie garce. Le côté sexy en moins. La colère bouillonne en moi. Le mépris et la colère. Qu'ils m'ont appris à développer, à nourrir et à faire grandir. Alors, je m'isole pour clore mes lèvres. Pour que les mots moches arrêtent de passer. Pour que la colère fluctue sur mes fiches de cours plutôt que contre leurs carcasses déjà trop vides. J'essaie. J'essaie de toutes mes forces. Bloquer les mots qui brulent. Qui saccagent. Qui blessent. Les mots Violence qu'ils ne méritent pas de recevoir. Je suis Deux. Celle attentive pour les Inconnus. Celle désespéremment brutale, violente et sans pitié pour les êtres les plus chers. Je suis Deux, à la limite douce de la folie schizophrène. J'essaie de me contenir, tu sais. Mais j'ai tellement de mots moches en moi qu'ils se répandent. Que les " Chéri " suivent des méchancetés. Je les malmène, je les secoue. Je les emmène haut sans pouvoir les rattraper quand je leur coupe les ailes. J'aimerais être douce et tranquille avec eux. Leur laisser une chance. Mais non. La colère balaie tout. La douleur, la rage, l'impuissance. Je les hais aussi fort que je me hais de voir leur mine de gamins pris en faute et réprimandé sévèrement. Pourquoi chercher à leur apprendre ma vision des choses ? Ils sont si loin. J'écoute Cocoon. Un peu par hasard. Surement parce que la pochette de leur première album m'avait tapé dans les yeux. Surement parce que le deuxième aussi. J'essaie d'écrire sur eux mais j'y arrive pas. Les tempos ne sont pas les mêmes et pourtant, j'écris quand même. J'écoute et j'essaie de savoir si j'aime. Mais je sais pas. Je meurs tranquillement. Et les mots Colère s'amoncellent sur ma carcasse. Ils se répandent et je les aime encore plus fort, eux. Pas les mots. Je les maltraite. Je devrais me taire. Ne plus rien dire. Ouvrir le tube de pommade et étaler des pardon sur les plaies béantes que j'ai ouvertes et faites saigner. Alors, quand çà me recouvre toute entière, je me tais. Je m'en vais. J'ai mal d'avoir autant de pouvoir. Mal, mal, mal. Ne m'écoutez pas. J'ai envie de le leur crier. Ne m'écoutez pas. Faites moi taire. Envoyez moi loin. Je suis juste perdue. Je suis juste à la recherche de limites, de cadres. Mais vous êtes perdus et je suis trop forte pour vous. J'en ai pas envie de cette force. J'voudrais seulement un signe. Quand je lui parle, je rougis. Je ne dis rien sur moi parce que j'ai honte. Que c'est tellement fragile, tellement loin de la fille méchante qui les accompagne chaque jour. J'essaie de me contrôler mais la colère est si forte. Si forte.

Humeur de la nuit, le Dimanche 12 décembre 2010 à 1:19.

Je ris.

Je pleure.

Je yoyote.

Voilà, je yoyote.

Tu yoyotes. Nan, pas toi. Toi, t'es stable.

Il yoyote. Tu parles, il a toute sa tête.

Nous yoyotons. Qui vient descendre en roulant pour remonter en riant ?

Vous yoyotez. Quoi ? Sans moi ?

Ils yoyotent. C'est possible, ils sont loin.

Je bois du Coca à goût de carton, en claquant des dents. Les mots en anglais luttent pour venir. J'ai mérité tout ce qu'il m'arrive. Et j'ai bien fait d'annuler. Parce que je suis pas sure de pouvoir quitter mon chez moi demain. Parce que 17°C, çà fait peur. En deux heures, gagner 17°C, j'aurais attrapé la crève du siècle. Et arrivée sous le soleil, qu'aurais je fait de mes MoonBoots ? Je préfère mes galères dans le froid. Je préfère le blanc au gris. Je préfère garder ma forêt. Je préfère. Mais là, je me sens perdue. J'ai besoin d'aide, vous comprenez. Je ne sais pas parler anglais. Je dis à chaque mot écrit que c'est complètement nul, que je suis trop stupide d'avoir choisi ce sujet ô combien inconnu encore. Mon verre fait des bulles alors çà bzzt à la surface. L'imprimante va réveiller les morts et la chaine HiFi marche en sourdine. Bientôt, je pourrais vous raconter tout ce que je dois vous raconter. Vraiment. J'essaie de me raccrocher à plus tard. Mais demain. J'ai un exposé oral à faire. J'ai rien revu. J'ai fait que de l'anglais. Combien d'heures vais-je dormir ? Une heure et plus pour rallier la gare à pieds ? J'ai seulement envie de pleurer. Chouiner et renifler sans que çà ne me serve à rien. Je suis une vraie brouillon. Une vraie BROUILLON. Et je perds mon temps à appeler à l'aide par écrit. Brouillon. & Pathétique. La fierté a disparu, t'as vu. Pouf. Aussi éphémère et belle qu'un flocon. Aussi belle.

