T'sais, quand on baisse les bras, y'a un tel soulagement qui nous envahit. On prend les coups et on s'en fout. Parce que c'est fini. Il y a tellement de soulagement qu'on ne ressent plus rien.
Je brasse de l'air. Je me donne de grands airs.
Tout le reste aussi est tellement, tellement, tellement triste.
Je suis fatiguée. Tu as le droit de me détester. On y peut rien, c'est humain.
Et c'est comme çà. Point Barre.
Et dans mon lit, je pense à Septembre.
Je pense à ces jours là bas.
Je sais pas comment m'organiser.
Une semaine ne suffira pas. Et pourtant, c'est tout ce à quoi j'aurais droit.
Si je pars. Ce qui, pour le moment, est loin d'être certain.
J'ai envie d'aventure. J'ai envie d'explorer.
Mais je me connais. Je suis la reine des Projets qui n'Aboutissent Pas.
Mais je rêve de bord de mer accidenté. De nature vierge. De solitude.
De respiration profonde. De l'arrêt total et fictif des choses.
Mais de l'arrêt quand même.
Et au retour, on tirera un trait immense.
Phénoménal. Qui prendra toute la place.
çà aussi, j'y pense. J'y pense beaucoup.
Des petits riens sous forme de trois chansons. Des petits riens et un sourire crispé. Merci. Pour tellement de choses!
Et dans l'absence, ce sont toujours les mêmes rituels. Les mêmes questions. Les mêmes découvertes et les mêmes émotions. On tourne en rond. Mais seulement quand l'absence. Des questions et un passé différent du présent. Une carapace en béton armé. Une monstrueuse barrière. Viens, j'ai arrêté de rêver. Viens, j'ai arrêté d'espérer. L'appréhension de forcer le passage, le passé de l'autre. L'appréhension d'une surprise à une page. D'une découverte gênante. Et depuis si longtemps..
Que cette nuit là, j'étais bien. Que cette nuit là, j'étais moi.
Ce sont des mots glanés au hasard.
Et ce soir, çà sera
Appelle moi si tu as besoin de moi.
C'est mon tour d'appeler.
Depuis le temps.
Depuis tous ces mois.
C'est mon tour de sélectionner ton nom dans la liste.
Edit : Les fous rires à pas d'heures, c'est mal pour le sommeil. Je crois avoir vu une photo de lui. Et j'ai oublié ce que je venais dire. Ah si. çà ne fait que cinq jours, même pas et il manque. Un peu quand même.
Je dessine ma maison à coups de paragraphes dans les livres. Ligne après ligne, s'échafaudent les murs, l'agencement des pièces, le décor, la vue. Elle se place dans l'espace. Dans un endroit du monde que je ne connais pas mais que d'autres connaissent. Des morceaux de parpaing qui vont s'ajouter aux autres, formant des murs blancs, blancs, blancs. Je rêve mon Endroit blanc comme la craie et lumineux au point d'avoir mal aux yeux. Je rêve de fenêtres, de soleil. Du ressac de la mer. Si tu savais l'obsession qui me lance quand je pense à cette étendue. Mais je ne la veux pas avec d'autres. Ou peut être que si. Mais je l'aimerais pour moi. J'écris mes rêves, ici. Des rêves si simples. Tellement simples et tellement immenses. Qui me dépassent, m'avalent. Me rendent malade. Me tiennent là, avec vous. Et en même temps, très loin. Je ne sais pas comment arriver dans cette maison, cet appartement. Ce studio. Non, je ne sais pas la forme qu'il aura. Mais il y aura beaucoup de sable partout, des rires partout et surement des vies à quatre pattes. Comme Kate. Faire comme Kate. Parce que Kate, c'est moi. Mais j'ai pas le chemin. la carte pour y aller. Je suis morte de peur. Mais quand je rêve, çà n'a plus de prise. La peur s'efface et je vagabonde dans les pièces blanchis à la chaux. Je construis un tout à partir d'autres Tout. Un matelas à même le sol, près d'une fenêtre. Un minimum de meubles. Un pouf. Je rêve d'avoir un pouf. Des tapis. Des tableaux. Des jetés de couleur. Et au sol. Un parquet? Un carrelage? J'hésite.
Tout ce que je sais, c'est qu'elle existe. Dans ma tête. Quand j'aurais le courage de réaliser mes rêves. Dans ma vie.
