Perspective.Univers

Ebauche

(Mon corps est un creux)

çà m'inquiète. Je le maltraite trop pour qu'il ne garde pas volontairement et fièrement des cicatrices, séquelles et autres complexes uniquement pour se venger de moi. La Théorie du Complot. Moi VS. Moi. Non, je ne dors pas.

Et c'est jouissif, de me savoir sous mot de passe. Entourée seulement par les gens à qui je tiens au delà des simples mots. Déclaration d'Amour, non. Déclaration d'Attachement. Une vérité qui ne veut rien dire d'autre. Rien du tout. Une simple vérité véridique.

Humeur de la nuit, le Mardi 17 mai 2011 à 2:27.

J'ai un peu de verre sous les doigts. Un peu d'agressivité sur le bout de la langue. Un peu de solitude qui m'enroule. Je me retrouve là, avec mes mots et mes doutes et mes angoisses. Et vers qui se tourner, vers qui les donner ? Le silence prend toute la place parce que j'ai trop à dire. Paradoxe infini.

Histoire de Moi, le Lundi 16 mai 2011 à 11:31.

Je sais pas comment te dire tout çà. J'ai rien à dire en fait. Mais j'ai envie d'écrire. Faudrait que je raconte une histoire mais j'y arrive pas. J'arrive pas à décoller de ma tête. Y'a que dans le train, avec tous ces gens à observer que je pourrais écrire quelque chose de consistant. Mais quand je prends le train, je suis fatiguée et pas souvent, j'ai envie d'écrire. Et pour peu que ce soit l'heure pleine, je peux pas glisser mes pieds sous les fauteuils, mettre mon sac en vrac. Il faut se rentrer dans le creux du fauteuil parce que les sièges sont faits pour la gente moyenne : 1m10 les bras levés sur un tabouret. çà me fait penser à cet homme en costume et petite cravate/petite malette. Nos regards se sont croisés tellement de fois que j'aurais pu lui sourire, hein. Mais non. A croire que la vie réserve ce genre d'attentions pour les moments où tu es le moins capable de les apprécier à leur juste valeur. Donc il était là, avec ses yeux noisette écarquillés, bidouillant à droite à gauche quand on se cognait les pupilles. Et moi, j'étais épuisée. Je pensais à mal. Je voyais que mon maquillage éparpillé, mes cheveux désordonnés, ma tenue de baroudeuse baba cool. De mon mètre deux mille qui me faisait ripper la peau du crâne sur le plafond Etage des RER. Mais il était là. En face mais pas tout à fait. Plus tard, j'ai aussi vu qu'il y avait une fille Parfaite aussi. Presque Parfaite. Parce qu'elle s'était décolorée en blonde platine et son blond roux superbe apparaissait aux racines. Alors je lui en ai un peu voulu de se gâcher ainsi. Mais elle avait les yeux bleus, un maquillage délicat. Une tunique absolument sublime, travaillée et lui tombant à la perfection sur les hanches. Mais.. Mais.. Quelle tristesse, ces cheveux.

Je suis face à de véritables inconnues. Je me vois vraiment avec quelqu'un dans mes rêves. C'est un Lui. Jamais une Elle. Et on est bien. Et tu vois, c'est çà qui me manque. C'est cette sensation d'absolu bien être. Et dans mes rêves, je ressens jusque physiquement ce bien être et je me sens tellement.. bien. Y'a toujours une part de conscience dans ces instants là. Mais la sensation est unique. Seulement quand je rêve d'un Lui. Que je ne vois que de corps, bien entendu. Tout est plat, tout est doux, tout est calme. Y'a moi sans aucune barrière. Parce que je sais qu'il est là. C'est con, c'est con, c'est con. Mais les nuits passent bien plus belles quand ils envahissent mes rêves. Et il n'y a jamais aucun geste sexuel ou amoureux ou juste un bisou sur la joue. Juste une amitié plus grande que l'Habituelle. Une certitude qu'il y a autre chose. Je pense que c'est çà le plus important. Le reste, c'est du bonus. Une vérité qui s'affirmera ou pas. Mais la base de la base, c'est cette amitié qui déborde. De cette confiance qui prend toute la place parce que les barrières ont explosés. Une notion d'idéal. Que je cherche.