Humeur de la nuit, le Jeudi 9 décembre 2010 à 0:56.

Et puis maintenant, je dors pas. Je suis épuisée. J'ai de la fatigue plein les  yeux, les membres et la tête. çà fait des morceaux de coton. Mais non, je refuse de dormir. Encore pour m'empêcher de tourner en rond. Alors, je relis des anciens mots. Je comptabilise mes statistiques. Plus de 5000 visites en un an. C'est quelque chose, ce chiffre ? Chiffre ou nombre d'ailleurs ? C'est comme les galaxies. çà refuse de s'imprimer. Je suis terriblement limitée. Je n'arrive pas à me dire qu'il existe d'autres systèmes solaires. Qu'on appartient à un truc qui dépasse l'entendement. Et si on était pas seul. J'écoute toujours cette même chanson. Terriblement commerciale. Terriblement grisante. Terriblement On s'en va. Voilà, viens. On y va. C'est tout simple. Je m'ennuie. Il me manque.

Humeur de la nuit, le Dimanche 5 décembre 2010 à 3:26.

Sa voix qui se casse. Sa voix. Sa voix. Sa voix. Ce que je veux, en trépignant et en tendant mes petites mains, c'est toutes ces chansons d'amour que ces voix cassées, rauques. Chaudes, puissantes. Frêles et fragiles. Douces ou rêches. chantent. Accrochées. C'est ce que je veux. Et je veux aussi dire que ce bonhomme était magnifique. Superbe. Incroyable. Magnifique. Les mots sont toujours les mêmes. Presque croire que le vocabulaire est limité. J'écris des tonnes de mots. Je ressens des tonnes de sensations. Je ressens des tonnes en trop. Je ressens trop. Bien trop. Mon épiderme est affreusement sensible. Une caresse, un pull. Un effleurement. Il appelle. Encore et encore. Il appelle. Toi ou lui qu'il ne connait pas. Paulhin, c'est pas mon frère. C'est l'homme au casque. Paulhin. J'ai rêvé de Paulhin cette nuit. J'avais oublié jusqu'à maintenant. Il avait perdu son casque. Il avait dégotté un costard. L'était beau. J'ai rêvé de lui. J'étais pas loin. Mais pas dans la même sphère que lui. Pas le même toucher. Pas même le toucher. Mon épiderme qui appelle. Aime. Aime. Aime. J'aime trop fort. çà déborde de partout. J'éponge avec des mouchoirs, des larmes de trop. J'en ai trop en moi, tu comprends. J'explose. Je me répands. Ce petit bonhomme m'a fendu le coeur. Il était tellement beau. Tellement. Tellement. Tellement. Mais s'il n'y avait que lui. Y'a. P'tain, si vous saviez. Je me disloque. A vouloir aimer trop fort. Je me disloque, je me laisse un peu partout. Je souris. Je ris. Je m'arrête. Je tends les mains. J'attrape les sourires des bébés! Oh, si tu l'avais vu, lui! Il était dans sa poussette, il était tout content. Et puis il m'a vue. J'ai fondu. Trop fort, trop vite. J'ai eu envie de lui donner un peu de neige dans sa menotte. J'ai eu envie. Alors je lui ai souri, encore et encore. Tu vois comment je t'aime ? Il m'a souri à son tour et il a commencé à bredouiller un truc avec une petite moue trop mignonne. Tu sais, le bébé qui dit quelque chose, un peu gêné. Il lève les épaules, lève le nez et te regarde. Comme quand il veut te demander quelque chose. Papa.... Regarde les z'oiseaux. Regarde les anges. Ils portent le ciel. Bien sur qu'ils portent le ciel! Et y'avait cet homme. Ce couple, en fait. Et elle, elle était un cliché. Le cliché. Le cliché du carcan trop serré. Des .. j'ai perdu le mot. Des liens! Des liens plein partout autour d'elle! Partout, partout. Lui, il a attrapé la poudreuse sur le toit de la première voiture. il l'a lancé. J'ai commencé à rire. J'ai ri. Comme çà. Accrochée à mes couettes et à mon bonnet, je