Traverser Paris en écoutant un violon jouer. Paris et seul son audible, ce violon solitaire qui, progressivement, va creshendo et enfle, appuyé par d'autres instruments. Traverser Paris, la cohue et le gris, le nez en l'air, les oreilles au paradis. Complètement fermée. Il y a eu quelques secondes magiques.
Les seules de cette journée.
Ensuite, black out total.
Des litres de larmes déversées.
"Pourquoi t'as pas l'air heureuse?"
Et cette inquiétude partout.
On fait style qu'on voit pas les yeux gonflés.
On câline sur le canapé.
Sans y toucher.
Et la porte close, c'est le vide qui scie en deux.
C'est toute la stupidité, l'angoisse, le stress et la pression.
Qui tombent.
Un petit peu.
Et tout ce silence.
Toute cette coupure.
Comme des coutures qui craqueraient trop fort.
La fois de trop.
Mais pas encore.
Et ce matin, cueillie par cette mélodie. Venue des tréfonds de ma mémoire.
Chantonnée dans la rue, jusque dans le couloir du métro. Indifférente. Indélicate. Juste un air comme çà qui a pris toute la gorge. Et çà y est, je recommence à chanter. Sur mes révisions, certes. Mais çà fait du bien. Reste à savoir si je récupérerai la justesse juste que j'avais z'avant. En attendant, que çà leur plaise ou non, je chante pour les piafs, fenêtre et lèvres grandes ouvertes.
Et cette nuit aussi. Je voulais dire. J'ai rêvé d'un garçon immense. C'était une relation saine, paisible. Posée. il avait besoin de moi autant que j'avais besoin de lui et c'était juste parfait. A égalité. Aucune rivalité. Juste une confiance qui débordait de partout. Tout était résumé en une main prise par une autre et une tête posée sur une hanche. Parmi d'autres évènements farfelus, inhérents à tout rêve qui se veut respectable.
il n'y a que dans les rêves où la réalité se fait plus menteuse. traîtrise de la confiance. Ou comment apprendre de manière indélicate à marcher sur des oeufs.
J'aimerais bien aller habiter à Santorin, un jour. Ou Mykonos.
Dans les îles grecques.
Pour çà, il aurait fallu apprendre le grec. Et pas le latin.
M'enfin, à ce moment là, je ne savais pas que j'allais avoir un véritable coup au coeur et aux yeux pour ces villes blanches, éclatantes dans les hauteurs de montagne ternes. En bord de plage. Résistant tant bien que mal, parfois, aux assauts de la mer.
Parce que finalement, ces deux photos représentent énormément. Et j'écoute, à 2 heures du matin (...), des chansons râpeuses sans écouteurs. J'ai tellement peu envie de dormir que j'hésite à rattraper mon poly. J'avais dit que je me tairais et finalement, regarde la taille de mes articles. Je suis inquiète. J'aimerais qu'il soit heureux avec d'autres. J'en serai un peu jalouse, c'est évident. Mais j'aimerais apprendre qu'il est heureux, en confiance, bien. Avec d'autres. Pour que moi qui lui correspond si mal, me sente moins coupable de le faire autant souffrir. Magnfique contradiction. Souhaiter le bonheur d'Autrui pour qu'il serve ses propres intérêts. Somme toute, un travail bien fait. Egoïsme, altruisme. Je ne suis pas la bonne personne. Faut s'en rendre compte, assumer et faire en sorte de minimiser les dégâts.
Imparfaits, libres et heureux.
Ces mots qui ne sont jamais les bons.
S'enfermer dans le silence.
N'en sortir que pour la vérité.
On en revient au même point.
Le silence.
On ne s'est jamais compris.
Jamais.
Douce rengaine.
Douce litanie.
Douce.