Et tu veux que je t'apprennes quelque chose ? On ne rêve pas quand on fait une crise de somnambulisme. Quand on rêve, on est dans la phase de sommeil paradoxal qui se caractérise par une activité cérébrale équivalente à celle quand on est réveillé mais aussi par une atonie musculaire : un blocage total de tous les muscles sauf le diaphragme, pour respirer et le coeur, pour vivre. Si, si. Pour vivre. On avance et parle en phase de sommeil lent ou profond, quand le cerveau est complètement éteint (ou presque!). Sans aucun rêve pour associer aux mouvements. La fin d'un mythe.

Je fais des associations très particulières dans ma tête. Chaque paragraphe au dessus découle du précédent. Le deuxième est relié au premier parce que je me disais que cette fille presque parfaite devait surement avoir un copain. J'ai enchainé sur tout ce que je ne connais pas, dans ce domaine. Mon ignorance crasse. Me permettant de donner à tour de bras des conseils de fille avisée qui ne connait rien à tout çà. J'ai enchainé sur mes rêves, parce que finalement, ce sont les seuls instants que je me crée et où l'inconscient me tient serrée contre lui, pour que je respire un peu mieux. Et je finis en scientifique que je suis, par étaler ma science et cette information absolument fabuleuse déconcertante.

Humeur de la nuit, le Lundi 16 mai 2011 à 2:20.

Je dessine ma maison à coups de paragraphes dans les livres. Ligne après ligne, s'échafaudent les murs, l'agencement des pièces, le décor, la vue. Elle se place dans l'espace. Dans un endroit du monde que je ne connais pas mais que d'autres connaissent. Des morceaux de parpaing qui vont s'ajouter aux autres, formant des murs blancs, blancs, blancs. Je rêve mon Endroit blanc comme la craie et lumineux au point d'avoir mal aux yeux. Je rêve de fenêtres, de soleil. Du ressac de la mer. Si tu savais l'obsession qui me lance quand je pense à cette étendue. Mais je ne la veux pas avec d'autres. Ou peut être que si. Mais je l'aimerais pour moi. J'écris mes rêves, ici. Des rêves si simples. Tellement simples et tellement immenses. Qui me dépassent, m'avalent. Me rendent malade. Me tiennent là, avec vous. Et en même temps, très loin. Je ne sais pas comment arriver dans cette maison, cet appartement. Ce studio. Non, je ne sais pas la forme qu'il aura. Mais il y aura beaucoup de sable partout, des rires partout et surement des vies à quatre pattes. Comme Kate. Faire comme Kate. Parce que Kate, c'est moi. Mais j'ai pas le chemin. la carte pour y aller. Je suis morte de peur. Mais quand je rêve, çà n'a plus de prise. La peur s'efface et je vagabonde dans les pièces blanchis à la chaux. Je construis un tout à partir d'autres Tout. Un matelas à même le sol, près d'une fenêtre. Un minimum de meubles. Un pouf. Je rêve d'avoir un pouf. Des tapis. Des tableaux. Des jetés de couleur. Et au sol. Un parquet? Un carrelage? J'hésite.

Tout ce que je sais, c'est qu'elle existe. Dans ma tête. Quand j'aurais le courage de réaliser mes rêves. Dans ma vie.

Eclats de Rêve, le Dimanche 15 mai 2011 à 23:26.

Me permettrai-je de dire à quel point, je suis hilare devant la conduite stupide du non moins stupide connard abruti dont je faisais mention, il y a quelques temps? Je me réjouis. Mais je manquerai le plus beau. C'est fichtrement désapointant.

Ce gars est une véritable larve. Un petit minable. Qui sort le même jeu. A toutes les midinettes qu'il croise. Et le mieux : elles sont toutes avec un qqun. Oh mon dieu, quel orgasme de nullité.

Veuillez passer outre, cet accès de colère vulgaire. J'ai la haine qui palpite en sous cutané. L'ennui est mauvais pour la santé. Mais j'ai tellement de choses angoissantes à faire que j'enfonce bien profondément mes pieds dans le sol et je fais mine de pas les voir.

