Perspective.Univers

Ebauche

Cet article est protégé par mot de passe :  

Histoire de Moi, le Lundi 30 mai 2011 à 2:21.

Et toujours, ces crises de larme et de douleur suraigues qui prennent par surprise. C'est quoi la vérité ? Les pleurs ou la sensation constante d'être sur un fil? 

En tout cas, l'humeur qui tombe d'un coup. Paf. Et l'envie de pleurer qui lache pas les poumons. çà fait mal.

Histoire de Moi, le Dimanche 29 mai 2011 à 22:52.

Et dans l'absence, ce sont toujours les mêmes rituels. Les mêmes questions. Les mêmes découvertes et les mêmes émotions. On tourne en rond. Mais seulement quand l'absence. Des questions et un passé différent du présent. Une carapace en béton armé. Une monstrueuse barrière. Viens, j'ai arrêté de rêver. Viens, j'ai arrêté d'espérer. L'appréhension de forcer le passage, le passé de l'autre. L'appréhension d'une surprise à une page. D'une découverte gênante. Et depuis si longtemps..

Eclats de Rêve, le Dimanche 29 mai 2011 à 20:37.

Je tourne en rond. Je ne suis pas bien, je ne suis pas mal. Le ciel bleu, sans nuages et ce soleil qui cognent me fatiguent. Me fatiguent aussi les plages qui fleurissent un peu partout. Sur le net, sur les abris bus, sur les affiches XXXXXL publicitaires. Ils devraient interdire la publication de telles images ailleurs que dans les villes côtières. Parce qu'en fait, surement que çà fait juste mal à tous les parisiens coincés dans leur grisaille jusqu'à ce qu'ils décollent pour des plages bondées. 

Je lis Michel Houellebecq Les particules élémentaires. Je vais me faire un devoir de finir ce livre mais je peux déjà vous le dire. La nausée me tient le ventre à chaque phrase que je lis. Ce type m'écoeure. Je n'aime rien de l'histoire, rien des personnages. Rien de sa manière d'écrire et pire que tout, il a perdu toute valeur culturelle il y a quelques heures. Quand il a dit que le chien dans les Six Compagnons s'appelait Kapi. Kapi. Mais quel connard. Il s'appelle Kafi. Et rien ne lui coutait d'aller vérifier ses sources sur Internet. Rien que pour çà, j'ai envie de lui écrire. De lui dire qu'il ferme sa gueule plutôt que d'écrire de tels livres écoeurants et nullissimes. Et s'il s'est planté sur le nom du chien, sur quoi encore peut il s'être trompé ? Il s'est complètement discrédité et quand on lit un auteur pour lequel on a aucune estime, il est dur de tenir la lecture. Douter de chaque allégation ne rend pas une lecture facile. Je l'ai acheté pour me rendre compte, un peu, de ce phénomène. Et au final, fuyez pauvres fous. Même le public a droit d'avoir des goûts de merde et des goûts de merde en masse. Je dis pas, il a reçu des prix, ce gars. Donc beaucoup ont du apprécier. Mais voilà. Je suis surement pas assez expérimentée, ni assez vieille pour lire et comprendre pleinement ce livre. çà joue peut être un rôle dans mon avis si dégoûté.

Et je m'ennuie. Enfin, non, je n'ai pas à m'ennuyer, j'ai plein de choses à faire mais je réalise tranquillement que çà y est, je ne vais pas aller à la mer. Pas avant Septembre. Et si je commence tôt en Septembre, je n'irai pas du tout cet été. çà fait bizarre. Je n'y pense pas. Je pense seulement à la maison de Sainte Maxime. Les murs blancs, la mer et la frustration. Peut être que je vais regretter mon choix. Peut être. Peut être que je vais regretter et me retrouver privée de mer. Et avec çà, j'aurais une superbe peau blanche quand ils reviendront tous avec la marque du maillot. Bref. C'est con de se dire ce genre de choses. J'y vais au pif. Sans connaitre rien de là où je vais. Est ce un mal? Un bien? Je vis et je parle et j'agis de plus en plus avec mes tripes. çà soulage, vous savez. Après, çà marche ou çà ne marche pas. Mais il va me falloir trouver d'autres choix. Parce que peut être que je n'aurais rien à la fin. Rien du tout. Que ce sera le vide, le néant. Le rien total. Je sais pas. Je connais pas le futur.

Bordeaux. Lyon. Montpellier. Paris. Perpignan.

Cinq villes. Cinq questions. Cinq destinées possibles. 