J'ai retrouvé, bien rangées dans un dossier, des feuilles .txt d'il y a deux ans. D'il y a un an. De cet été. Rangées classiquement avec méthode, des écritures en vrac et débordantes de désespoir. Je n'ai pas l'impression de lire une étrangère quand je les relis. Je me dis plutôt que c'est bien moi qui ait écrit çà. Qui vit çà. Et quand je regarde la date, çà me casse en deux. Décembre 2009. Finalement, avec Lui, on s'est révélé d'un coup des milliers de points communs. Plus nombreux que jamais avec personne d'autre. Moi qui disait qu'on n'arrivait à rien, qu'on n'était lié par rien, j'ai été contrariée quelques mois plus tard par des découvertes dues au hasard. Je ne vois pas dans l'avenir. Et parfois, j'ai tort. De lui, je garderais jusqu'à la fin ces quelques mots que j'ai pris sur le rire mais qui m'ont bouleversé intérieurement. Bizarrement, aujourd'hui, je peux me dire que j'ai réussi. J'ai réussi quelque part. On a tout saccagé après. Je ne suis pas seule responsable. Mais brièvement, l'espace de quelques mois, j'ai réussi. J'ai réussi à obtenir sa confiance, à le tenir près de moi et surtout, surtout, lui apporter pour de bon, tout ce que je voulais lui apporter depuis le début. Hache de guerre enfermée, je pouvais dire que j'étais là. Je ne le suis pas restée. La colère, les différences. Sa douleur à lui. Mon incompréhension et mes angoisses à moi. Tout a volé en éclats. Mais je me souviendrais de ces quelques mots qui m'ont fait rayonner. C'étaient pas des déclarations d'amour. C'étaient des déclarations d'amitié. D'amitié vraie. Solide sur l'instant. Celle que je lui assurais depuis le début. Celle que je voulais établir depuis le début. On a brièvement réussi. Je me souviendrais de ces quelques mots jusqu'à la fin et je me souviendrai de tout le reste après la fin. Parce qu'un souvenir amer pèse plus lourd qu'un souvenir d'été. Alors quand je dis que je serai toujours là pour toi, c'est vrai. Peut être que cette phrase, que je répète, vient trop tard mais elle reste Vérité Vraie. Jusqu'à la Fin. A la fin, je baisserai mon étendard et je cesserai de gesticuler. J'essaierai jusqu'à la fin. Je serai là jusqu'à la fin.
Et je suis toujours là. Blasée devant cet écran. Devant cette maladie. Je lutte de toutes mes forces pour ne pas me laisser avaler par la haine d'être aussi. J'écoute sa play-list. Depuis que je l'ai découverte, je la garde dans mes oreilles. Parce que j'ai encore rien trouvé de plus apaisant. Aussi apaisant qu'elle est vive. Un Feu Follet. Je fais peur aux gens avec mes attitudes qui éclatent. Un feu d'artifices. Rends toi bien compte qu'il a dit Oui. çà coûte rien de dire Oui. C'est juste un sourire et une petite minute d'imagination dévorante. Entendre le roulis des vagues, la nuit, le jour. Je m'en fiche. Mais juste entendre ce bruit. Sentir le sable sous mes pieds. Savoir la mer à dix mètres. Ou moins. Une toute petite minute à imaginer tout çà. Assise sur ce chaise qui fait mal au dos, face à toute cette paperasse multicolore. J'ai écrit en rose, violet, turquoise et vert pomme toute cette maladie. Tu crois que je l'ai fait exprès ? Mais en tout cas, çà fait des feuilles remplies de couleurs. Surlignées, stabilotés. Le soupir de soulagement quand un coup de jaune vient repasser le rose. J'ai pas encore fini. Oh non. J'ai peur de ne pas arriver à me réveiller demain. Comme aujourd'hui. Comme aujourd'hui, pleurer au réveil toute cette haine que j'accumule contre moi. A ne pas savoir faire les choses en temps et en heure. Je m'en veux mordicus. Mais l'autre Moi essaie de faire tampon. Diversion. Elle déverse donc sa colère sur les Autres. Une simple déviation. Une toute petite minute, Être assise dans le sable encore chaud du soleil de la journée, dans ma robe verte, les pieds profondément enfoncés dans cette couche granuleuse. A écouter toute la nature qui respirer. Me retirer une infime minute du monde pour penser à cet instant. Invécu. Invivable. On dit bien souvent que la destination n'est pas le plus important. Que c'est le voyage qui vaut la peine. Je suis bien d'accord. Voilà pourquoi je réfléchis avec attention à comment je vais voyager. Qu'est ce que je vais faire pendant ces longues heures qui me séparent d'Elle. Parce que ce voyage sera unique. Solitaire. Et l'odeur d'iode viendra tout arrêter.
Jamais plus le même. Jamais plus le premier.
Je compte les jours. Je compte la délivrance. Je compte l'espoir en petits galets.
Vite, vite. Va-t-en.
19h30. Le temps file bien trop vite.
Un mot unique qui se glisse de plus en plus fort dans ma tête.
Les
SALINS