Sinon, je lis La Fille américaine de Monika Fagerholm. Livre pris au hasard dans le rayon. Autant vous dire que çà ressemble à l'Affaire Jennifer Jones en bien plus ambigue. Vous voyez un labyrinthe? Ben chaque chapitre est un virage. Il faut prendre des notes et faire des flèches si on ne veut pas revenir au début pour lier les personnages. Et le style. Tudieu, le style me fait grincer des dents. Beaucoup de répétitions étranges et une tournure française pas évidente parfois. Bizarre.

le Dimanche 15 mai 2011 à 19:14.

Traverser Paris en écoutant un violon jouer. Paris et seul son audible, ce violon solitaire qui, progressivement, va creshendo et enfle, appuyé par d'autres instruments. Traverser Paris, la cohue et le gris, le nez en l'air, les oreilles au paradis. Complètement fermée. Il y a eu quelques secondes magiques.

Les seules de cette journée.
Ensuite, black out total.
Des litres de larmes déversées.

"Pourquoi t'as pas l'air heureuse?"
Et cette inquiétude partout.
On fait style qu'on voit pas les yeux gonflés.
On câline sur le canapé.
Sans y toucher.

Et la porte close, c'est le vide qui scie en deux.
C'est toute la stupidité, l'angoisse, le stress et la pression.
Qui tombent.
Un petit peu.

Et tout ce silence.
Toute cette coupure.

Comme des coutures qui craqueraient trop fort.
La fois de trop.
Mais pas encore.

Eclats de Rêve, le Samedi 14 mai 2011 à 0:10.

Et ce matin, cueillie par cette mélodie. Venue des tréfonds de ma mémoire.


Chantonnée dans la rue, jusque dans le couloir du métro. Indifférente. Indélicate. Juste un air comme çà qui a pris toute la gorge. Et çà y est, je recommence à chanter. Sur mes révisions, certes. Mais çà fait du bien. Reste à savoir si je récupérerai la justesse juste que j'avais z'avant. En attendant, que çà leur plaise ou non, je chante pour les piafs, fenêtre et lèvres grandes ouvertes.

Et cette nuit aussi. Je voulais dire. J'ai rêvé d'un garçon immense. C'était une relation saine, paisible. Posée. il avait besoin de moi autant que j'avais besoin de lui et c'était juste parfait. A égalité. Aucune rivalité. Juste une confiance qui débordait de partout. Tout était résumé en une main prise par une autre et une tête posée sur une hanche. Parmi d'autres évènements farfelus, inhérents à tout rêve qui se veut respectable.

il n'y a que dans les rêves où la réalité se fait plus menteuse. traîtrise de la confiance. Ou comment apprendre de manière indélicate à marcher sur des oeufs.

Eclats de Rêve, le Jeudi 12 mai 2011 à 18:41.


Y'a des matins où tu sais..
En fait, non. Il y a des nuits où tu sais que la matin et la journée qui vont en découler vont être merdiques. Y'a des nuits comme celle de cette nuit où t'as juste envie de te découper les oreilles tellement elles te font mal et qu'elles te compriment le cerveau. Cerveau dont tu as besoin pour répondre à des questions dans des cadres minuscules. Il y a des nuits et des soirées qui écrivent la journée qui suivra. Journée-de-merde. J'ai du dormir cinq heures à tout casser, en collant toutes mes périodes de rêve et en coupant les passages où je me réveille, ouvrant et fermant la bouche tel un poisson hors de l'eau pour tenter de déboucher cette fichue oreille. Les passages où je me réveille parce que ladite oreille me fait mal alors que je viens de tourner la tête pour m'appuyer dessus. Les passages où bref. Vous avez saisi le topo.

Et il y a des matins comme çà où tout va plutôt bien et où il faut que tu prennes l'ascenseur pour prendre part à la vie, huit étages plus bas. Jusqu'aux portes vitrées de l'immeuble, çà va encore. Et puis t'arrives à l'arrêt du bus et t'as une grosse truie (non, pas moi. Je ne vois pas double) qui ose te jauger alors que t'as rien fait sinon te glisser entre son énorme cul et le panneau des horaires pour regarder l'heure de ton bus pour demain matin. Parce que oui, le matin, tu prévois déjà ta journée de demain. Tu fais des étapes groupées. Tu prévois les matins, le matin. Les midis, le midi. Et le soir. Le soir tu prévois rien parce que çà dépend plus que de toi. Bon, tu vas me dire çà ne dépend jamais tout à fait que de moi. Mais bref. Donc tu as cette grosse truie qui n'ose même pas bouger son cul aussi grand que la chine pour que je puisse lire un peu plus aisément que le nez collé sur le plastique. Qui, ensuite, ose te regarder et te dire avec les yeux que tu l'as gênée d'une quelconque manière. Autant dire qu'après avoir passé deux semaines cloitrée dans ta tour, le retour à la triste réalité est pathétique et pitoyable. Donc bus. En retard. Donc train. Raté. Donc métro. Bondé.