Et je ne suis pas en colère. Du moins, pas tout de suite. Je me bats contre l'angoisse. Chaque minute est une lutte sans merci pour ne pas tomber. Je suis réellement sur un fil. Et le moindre pas en avant ou en arrière est une chance de tomber. Je traverse les jours. J'attends, incertaine. Je voudrais être ailleurs. 

Dans ma tête, j'ai une plage sous les yeux. La mer.

Dans mes oreilles, il y a 30 seconds to Mars. Phénoménal phénomène. Chaque jour, on peut bifurquer. Trouver une nouvelle voie. Chaque jour.

En attendant, moi, je reste là. Incertaine. En équilibre. La solitude est pesante, je n'ai pas envie de parler aux autres pourtant. Solitude bizarre. Solitude qui fera mal quand la fin arrivera. Solitude délicate.

J'ai pas vraiment envie d'être ailleurs. Pas vraiment envie d'être là bas. Pas vraiment envie d'être ici. Pas vraiment envie de. Je sais pas ce que je veux. Il faudrait pourtant. J'ai décidé de tenter le tout pour le tout pour mes master. Il faut de l'originalité pour se démarquer. Et moi, avec mes notes merdiques, il va m'en falloir beaucoup. Raconter la vérité? 

L'entretien a été une bonne expérience. J'étais là où je voulais être et là où je voulais travailler. Le reste a fait le reste. J'étais moi. Motivée, expansive, dynamique, avec les mots qui débordaient de partout mais pas de ma bouche. Mais je le voulais ce job. Je le voulais tellement. Tellement que quand j'ai cru que je n'aurais rien, j'ai plongé tête la première.

Trop expansive. Trop expressive. Trop tout. Trop folle. Trop passionnée. Trop tendue. Trop stressée. Trop angoissée. Trop peureuse. Trop incertaine.

Qui suis-je ? Rien. Je suis humaine. Comme des centaines d'autres filles. Des milliers ? Des millions ? Sans rire, combien de filles ont 21 ans en ce moment même à travers le monde ? Ouh, j'adore cette question. Bref.

Je m'imagine pas autrement. Je suis coincée dans cette optique et je refuse de l'envisager autrement et donc de pouvoir agir autrement. Je suis bloquée sur mes positions, comme avec tout. Mais là, c'est bien plus dangereux. Bien plus important. Se persuader de rater permet d'être mille fois plus heureuse quand on réussit. Dans mon cas, je descends tellement bas que quand je réussis, je n'arrive pas à l'encaisser. Je reste loin, sans chercher à y croire. Sans vouloir y croire, de peur de voir que ce n'était qu'une réussite Ecran de fumée. Fausse. Se dissipant bientôt. Mais là, là, j'espère beaucoup trop dans les deux sens. C'est dangereux. Parce que forcément douloureux. Forcément aliénant et forcément avec des trucs à ramasser à la fin. 

Tout çà parce que je tente désespéremment de me sentir vivante. De trouver un sens à ma vie. Je me jette à droite à gauche pour éloigner la perspective d'un suicide. Voilà pourquoi aussi je n'ai pas aimé le livre. Le récit d'une vie neutre, sans rien, sans but, sans raison. Sans intérêt. Le récit d'une autre vie parsemée de défaites et de retours de crochet. Pas besoin que je lise de tellees histoires. Forcément vraies quelque part. Forcément vraies et possibles futurs. Voilà une chose qui m'a proprement écoeurée. Ce récit du vide.

Voilà aussi peut être pour çà que j'accorde autant d'importance aux rêves des Autres. Que je les pousse au train et que je maintiens une bulle. Parce que.. pourquoi çà n'aurait pas lieu, hein? Pourquoi on ne pourrait pas avoir droit à tel ou tel truc ? On connait pas le futur. On connait rien d'Après.

Alors, je ne joue les basées que pour moi. Pour le reste, tous ceux qui m'entourent méritent de vivre une vie. Une vraie. Parce qu'ils ont les moyens, les capacités. Et non, on ne repartira pas dans le schéma normal du " mais toi aussi t'en as ". C'est stérile et inutile. Je fais de mon mieux. Et j'essaie de toutes mes forces de rester proche de ce que je devrais être tous les jours. çà m'apporte un certain réconfort. Un certain apaisement. L'espoir infime d'être reconnue comme telle. Essayer de s'en montrer digne.

Même dans mes lettres de motivation pour les master. Là où je pressens de tomber ? Nulle part. Me retrouver sans rien en Septembre. Là où j'aimerais aller ? De manière irraisonnée, j'aimerais partir à Bordeaux. Pas loin de l'Océan que je n'ai jamais vu. Et pouvoir y aller dès que çà fait trop mal tout. De manière plus intéressée, je dirais Lyon. Parce que leur master est juste.. parfait. Tout ce que j'aime.