lui ai lancé un sourire hénaurme à ce Lui qui comprenait l'instant même du lâchez prise. J'ai ri encore plus grand quand elle a commencé à pester. Quand elle a commencé par " mais t'as quel âge ?! " qu'elle a continué par " c'est pas vrai! on a interdit aux enfants de le faire!! tu vas pas t'y mettre quand même ?! "  et qu'elle a achevé par " noooooooon! tu en as mis plein sur les sièges!! comment je fais maintenant ?! " Accoudée à mon abri bus, j'ai regardé la scène. Je l'ai regardé lui. Je l'ai dévoré. Beau comme pas possible. Avec cette étincelle, toute cette neige qui volait. On a échangé un grand sourire. Un truc trop con. Un truc de poudreuse sur le toit des voitures. Un truc comme un " t'as quel âge ?! ". Y'avait des liens partout autour d'elle. Et pourtant, elle l'aimait cet homme. Elle l'aimait. Parce que sa voix, elle était douce. Elle était encore jeune. Encore neutre. Encore amoureuse. Loin du mépris, de l'aigri et du gris dans le ton des couples qui s'aiment pu. Des couples qui se quittent pas parce qu'ils savent pas comment faire l'un sans l'autre. Parce qu'ils ont trop peur. Ils se mentent en disant que çà serait pire séparés. Non, non. Ils ont tort. Le divorce peut faire mal sur le coup. Mais peut aussi libérer les poitrines. Libérer les respirations. Permettre de croire que l'amour existe. Alors, cette dame Cliché, je l'ai aimée un peu plus fort encore. Parce qu'elle était qu'à la moitié du chemin. Qu'elle voyait mal la neige. Mais qu'elle l'aimait encore, cet homme superbe. Ce matin, le bonnet, c'était pour la tempête. Des flocons hénaurmes eux aussi. Du vent. Et une décision spontanée. Au réveil, la bouche pâteuse. Tu sais bien. J'ai enfilé chaussures roses, couettes, bonnet et écharpe turquoise et j'ai bravé les éléments en souriant hénaurme parce que. Pour aller chercher ma soeur et son équipage. Ouais, voilà. Je viens. Attends, j'arrive. Je vais t'aider. Je peux plus réfléchir mes décisions. J'ai arrêté mes raisonnements. Je m'arrête au choix. J'aime en trop gros. J'aime en trop fort. Je veux ressentir. Alors je ressens tout. Trop fort. Parce que çà n'a pas la bonne saveur. Le jour où je ressentirai à la bonne mesure, c'est là où il faudra que je reste toute ma vie. Je pleure trop, je souris trop. J'explose. J'explose. J'explose. Et un jour, çà sera pour de bon. Sortira de sa bulle de liens, une Aurélie toute neuve qui dira clairement, fière et droite, qu'elle vivra comme elle l'entend. parce qu'aucun schéma ne lui a plu. En attendant, elle ressent tout, trop fort. Bien trop fort. Bien trop vivante. Bien trop humaine. Bien trop. Décalée. L'univers entier pour hurler à tout jamais combien elle veut. Combien elle hait ces miss France. Combien elle souffre devant le Téléthon. Combien elle trouve sa place en les regardant. En le regardant, ce petit bonhomme. C'est pour toi qu'il faudrait que je travaille, tu sais. Pour lui et puis pour tous les autres qui méritent de tout ressentir trop fort. Tout ces petits qui te regardent bien en face et qui te demandent Pourquoi. Et lui, il était sur les genoux de son père. il avait des yeux bleus comme des billes. Des yeux bouleversants. D'une innocence terrifiante et injuste. Il jouait avec un micro qui faisait la moitié de sa taille. Il avait une tête toute ronde, sur laquelle quelques rares cheveux se trouvaient. La maladie du vieillissement. On l'a pris en chemin, ce bonhomme. Alors on ne savait pas trop. Il avait une toute petite bouche et il a