Le retour s'annonce épique.

Bon, je vous passe le reste de la matinée, c'est un ramassis de déchets. Et j'ai été suffisamment vulgaire et désagréable pour cet article. 

Je finirai seulement par un " où est ce que le prof d'anatomie a été cherché son sujet ? " parce que, sans rire, j'ai lu les questions et j'ai cru que j'étais devenue stupide. Soit, je l'accorde, je le suis un peu. Mais au point de visualiser tout mon cours dans ma tête et de ne pas arriver à mettre en lien le sujet avec les 95 diapos, j'ai envie de dire " c'est quoi c't'histoire ?!! "
Comme j'ai horreur de regarder mon poly juste après l'épreuve, je ne saurais jamais comment on pouvait y répondre. Mais ce qui est bien, c'est qu'il y a eu triche. Mais triche partout. A tous les niveaux. Sur tous les points de vue. Et çà aussi, çà m'a pas aidé à me sentir chez les Bisounours. Et certains ont réussi à répondre au sujet. Donc je suis stupide. Et surement pas prête. Mais bon, c'est passé pour cette épreuve. Me casser en deux ne sert. A rien.

Ah et pour finir, je suis arrivée en même temps que P en bas de l'immeuble et ce guignol a, de manière fragrante, préférer attendre dehors plutôt que de me croiser dans le hall. C'est cool. J'adore.

Oui, je prends tout au premier degré. Mais la sensation de rejet total et incompréhensible qui va avec cette attitude, excuse moi, mais j'ai le droit de la ressentir.

Ah et j'ai une autre question aussi. Mais tu sais, le genre de questions qui s'insinue, qui te tord tous les boyaux et qui te donne juste envie de t'ouvrir les veines dans le doute. Chou' a refusé de me donner le nombre de comprimés requis pour réussir son suicide. J'en conclus que c'est une forme de protection. M'enfin, je pourrais toujours en avaler plein. Mais les gros, c'est dur tous d'un coup. Alors il me faudrait des petits bien massifs.

Ah et puis je pense à l'année prochaine aussi. Je n'y crois tellement pas que je me cherche d'autres choses à tester. Je pourrais, après tout.

Et j'adore les cafés. Je crois que j'aurais envie de tenir ou de faire partie d'une équipe comme çà. Là où les gens viennent pour se reposer, être bien, etc.

Je pense toujours à l'humanitaire. L'étranger. J'en sais rien. Mais il me faudra un truc l'année prochaine. Je ne suis pas sure que mes parents acceptent aimablement de me laisser glander lamentablement toute l'année. Et moi, je pense que je deviendrais dingue au bout de deux semaines. Donc. Misère. Des plans B, C, D. X!

Tout m'écoeure.

Extrait d'un Quotidien, le Jeudi 12 mai 2011 à 15:55.