Mais je suis tellement loin des cartons et de la vie toute seule. Tellement loin.

J'ai réalisé un truc très important. J'ai besoin de ma solitude. Besoin de me mêler au monde de temps à autre mais surtout et beaucoup, de ma solitude. Les paroles non stop me fatiguent. Les cris aussi. Les mots aussi. Et une première liberté. Celle de pouvoir m'installer nue où je veux. Et là, je vais me justifier. Coincée par le regard des autres. Mais pour moi, naviguer dans un appartement nue, me procure un apaisement unique. Quand je suis nue, je suis calme, détendue. En paix. Le vêtement enfilé est comme une couche de stress. Il me suffit d'une simple robe et de sous vêtements pour me sentir étouffée et mal. Et à la maison, avec eux qui déambulent et qui ne comprennent rien au corps nu, je ne peux pas. Je dois enfiler des vêtements pour sortir de ma chambre. Et le stress qui va avec.

Je pensais pouvoir compenser l'absence de la mer par un appartement vide pendant trois longues semaines. Mais pas du tout. Je n'y aurais pas droit. Ces mois vont être compliqués. Mais on verra. 

Histoire de Moi, le Dimanche 29 mai 2011 à 19:55.

Que cette nuit là, j'étais bien. Que cette nuit là, j'étais moi.

Eclats de Rêve, le Dimanche 29 mai 2011 à 16:13.

Et je ne dors pas. La musique m'en empêche. Me fondre dans un corps. J'explose en plein vol. Bas, très bas. Haut, très haut. S'accrocher dans les étoiles pour ne pas retomber au fond des abysses. Enfiler des bretelles, se tordre. Un pouce levé. Un simple pouce levé. Et lui qui crie. Et eux qui chantent. Trop, toujours trop. Trop de. Tu vois, toi. Tout est trop. Et les mots qui s'entassent au fond de ma gorge. 

J'ai un frère et une soeur incroyables. Pour tellement de détails que le tout est simple. Blanc. Pas noir.

Et je saurais pas t'exprimer le soulagement qui balaie tout. Non, pas de soulagement pour moi. De soulagement pour lui. Parce que je m'inquiète souvent pour lui et ses silences. Et finalement, tu vois. Y'a un poids libéré. Une joie nouvelle. Le savoir libre, quelque part.

le Samedi 28 mai 2011 à 3:01.

Surement que je pourrais te raconter cette journée. Mais en fait non, je pourrais pas. Je me suis levée. J'ai comaté. Me disant que j'allais avoir mon après midi pour finaliser mes inscriptions en master. Que nenni. Je suis, ce soir, une.. personne différente. J'ai revu une vieille amie avec qui je n'ai plus aucun point commun. J'ai subi un deuxième entretien d'embauche. Et.. heu, ce soir, j'ai appelé Tiffany pour lui dire que oui, j'étais d'accord. Donc, en fait. Comment te dire? Je commence le 2 Juin. Et ce, jusque fin Août. 'Fin, le 2 Juin, c'est quasiment demain, hein.

La boutique que je voulais. Le durée que je voulais.

J'ai pas encore réalisé, tu vois. Je pense que je vais pas arriver à réaliser avant un petit moment. J'ai toujours peur d'une embrouille de dernière minute. Alors, je fais pas la fête, je crie pas Hourra. Je fais attention. 

Et oui, je tombe toujours trop vite. Et oui, j'ai toujours la tête sous l'eau. Et oui, oui, oui, j'aurais tout donné pour être en Espagne là. Mais on ne peut pas tout avoir dans la vie. Alors, me voilà, moi, mon job et mes situations impossibles. 




Comment te dire, cette vidéo. La bouffée d'Adrénaline. La sensation que tu vas exploser. J'aimerais retourner à des concerts. Parce que la sensation d'être Vivant, c'était là bas que je la sentais le mieux. Finies les inhibitions. Là bas, c'était seulement..un morceau de Vérité encore. Un autre. Ou alors, monter sur scène. Et tout donner. Hurler dans un micro et me défoncer entièrement. A la seconde très précise : 2'45''. Je voudrais être lui. Hurler. Hurler. Hurler et hurler encore. Vivre. Juste çà. Vivre.

Histoire de Moi, le Vendredi 27 mai 2011 à 23:13.