murmuré quelques mots. Des claques. Un mot, une claque. L'espoir, partout. Alors, oui. C'est là bas que je suis poussée. Comprendre les mécanismes. Chercher les solutions. Chaque jour, un challenge. Un but final à atteindre. J'ai pris cette voie là. Médecine, infirmière, biologie humaine. La vie sous marine, c'était pour ma solitude. Pour ma vie de vraie de vraie. C'était ma fuite en avant. L'environnement me touche d'aussi près, presque. Mais moins que ce petit bonhomme. J'explose, vous comprenez. Sous ma peau, il y a un potentiel qui ne demande qu'à s'exprimer. Le vide, il est sous le pansement. Il est caché. Mis de côté. Reste la puissance, l'efficacité, l'envie. L'espoir. La nouvelle vision des choses qui tente désespérément de vaincre chaque journal télévisé. Le carburant mis si longtemps sous clé. Il a une voix si particulière. Une de celles qui accrochent l'intérieur. Qui raclent le fond du ventre. Remontent les tripes. J'veux voir les gens vivants. Regarde toi. Regarde, toi. Les gens que tu croises. Y'en a certains qui ne s'impriment pas. Parce qu'ils sont gris. Ils sont flous. Ils sont neutres. Fatigués, perdus, déprimés. Désespérés. Les vivants, ils rayonnent de l'intérieur. Ils illuminent. Y'en a. De temps à autre. y'a moins de copies grises. Moins de photocopies. J'voudrais tellement tout vous dire. Vous raconter les minutes. Les secondes presque. Qui se bousculent avec leurs histoires et leurs vies qui se croisent. J'voudrais te raconter tous les projets. Les histoires. Les verbes au futur. Une fois le conditionnel raturé avec force et sourires. J'voudrais chanter dans la rue. Retrouver ma voix et hurler toutes ces paroles qui rythment mes pas. J'voudrais m'excuser d'être aussi fade quand les couleurs s'éclatent contre les parois de mon intérieur. J'voudrais arrêter de tout ressentir trop fort. J'voudrais pouvoir balancer des mots sur tout et rien. J'voudrais que ma vie prenne un nouveau souffle. J'voudrais que les gens. J'voudrais pas, en fait. J'voudrais un putain de je t'aime, tu vois. J'voudrais que çà s'arrête pour elle. J'voudrais que tous ces gens puissent y arriver. J'voudrais que la connerie s'en aille. J'voudrais partir. Oh oui. Pas fuir, non. Mais aller chez toi, chez toi, chez toi. Je ressens tout trop fort mais putain, qu'est ce que j'voudrais être libre. J'voudrais. J'voudrais. J'voudrais. Je t'écoute, je te raconte. Je porte ta tête sur mon épaule de temps en temps. J'te prendrais bien tout le mal à l'intérieur. Ah çà, je te secouerai bien violemment pour que tu fasses un pas de plus. Que tu dégages du gris, que tu prennes le jaune et que tu traverses ta toile. J'voudrais que tu partes avec elle, tiens! Pars. Allez, putain. Pars, casse toi! Va-t-en. Elle, elle pourra prendre ta main. Elle pourra te montrer le chemin un peu. Et t'auras le droit de te laisser faire au début. Un peu, jusqu'à ce que çà se trémousse au fond de ton ventre et que tu prennes la tête. Elle, elle pourra faire çà pour toi. Alors, oui. J'voudrais que tu partes. Allez, va-t-en. J'écris des mots qui s'accumulent. Qui pourrait me lire, au juste. Aussi loin, sans espace ni grosse police. Un texte rectangulaire. Un texte net. Brut. De décoffrage. Si vous saviez comme j'explose. J'explose de ne pouvoir rien faire. De ne pas y arriver. De perdre contre l'autre. De pas arriver à lui clouer le bec. La distance temporelle me rassure. Me permet de projeter. De prévoir. çà y est, j'ai froid. On a tout terminé. C'est fini.