çà me tue à tout petit feu. Un petit peu à chaque mot. La douleur enfle. C'est pas de la douleur. C'est de l'impuissance. De la joie qui fait mal aux côtes. A tout le corps. Partout. Ma M, ma Jumelle, doit être sur scène là. J'aurais du être assise dans la salle. A la voir bouger, chanter. La voir vivre. Faite de chairs, de voix, d'intonations. De rire et d'émotions. J'aurais du être assise et pour une fois, j'aurais du. Mais non, je suis à une heure de train. A vaincre un mal de ventre affreux parce que çà y est, j'ai tout qui se chamboule et je sais pas trop vers qui me tourner. Les regrets m'étouffent encore. Cette fille, c'était un trait d'union. Des fous rires de gamin un peu pris en faute. Un peu gênés et puis au final, heureux comme pas possible pour elle. Parce que sa simplicité éclatait toute sorte de jugement. Et qu'elle a galéré pour en arriver là. Si elle a trouvé son équilibre, tant mieux. Mais tous ces mots qui deviennent tempête. Je l'avais dit. Fermer ordi, téléphone. Porte. Tout bloquer jusqu'à ce que çà soit fini. Mais non, les arrivées ne se sont pas taris. Fous rires, surprises inattendues, coups au coeur et ce soir, ce chambardement phénoménal qui m'avale entièrement. A cause de malheureux mots. Encore. Finalement, y'a de la protection qu'envers les gens les plus proches. Je ne sais pas trop le mode d'emploi et j'ai pris les choses un peu comme elles sont venues. J'ai peur de pleurer demain. Parce que je n'ai pas stressée. J'ai peur de l'enfer de demain. Demain, c'est aussi l'anniversaire de ma grand mère. Je passerai acheter une carte. Pour elle, mon père. C aussi. Et M. Les M prennent trop de place dans ma tête. M, M, M, M. Mais une promesse est une promesse. Une attention est une attention. Un sourire est un sourire. Un retour est un retour. Un adieu est un Adieu.

Et l'impuissance est impuissante. Les mots ne valent plus rien. C'est pas ici que je devrais être. Je devrais être une amie. Une véritable Amie.

Mais l'ai-je déjà été, hein?

Je devrais être intransigeante. Insupportable. Casse pieds à défaut de casser autre chose. Taper du pied pour que des fesses se bougent. Je devrais être là bas, à tenir une main et à avancer. Sans rien attendre de plus. Si tu savais, putain. Si tu savais. Ce serait seulement un don. Une action comme d'autres. Une amie. Mais rien, je m'énerve sur ces mots si faibles pour rien faire de juste. 

La vie se passe huit étages plus bas. Et les bourdons/abeilles/guêpes pleuvent sur mon balcon. Ils tombent, restent sonnés quelques minutes et repartent en faisant des ronds. Sans même se cogner. Ils tombent. Bzzt. Mes roses sont laides à faire peur. Le vent les a effeuillées.

Et tu sais, je n'ai aucun espoir. Je prends les choses comme elles viennent. Je fais des projets. Mais jamais sur trop loin. Parce qu'on ne sait rien de où on sera dans trop loin. Plan A, plan B. Toujours. Et en attendant, cette impatience, cette impuissance qui m'écartèlent.

L'impression d'être complètement à côté. Loin. Dans cette salle avec Elle. Là bas. Au bord de la mer, tiens. Plein jour ou pleine nuit, tenter de vivre et de ressentir. Parce que finalement, je ne ressens rien. Il n'y a aucune étincelle. Aucun pétillement. Des éclats de rire brefs qui donnent envie de pleurer. Des coups de gueule désespérés pour tenter d'entendre sa voix. Et le reste du temps, je suis atone. Mes mots sont vides, faibles. Encore une fois, tout ce que je ne peux pas faire prend toute la place.

Si tu savais à quel point j'aimerais la mer là. Si tu savais. C'est physique. J'aurais pu y être dans deux jours. Mais bien évidemment, mon projet n'a pas abouti. Je la veux tellement que les cris des enfants de l'école maternelle ressemblent à ceux des gamins qui courent au bord de l'eau. Que l'autoroute a des allures de mer ronflante et que les mouettes.. sont des mouettes au dessus de ma tête.

Bref. La mer. Longue histoire. C'est l'une de mes seules certitudes, figurez vous. Arriverai-je à la vivre?  çà, çà reste entre mes mains. 

Il me reste encore des cours. Demain, neurobiologie. De 11h à 13h. 

Et après demain : Sciences Cognitives de 9h à 10h puis biochimie de 11h à 13h. Et ensuite.. waw, le grand vide. Même pas sûr que je reprenne le chemin de l'école en Septembre prochain.

...

Veilles de partiels, le Mercredi 11 mai 2011 à 23:39.