Et cette solitude à la con qui vient s'enrouler. Quand on regarde ailleurs, qu'on ne voit rien. C'est le serrement au coeur de l'abandon qui s'était fait oublié. Mais ce genre d'acte ne s'oublie pas. Même sans arrière pensée. Même en riant un peu sur les bords. La droiture, la solidité, la franchise et juste.. la distance qu'il faut tenir font que çà fait mal. C'est con. Une action sans arrière pensée. J'en fais beaucoup. J'en dis beaucoup. Et toujours, la mauvaise interprétation. Basée sur un Avant que je ne peux plus contrôler. J'aimerais tellement. Tu vas me manquer.

Sans arrière pensée, j'en aurais dit beaucoup pour tenter de t'assouplir. Mais jamais çà n'a marché. La Bonne Personne en l'occurrence, ce n'est pas moi, surement.

Envie de sourire.

le Vendredi 27 mai 2011 à 2:51.

Tu sais, avec moi, y'a jamais de demie mesure. C'est assez infernal à vivre. Autant pour mes proches que pour moi, tu sais. Les crises d'angoisse succèdent aux crises d'euphorie. Si je ne m'abuse, je pourrais me qualifier de dépressive bipolaire. En attendant, il faut prévoir, prévoir, prévoir. Toujours prévoir. Jamais se reposer. Toujours angoisser pour la prochaine étape. Des fois, j'aimerais que tout s'arrête. C'est vrai, hein. Faut pas se voiler la face. Des fois, j'aimerais mourir d'un coup. Paf. Hier, çà a été très moche. On en parlera pas parce que çà n'en vaut pas la peine. Mais çà a été très moche. Les raisons de vivre, j'en trouve pas. Je n'en trouve plus. J'arrive à me raccrocher à rien ici. Rien ne va plus très bien. J'ai l'impression diffuse d'être arrimée à l'ancre de la Défaite et de la Médiocrité. Quoique je fasse, çà foire. çà fait peur, tu sais. çà fait méchamment peur. Mais j'ai dit qu'on en parlerait pas. Alors on en parle pas. Point barre.

Femme - 10 ans - En couple.

Putain mais tuez moi. Elle est où l'enfance des gamines maintenant, hein ?! On va aller où comme çà ?! Jusqu'où la société va tenir avant d'exploser en milliards de déchets ?! On va où, hein ?! Y'a plus un truc de vrai dans la vie de tous les jours. Y'a qu'à écouter la radio pour se prendre en pleine figure la débilité qui ravage les cervelles. Des êtres intelligents, bons, purs et droits doivent se briser les pattes arrières pour entrer dans un moule édicté par des connards débiles et privés de tout sens moral.

Je ne pourrai jamais vivre pleinement dans un monde pareil. Pas quand on est lucide comme je suis. Pas quand on voit tout l'enfer et qu'on arrive pu à voir les instants purs.

Alors, oui, j'espère encore me trouver une porte de sortie. Un monde moins perverti. Un monde moins moche. Alors, j'espère de cette malheureuse semaine. De ces malheureux jours. Et çà sera un palier. çà passe ou çà casse. Et si çà ne passe pas, je sais pas comment je ferai. L'être humain peut développer des capacités phénoménales pour survivre. 

Et les mots manquent. Les mots manquent tellement pour que je puisse m'exprimer. Des instants vrais, des instants uniques. Et putain, un jour sans angoisse. Un jour, sans stress. Un jour, sans agressivité. Un seul jour sans rien. Juste cette fille que je pourrais décemment appelée Moi et pas l'autre, copie grise et quand même non conforme de tous les jours. C'est dur d'avoir les yeux trop ouverts. Le dégout et la rancoeur prennent trop de place dans la gorge et l'étouffement est tel. Tel. Elle est où, la Vraie Vie, hein ? Elle est où ?

Je le dis, le répète et le pense. Ceci est ma dernière chance. Mon dernier espoir. Et ensuite, tout ce qui pourra arriver, je m'en fous. Je serai pu là. A vivre comme une conne, une vie de merde pathétique. Ou à savoir qu'il existe Autre Chose. Un truc qui me ferait tenir chaque jour.

Je prie pour retrouver cet aveuglement qui aide à faire vivre plus paisiblement.

Etat de Crise, le Jeudi 26 mai 2011 à 23:13.

Ecoeurée.

Extrait d'un Quotidien, le Mercredi 25 mai 2011 à 13:02.