Humeur de la nuit, le Dimanche 5 décembre 2010 à 1:52.

Parce que Toujours jusqu'à ce que çà s'arrête. Et Jamais jusqu'à ce que çà commence. Des rêves de Nous. Et ce chien nuage. Là, pas loin. Toujours jusqu'à ce que çà s'arrête. Sous forme de chiot. Qui sait?

Humeur de la nuit, le Vendredi 26 novembre 2010 à 1:26.

Il y a des mots d'amour qui n'en sont pas.
Des mots de haine qui n'en sont pas plus.

L'oubli s'enfuit.
Les arrivées s'arrêtent.
Les départs se compostent. Tchac.
N'oublie pas.

La culpabilité n'arrive pas jusqu'à moi.
Cela fera-t-il de moi, quelqu'un de sang froid ?
D'inhumain ? De fou ?
La culpabilité qui enlise. Si je la jette, cela fait-il de moi ?

J'ai.
Des.
Espoirs.
Pétillants.


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Et des sourires sur les lèvres.
Ne croyez pas la mélancolie qui s'écrit toute seule.
La vérité est ailleurs. Perdue entre deux souffles. Vivants.

Humeur de la nuit, le Dimanche 21 novembre 2010 à 23:47.

À la Va t'accrocher à la jetée de la mer, mon amour.
Une mariée, en robe meringue, taille maternité. Disons sept mois.
Des roses, des épines, des douleurs. Des hurlements de rage. Des silences menteurs.
Des sourires qui blessent. Des oublis qui font sourire.


Oh et puis un chien blanc. Un gros chien blanc immense. Qui ne dirait jamais non pour venir faire la course avec moi. Qui se roulerait en boule contre moi quand je vais pas bien. Qui serait sage et obéissant. Un chien qui serait fou. Vivant, heureux. Affectueux. Un gros chien blanc immense, quoi.

Des mots d'amour écrits sur l'air.



Tu les as vu, toi, hein. Hein que tu les as vus, tous ces mots qu'il avait écrit.

Humeur de la nuit, le Samedi 20 novembre 2010 à 0:20.

Je suis comme Elle, sauf que je ne sais plus écrire.
çà arrive à tout le monde, de temps en temps.

J'ai trouvé ma nouvelle identité virtuelle.
Ne sachant si j'aime les murs blancs ou les murs bariolés, j'ai construit de mes mains carrées différents endroits.
Un peu partout.
Un peu nulle part.
Un peu ailleurs.

Il y avait une chose d'infiniment important dans ce dernier mot.
Dans cet homme assis par terre, tapant des mains en suivant le rythme des violons de la mère et la fille.
Il souriait, l'était là et il narguait. Il souriait à s'en décrocher les lèvres. Un sourire hénaurme.
Pour quiconque s'arrêtant un instant devant la scène.
Il était au milieu du passage.
Et d'un coup, dans mon manteau trop cher, je me suis dit que ma place était pas sur cet escalator.
Que je devais aller m'asseoir avec lui.
Partager quoi.. un de ces sourires espiègles.
Voilà.

C'est pour çà que je l'ai pas quitté des yeux, agrippée à ma marche métallique.
Il s'éloignait, ce monsieur qui réfléchissait pas.

Depuis, il me trotte dans la tête.
Comme les attentats, les femmes enceintes et leurs yeux.

çà tourne, çà tourne toujours trop vite.
J'ai réalisé que je ne voulais plus que çà s'arrête.
Que, comme sur les tourniquets, courir toujours plus vite pour tourner toujours plus vite.
Agripper le cercle central et s'affoler les sens à tourbillonner.
On devient adulte quand on commence à éviter les flaques.
Quand on voit plus que la neige comme un machin pénible qui bloque les routes.
Quand on commence à dire non à tout.
Quand on commence à ne plus monter sur les manèges.
Quand on commence tout simplement à ne plus rien voir comme il faut.

En hiver, tout le monde est amoureux.
Hiver rime avec Amour. Cherchez pas dans la syntaxe.
Dans les rimes, ou les syllabes.
Cherchez pas. C'est bien autre chose.
Je lui ai dit à elle. Combien j'étais d'accord.

çà s'accorde plutôt avec des chocolats chauds. Des mains tenues et serrées très fort.
Pour dépasser les mailles de la laine.
Tu la sens ma main autour de la tienne ?
Normal, elle n'y est plus.

En hiver, les corps se resserrent. Les étreintes se violentent.
Le froid cimente aussi.

Une sombre histoire de lait au cacao.
Un bol qui fume, plein à ras bord.
Bataille entre le poulain et le lapin.
La tortue n'a pas de prise.
De place.
Pas question de partir à point, il en va de la virilité.
Du corps de ce lait après.

Le début de la Liberté.
Son goût sur le bout de ma langue.

L'hiver. Vite, vite, qu'il arrive.
Que la neige étouffe tout. Que les yeux ne pleurent plus.
Que les chocolats rafistolent les coeurs qui pendouillent.
Que les flocons viennent geler des joues déjà marbrées.
Bonnet, gants, écharpes.
Les semelles qui glissent et les années qui s'effilochent sur le compteur.

Jamais loin, Jamais là.
Le doigt lâchement tendu d'Adam vers celui de Dieu.
Ce sourire esquissé, ce pas jamais fait.
Tout cet amas de mots qui servent à rien.

Vite, vite, que l'hiver arrive.
On y survivra pas.
 

Humeur de la nuit, le Samedi 13 novembre 2010 à 3:02.

Pioup! Elle a glissé. Sans se faire mal. Mais montée très haut dans le ciel, les éclats de l'étoile l'ont éblouie. Ecrire des ritournelles sans sens. Envie de chemise lascive sur la chute de ses reins. Une perle qui roule. Toujours plus bas. Éphémère décrépitude. Je l'ai trop rêvé. Il s'est usé. Est devenu quelconque. Fin.

Humeur de la nuit, le Mercredi 10 novembre 2010 à 0:07.

Avec des trous dans le mur, toi ?

J'ai des morceaux de phrases qui me restent en tête. Et qui restent jusqu'à ce que je les écrive. Que je les fasse exister. Et là, ils sont contents. Ils se collent sur la feuille, se noient dans l'encre de mon stylo, tourbillonnent et se perdent dans les boucles des lettres qui les constituent. L'essence même des mots.

Je.. Finalement, je ne sais pas si je suis une fille à promesses. Une fille à confiance. Une fille à Plus tard. J'avance droit mais je me perds en chemin. Les questions sont moins fortes, moins nombreuses et pourtant, j'ai l'impression d'être encore plus fragile qu'avant.

La colère me rend garce. Les vérités sont crasses, dures, tranchantes et sans pitié. La vérité fait mal. La vérité peut faire mal. Et elle, on peut pas dire qu'elle n'est pas ce qu'elle est. Elle est bien ce qu'elle est. La vérité.

Je ne sais si vous avez fait attention mais le mot vérité me turlupine depuis de nombreux articles maintenant. Et le ramdam des touches de ce clavier bruyants n'aide en rien à laisser.. le silence se faire.

Je suis une garce. Je vous aime avec toute la sincérité que mon coeur contient. Mais il faut toujours un Mais. Suis-je une fille à promesses ? Une fille à Plus tard ? Une fille à confiance ?

Je ne dis pas ce qu'il ne faut pas dire. Mais pour autant, la confiance represente-t-elle uniquement çà ?

Les secrets donnés comme tels ne sont point révélés. Tout reste caché et enfoui dans le milieu des non dits. Mais pour autant, .. ?

Je parle anglais à mes feuilles. Je me parle à moi même aussi. Et parfois, parfois, quand j'effleure tous les enfants que je croise. Parce que l'une avait le nez planté au ciel. Que j'ai fait comme elle, par curiosité et que c'était juste : magnifique.
Il y en a eu un autre. Il courait devant sa mère. Elle lui criait de revenir, je suppose. De ne pas trop s'éloigner. je ne te vois plus, reviens. Et il gambadait devant. Fier et droit. Maladroit et tellement gracile.
Passe en sens inverse, une dame et deux ballons brillants. Le bonhomme s'arrête, se retourne, suit les ballons du regard, tend le doigt vers eux et .. son visage s'est transfiguré. Il était béat, heureux. Complètement statufié de bonheur devant ces enveloppes volantes qui scintillaient.
Une seconde, peut être moins. Une curiosité remplacée par un immense éclat de rire.