J'avais quand même dit, qu'une fois en vacances, je prendrais le temps. 
Eh bah non. Je prends le temps de rien. Je prends pas le temps de lire calmement. Articles, livres ou revues. Empilées, post-itées, cornés. Sont tous là, ces pauvres êtres de pages et de carton. A me rappeler combien, combien, combien, je ne dois absolument jamais faire de projets. Parce que, quand je fais un projet, il ne se réalise jamais.
Regarde, je me voyais déjà vendeuse à Nature & Découverte. Et elle m'a toujours pas rappelée. Ce qui fait que çà pue. Que j'ai encore perdu. Et que çà commence à bien faire. Dans ma tête, j'ai des espoirs de folie. çà explose à droite à gauche. Je me vois heureuse, un peu partout dans le monde et puis, j'arrête bien vite parce que çà se réalise jamais. 
En ce moment, je crois bien que je suis ce que l'on peut appeler une Suicidaire. Je ne veux pas attenter à ma vie mais le monde me rend malade. Toute la socitété m'écoeure et autant vous le dire clairement, je ne sais pas comment je pourrais vivre encore des dizaines d'années dans un monde tel que celui là. Je fais un blocage. Quand je vois le stress, la colère, les angoisses, les phobies, les suicides. Eh oh, les mecs, faudrait peut être se réveiller, hein. Réaliser que c'est pas la bonne optique et que la vie de con, on ne peut la vivre que si on y réfléchit pas.
Construire une vie à son image. J'aimerais. J'aimerais vraiment. Mais encore une fois, les projets que j'élabore n'aboutissent jamais. Les expériences les plus monumentales de ma vie ont été des hasards. Des coups de sang, des coups de tête que je n'ai jamais regretté. Il faut que je saisisse l'étincelle, tu comprends. Que je chope la fibre, que je ne la lâche plus et qu'elle me tienne jusqu'à ce que je vive un peu. Mais cette fibre, je ne la trouve nulle part. Surement qu'elle pendouille devant mes yeux en ce moment même et que je ne veux pas la voir. Surement. Mais ce n'est pas ma faute. Des projets, j'en ai. Mais je dois être supersititieuse, surement. Mais l'expérience a parlé. Tous mes espoirs, toutes mes visions de moi dans le futur, où j'aurais pu aller, vivre ou faire, ne se sont jamais réalisées.
Surement que vous prenez pour une folle. Mais c'est d'expérience dont je vous parle. 

Alors, maintenant, je préfère préparer le pire. Mais j'y arrive pas. Je suis toujours immensément déçue quand ils ne se réalisent pas, tous ces projets. Et là, j'ai le coeur au fond du ventre pour cette histoire de poste de vendeuse. Argent, occupation et tout çà dans un lieu où j'aurais pas eu à me forcer pour y aller. Mais non. Pas encore fait l'affaire. Pas encore. Toujours trop.

Dans le train de Paris, une phrase m'était venue en tête. Je pensais m'en souvenir et en fait, pas du tout. Une histoire de vie, d'avenir, d'envie. Un truc du genre. je sais plus. 

Mais en ce moment, vous savez, je suis proprement écoeurée. Et je ne comprends pas. Je ne comprends pas les détraqués, les regards moqueurs. Les phrases qui blessent, les coups et les agressions. Non, je ne comprends. Peut être que je serai à ma place dans le monde des Bisounours. Seulement, le monde des Bisounours n'existe pas. Et il faut que je navigue à vue, absorbant progressivement toutes ces merdes sociétaires. 

" Dis, papa, pourquoi tu te lèves tous les matins? Pourquoi, si tu es tellement mal, pourquoi tu continues? "

Il a pas su me répondre. Et j'ai arrêté de lui poser la question. Parce que, sur certaines vérités, il ne faut pas diriger le projecteur. Elles feraient trop mal. Créeraient trop de déséquilibres dans ces vies bousculées. Mais, dites, l'intérêt d'avaler des anti-dépresseurs toute sa vie? L'intérêt d'aller à reculons à son boulot tous les matins ? Tout çà pour des plats à emporter le soir? Des engueulades parce qu'on a pas nettoyé en partant? 

Elle est triste ma vision de la vie. Triste à mourir. Je n'ai rien vécu. Rien envie de vivre. Je suis morte de peur et je n'ai aucune idée d'où aller et de quoi faire de toutes ces années. Moi, je voudrais voyager. Ouvrir un bar. çà me plairait, çà. Ou un restaurant. Mais un petit machin au coin d'une rue, avec une ambiance bien à moi, dans un bled perdu quelque part. J'aimerais aller vivre sur une île. J'aimerais.. Olala, si tu savais. Les émissions de Rendez vous en Terre Inconnue sont gravées en moi. Tellement uniques, tellement insensées. Marianne James, sur ces pilotis. Sur ces maisons sur la mer. J'ai envie d'aller à San Francisco. Il parait qu'il existe un quartier où les maisons sont comme construites sur l'eau. Mais çà semble assez moche. On dira que je veux y aller pour les pentes. Les maisons. La ville. L'étranger.

L'eau, élément invariant de mon essence.

J'ai brûlé comme un feu de paille cet après midi. Le rouge Ecrevisse me va particulièrement bien au teint. Je suis pimpante, avec des yeux verts éblouissants. J'ai les avant bras cramoisi qui me lancent allègrement et seulement une épaule chauffée à blanc. Evidemment. Vive la Biafine.

Sur ce, bonne nuit. La mémoire, c'est le mal. Elle tisonne, tisonne, tisonne les souvenirs. Les rend brûlants et les appliquent sur la poitrine. Souffre, souffre de voir tout ce qui a été perdu.

Histoire de Moi, le Mercredi 25 mai 2011 à 1:44.

Ce sont des mots glanés au hasard. 

Et ce soir, çà sera Appelle moi si tu as besoin de moi.

C'est mon tour d'appeler.

Depuis le temps. 
Depuis tous ces mois. 

C'est mon tour de sélectionner ton nom dans la liste.

Edit : Les fous rires à pas d'heures, c'est mal pour le sommeil. Je crois avoir vu une photo de lui. Et j'ai oublié ce que je venais dire. Ah si. çà ne fait que cinq jours, même pas et il manque. Un peu quand même.

Eclats de Rêve, le Mardi 24 mai 2011 à 0:55.

Et toujours, toujours, toujours. Ces portes de merde qui se referment. Qu'il faut enfoncer, désincarcérer de la chambranle. Toujours. Pour atterrir là où il n'y a plus un connard pour te blesser au plus profond. Toujours se battre. Toujours lutter. Y'a rien qui donne envie. Rien. L'écoeurement total. Et le côté Asocial qui refait surface. Quand t'es seule, y'a personne pour venir te blesser en te disant qu'il t'a rayé de sa vie. Comme çà. çà prend le nom de Pause et c'est pour tout jamais. D'autres sont plus tranchants. La date est arrivée. Tchao, bonne continuation. Comme une date de péremption. Bonne à jeter. Et puis, il y en a d'autres qui te font culpabiliser. Non, je ne suis jamais zen. Il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Même quand le téléphone est éteint. Même quand l'ordinateur est éteint. Y'a toujours, toujours, toujours, toujours. La solitude totale. Il faudrait que j'arrive à l'expérimenter pour savoir si j'ai besoin d'être entourée ou non. J'arrive tellement à me soustraire du monde. Si tu savais. J'ai envie mais le silence est tellement large. On a plus rien à se dire, c'est un fait. Et les vérités s'égrennent dans le dos. Au détour d'une phrase. D'un tout petit rien. Et je dis tout çà, en me la jouant solitaire et en vous jetant presque, vous lecteurs. Mais en fait, non. Je vous apprécie. J'aime vous savoir pas trop loin. Vivant vos vies et heureux. Dans la limite des possibles. Lecteurs ou amis bien en chairs. Seulement, j'oublie. Vous restez tels que vous êtes dans ma tête et je me dis qu'avec ou sans moi, c'est du pareil au même, hein. Alors.. Il faudrait que j'expérimente la solitude totale pour savoir. Mais j'ai peur. On est deux et c'est l'Autre, l'Insupportable qui gagne. Qui fait régner la peur.

Mais en tout cas, merci à vous. Pour vos mots tellement cruels.

Moi, j'ai juste besoin d'une amitié toute simple. Remplie de vérités et de vrai. Où on pourrait s'asseoir côte à côte et disserter sur tout et rien. J'voudrais seulement une amitié toute simple. Mais çà n'existe pas. Y'a des virages, des noeuds et des zones dangereuses. Y'a des ruptures aussi. Des cassures et des amitiés qui se racontent à l'imparfait. Des silences monstrueux et des pentes savonneuses qui glissent, glissent, glissent.

Insatisfaite. Voilà le terme qui me ressemble le plus. Je suis perpétuellement insatisfaite. Jamais pleinement heureuse, jamais dans l'instant ou tellement rarement. Jamais au top. Je me suis perdue. Je suis le brouillon merdique d'une fille qui a tellement à donner. Putain, si vous saviez tout ce qu'il y a à l'intérieur. Mais pas moyen, l'autre conne me bloque l'accès. Je me fuis. J'ose rien. 

Les mensonges qui font sourire et la vérité qui fait pleurer. Comme une impression de déjà vu. Une photocopie du passé. Un duplicata d'histoire.

le Lundi 23 mai 2011 à 22:04.

Hormones en ébullition. 
Un rien me fait rire comme un rien me fait pleurer. 
Entre, je dors.
Des heures et des heures de sommeil impossible à canaliser.