Dans le cosmo de Décembre, il y a quelques pages sur " çà, c'est moi. Comment me suis-je révélée à moi même ? ". J'ai regardé directement les témoignages. J'aurais bien apposé le mien avec les leurs. çà, c'est moi.

Le chantier, je le laisse un peu en chantier pour l'hiver. Les pulls, les écharpes et les bonnets vont venir enfouir tout au fond des désirs et des envies. Mais pas les projets et les chemins à parcourir pour les atteindre et les réaliser.

C'est le troisième bateau que je construis.
On a mis six ans et demi, nous qui n'y connaissions rien. Parce que notre seule envie était : voyager. On a pas mal tourné et puis on s'est arrêté ici.

Au bout du bout de l'Amérique du Sud, hein.
 
Et les bonnes surprises existent. Ne dis pas le contraire.

Humeur de la nuit, le Dimanche 7 novembre 2010 à 1:21.

" Tu as laissé un peu de toi en moi. Je sais pas. "

" Talk to Me. " Le reste m'échappe.

" Pédé, c'est vulgaire. Pédé, çà veut dire homosexuel. Et un homosexuel, c'est un homme qui aime un autre homme. Mais tu sais, il faut le respecter. Parce que ce n'est pas mal. çà reste de l'amour "

Des rires en cascade. De lourdes billes rondes qui ont roulé sur les joues à la fin.

C'était à l'Océan. Bateau, grande maison. Immobilier passé en revue.
Des rires, des fous rires. des cris, des coups. Des mensonges, des non dits, des aveux, des insultes. Des gestes fous, des gestes de vie. La Liberté.

Et des vérités. Ces rires au moment du mot " Lexo ". Réaliser le nombre de gens qui connaissent. Réaliser la mélasse dans laquelle on s'embourbe. Par des rires au " prends un lexo avant ".

" Vous vous dites amis. Et pourtant, vous vous mentez tous. Les uns aux autres, même à vous même. Il n'y a plus rien de vrai. Il y a juste qu'il est mort tout seul à l'hôpital, ce matin. "

C'était une histoire de Petits Mouchoirs. J'ai réalisé tellement de choses.

Tu m'accompagnes chaque jour. Chaque jour que je vis, je le vis grâce à toi.
J'te connaissais. J'te connais.
C'était différent.
Et pourtant.

J'ai des.. pfiou. Des Envies. Des projets.

C'est pas si simple. C'est moins fatiguant.
C'est étrange. C'est reposant.
C'est librement. C'est vivant.
C'est très con. C'est trop bête.
C'est une sorte de définition de la vie.
Des réalisations.
Et beaucoup de non dits.

Je ne me suis jamais racontée. Non, jamais. Ou alors, rarement, par parenthèses. Par morceaux.
Je l'ai réalisé quand elle m'a dit que çà faisait quatre ans qu'elle était avec Lui.
On a ouvert le chemin des confidences. Et moi, moi.. j'ai rien dit.
Je n'ai pas envie de dire quoique ce soit. Ma solitude m'appartient.
Par le rire, j'ai donné la définition de ma vie.
L'ancienne définition. Parce que la nouvelle qui se dessine, fait des bulles.

Mais on s'écrit, on se touche, on se chamaille, on rigole, on bafouille.
C'est pas "simple", non. C'est juste.. tranquille.
C'est encore compliqué pour moi.
Mais voilà.

Je reste seule. Je reste amoureuse de tous les hommes que je rencontre.
J'ai des moments de fatigue si grands que je m'arrête en pleine rue.
Que je reste droite, que je me mets dans un coin et que je regarde les gens passer.
Chaque vie défile.

Chaque couple est un mystère. Chaque couple me donne envie d'écrire. D'imaginer leur vie.

Et je reste à dire "oui". A avoir envie de les voir, tous.
A avoir envie de voir la tour Eiffel qui scintille.
A prendre le train tard.
A me sentir engourdie.
A.. aller me coucher.

Humeur de la nuit, le Dimanche 31 octobre 2010 à 1:31.

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