 
15h30 : Amandine a mis hier, sur son blog, une chanson particulière de Muse. Et depuis hier soir, je les écoute. Toutes celles que j'ai, elles tournent en boucle sur ma petite enceinte. Et je crois que j'ai enfin, pris le temps d'étudier cette musique. Pas comme une pâte informe de sons, de notes et de voix suraigues. Non, j'ai pris le temps. C'est peut être pour çà que je fais des rêves aussi étranges. Ecouter Muse est un fait très étrange. Dans ma vie, s'entend. Et cette musique que j'ai retrouvé sur mon iPod avec une vingtaine d'autres m'a fait me souvenir de Maxime. Maxime, étrange bonhomme rencontré sur le net puis en vrai, véritable fanatique de Muse. Il a du me passer deux ou trois albums avant que je lui dise que je n'accrochais pas. Que rien n'accrochait finalement. Et ce souvenir m'a permis de poser une conclusion : si le temps n'a plus aucune prise sur moi (je n'ai aucun repère espace-temps. Aucun. Tout se mélange, les années sont réduites en mois, etc), c'est parce qu'il ne se passe rien dans ma vie depuis des années. Maxime, j'ai du le rencontrer.. il y a quatre ans. Quatre ans. Vous imaginez ? Quatre ans et s'il me demandait quoi de neuf aujourd'hui, je lui dirai "Rien". Le constat est assez pathétique. 
Les associations, dans ma tête, par contre..
Ah et cette écriture de "Cher journal" me hérisse le poil mais je n'y peux rien : ma capacité à écrire est tombée à zéro. Je suis fatiguée.

15h41 : J'ai relu les 54 pages écrites sur Word, d'une histoire datant de 2008. Y'a des phrases qui agrippent bien fort les tripes. Encore maintenant. Et ce, jusqu'à ce que çà change. Si çà change un jour. Faut que j'écrive mes motivations pour mes demandes de Master.
 
18h27 : L'innommable gâchis. Je serai jetée, moi aussi, tu sais. Des mots qui font mal et des vérités. On ne voit rien de l'extérieur. C'est à l'intérieur et même pas de manière flagrante que çà tire à bout portant et que çà casse. Casse. Casse. Brise. Lettre de motivation : Tougoudoum. Je relis les mots d'Avant. La peur tenaille mais en cinq sms, je lui ai résumé la vérité. Les croisements entre les gens. Les hésitations. Les mots qu'on ne dit pas. Les maladies qui tuent alors qu'on a rien demandé. Les envies qu'on ose pas assouvir. Et parfois, des moments de liberté pure. Avec la peur intacte qu'ils soient bousillés à jamais par un concours de circonstances désastreux. 
 

Histoire de Moi, le Lundi 23 mai 2011 à 14:39.

T'as vu, ce sont toujours les mêmes mots. Toujours les mêmes coups au coeur. Jamais une ride, jamais une ombre sur la couleur. Elle reste vive, tranchante. Nette. Agréable ou douloureuse. Mais toujours le pic de vie qui dit que c'est vivant à l'intérieur. Ces pics ne valent pas trop chers. J'en peux plus de l'agressivité. J'en ai assez. Tu vois, y'a des tas de vérités qui viennent griffer les chairs molles de l'intérieur. La même colère qui engendre la même peur et la même douleur.

Et si on arrêtait, hein? Moi, j'ai envie d'arrêter. Je vais essayer de colorier sans prendre de noir. Je vais rêver. Un peu. J'ai toujours peur que çà soit gâché. Par moi, par quelqu'un d'autre. Le monde dans sa grande majorité géographique est moche. Puant. Mais tout ne l'est pas à l'intérieur. Il y a des moments uniques où les sourires sont incompressibles. Où la joie déborde de partout et où le soleil vient taper dans les coins. On pourrait voir çà comme çà. On va tenter de voir çà comme çà. Essayons. 

J'aurais pu, tu vois. Je peux encore. Mais ., ce serait encore possible?

Je ne crois pas. Trop de mots vides d'importance. Et pourtant, des éclats de rêve, parfois.

Histoire de Moi, le Dimanche 22 mai 2011 à 15:44.

Putain de bordel de merde mais COMMENT J'AI MAL.

Examen passé. Il parait que j'ai attenté à la vie des trois personnes assistant à l'opération. Je me suis ouvert la lèvre aussi, dans ma crise de rage totalement inconsciente. Mais je me suis réveillée en riant. Tout çà parce que je rêvais juste avant que j'étais en train de construire une ville dans Pharaon. Mais quelle.. joueuse, je fais.

Je suis quand même patraque. J'aime pas les anesthésies générales. J'aurais pas vu l'écran et mon estomac. Et apparemment, j'ai rien. Tout va bien.

Histoire de Moi, le Samedi 21 mai 2011 à 12:44.

Ce que je préfère, c'est la question.
Et.. vous vous êtes rencontrés comment ?

En général, c'est toute la Vie qui s'installe, dans un dixième de seconde. Dans un soulèvement du coin des lèvres. Dans un bleu sur le coin de la pupille à chacun. Le hasard d'un geste. D'un emploi du temps.

Personne n'est à l'abri.

Extrait de la Vie, le Samedi 21 mai 2011 à 9:00.

Et d'un coup, c'est la blessure nette. Tellement surprise qu'elle ne saigne pas. Pas tout de suite. Une balafre rouge comme ses joues. Rouges comme ses yeux. Un rouge cramoisi. Royal. Rayonnant. Ce sont les mensonges mis à jour qui dégoulinent de la plaie béante. Tout ce cocon paisible, enrobé de Peut être et d'espoirs. Qui a volé en éclats. L'espoir est une véritable saloperie quand il est ainsi démantelé d'un coup d'une bombe. Le pire, je crois, ce sont les mensonges. Qui te reviennent dans la tête et qui te font mal. Mal à chaque impact. Toute cette qui prend la place. Toute cette qui ne sera qu'une Réalité dans pas. Toute cette douceur mensongère que t'avais construit tout autour. Je ne suis pas la plus forte, non. Je suis la plus illusionnée. C'est dans cet instant précis que toute la réalité devient aigue au point de faire mal. La. C'est une histoire. La mienne. La Vraie de vraie qui commencera dans quelques temps. Et j'écris des mots qui sautent parce que je ne veux pas les écrire. La réalité mais pas encore pleine. Pas encore réelle. La aussi. Mais pas encore pleine. Pas encore réelle. Les mots sautent, manquent et forment des blancs indéchiffrables. Intermédiaire entre le silence et la parole. Tout avait pourtant bien commencé.

Histoire de Moi, le Jeudi 19 mai 2011 à 22:36.

Mmmh, comment te dire.
A croire que toutes les universités ont des sites ultra super méga trop compliqués.

Etat de Crise, le Jeudi 19 mai 2011 à 16:15.

Quand le sommeil ne vient pas, c'est la ronde folle des histoires sans queue ni tête qui s'aligne dans ma tête. Aujourd'hui, le médecin avait une moustache en guidon de vélo. Il semblerait que je l'ai agressé. En tout cas, il. A eu une réaction de défense. Je m'en rends même plus compte. Même quand je veux être agréable, gentille, ouverte. J'y arrive pas. Ma voix prend un ton agressif. C'est tellement pénible. D'avoir tout faux. Tout le temps. De devoir se justifier, de culpabiliser. De stresser aussi. J'ai un examen samedi. J'ai pas des masses envie d'y aller finalement. Monsieur le Docteur croit que je n'ai rien. Ils croient tous que je n'ai rien. Parce que mon corps est parfait. Hormis mon surpoids, il semblerait que j'ai un métabolisme du tonnerre et même pas de carence en vitamine D, dis donc. Je fais partie d'une petite partie de la population à ne pas en manquer. Chic, pas de Gervais à la fraise enrichi en vitamine D pour moi. Leur goût chimique. Beurk. Tout çà pour dire que j'ai mal, ah ah. Mais y'a rien. Selon eux. Ils prennent des gants un petit peu quand même. Mais pour le reste, ils sont pas convaincus. On dira Tant mieux.

En attendant, je n'ai rien à dire. Vraiment rien de rien. Je me repose, je tente de souffler. Je tente de juguler toute cette angoisse qui m'encombre le ventre. J'ai.. des tas de choses à faire encore. Mais là, je fuis. Je m'évade et je lâche prise. Je reste sur mon balcon, zieutée par ces milliards d'hélicoptères qui se succèdent chaque jour au dessus de ma tête. Mon téléphone s'éveille de temps à autre. Mais parler. Pour dire quoi? 

Samedi, examen. Retour à la clinique où j'ai eu mes dents de sagesse retirées.

Sinon, j'ai un pansement rond sur la poitrine. Une sorte de mini patch. Pour camoufler une vilaine blessure. 

Je me griffe la nuit. Jusqu'au sang.

Et je suis la reine des PQAJ. Des Projets Qui n'Aboutissent Jamais. Inversion des tendances. Mais pourquoi parler?

Humeur de la nuit, le Jeudi 19 mai 2011 à 3:32.

<< < | 2 | 3 | > >>

Créer un podcast