N'empêche qu'il y a quand même un truc très étrange : Pour le moment, j'ai beau être à moins de 24 heures de mes partiels, je relativise plutôt bien et je compte le nombre d'heures en me disant "Regarde il t'en reste plein". J'ai pas réussi à me mettre la pression. C'est mal. Enfin, je pense qu'elle va exploser ce soir vers 23h quand je vais réaliser qu'il me reste la moitié du programme à relire. Mais pour le moment, peace and love, mes petits chéris. C'est fort inquiétant. Quoique là, en venant d'écrire, je viens de réaliser qu'il me reste réellement la moitié du programme à relire. Petit pic au niveau du ventre. Et j'ai le fond de la gorge tellement irritée que la moindre respiration me fait un mal de chien. Pratique. Ni par la bouche, ni par le nez. Je vais faire de l'apnée. Youpi. Saviez vous que l'apnée du sommeil est considérée comme de l'hypersomnie ? Elle est conne, cette prof. Elle est conne. Et en plus, elle a raconté tout un tas de conneries qui font que je n'arrive pas à voir où elle veut en venir. Et je suis à peu près sûre qu'elle va nous interroger dessus demain. Parce que, comme par hasard, elle a répété mille fois de bien faire le lien entre les deux. Cette *censurée* qui a tout bonnement "oublié" de filer le poly à la repro. Et nous, on est quoi? Tes clebs? Bref, tout çà pour dire que vous êtes d'accord avec moi :

L'insomnie est liée à une augmentation de la quantité de N dans la S.
La dépression est liée à une diminution de la quantité de N dans la S.

Comment peut on dire que les insomnies sont liées à la dépression? çà n'a aucun sens! M'enfin, si vous en voyez un, n'hésitez pas à le dire. --'

Edit : 18h28 : Stress bien arrivé. Prend ses aises jusque vendredi 14h.

Veilles de partiels, le Mercredi 11 mai 2011 à 17:04.

Fac de merde.
Jusqu'au bout, ils nous auront pris pour des cons.

Etat de Crise, le Mercredi 11 mai 2011 à 11:03.



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J'aimerais bien aller habiter à Santorin, un jour. Ou Mykonos.
Dans les îles grecques.
Pour çà, il aurait fallu apprendre le grec. Et pas le latin.
M'enfin, à ce moment là, je ne savais pas que j'allais avoir un véritable coup au coeur et aux yeux pour ces villes blanches, éclatantes dans les hauteurs de montagne ternes. En bord de plage. Résistant tant bien que mal, parfois, aux assauts de la mer.

Eclats de Rêve, le Mercredi 11 mai 2011 à 10:00.

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Il y a une guitare et sa voix. Envoûtante. J'ai envie d'écrire. De nombreux articles ont failli voir le jour aujourd'hui. Mais la fatigue, la fatigue et la fatigue aidant, les mots ne sont pas venus. Ou trop mal pour que j'arrive à me retrouver en eux. La vie se passe en bas. Huit étages plus bas, un grand carrefour m'attend. Ecole, centre de sports et des tas de petits immeubles. Autant de fenêtres à scruter pour voir des images de vie. Celle de l'autre côté de la rue et pourtant, celle tellement loin. Je ne parle pas de voyeurisme. Je parle juste de les saisir un instant et d'imaginer. Imaginer ce qu'ils font, vont faire, ont fait. deux ou trois jours que je ne suis pas descendue dans la rue. Ce qui explique peut être ma fatigue et mon envie de faire autre chose mais rien de ce que j'ai à disposition. Tu verrais mon bureau. C'est un vrai bureau d'étudiante qui se la joue sérieuse. Des polys et des polys empilés sur une dizaine de centimètres et recouvrant toute la surface. Des stylos, des stabilos. Une bouteille d'eau et au milieu, un bébé. En plastique. Des écouteurs. Mes huiles essentielles. Mes plaquettes de médicaments. Une agrapheuse. Une enceinte. Des lunettes de soleil. En hauteur, encore trente centimètres empilés. Une boite de mouchoirs. Des vêtements qui passent du lit à la chaise au coucher. De la chaise au lit le matin.

Et au milieu de tout çà, des lettres. Des listes de choses à faire et des programmes jamais tenus. Une liste au crayon à papier de ce que je dois faire "Après". J'ai envie d'aller au Parc Astérix. A Disney. Au cinéma. Prendre le temps d'apprécier l'instant.

Dis toi que dans trois jours, peut être que çà sera la fin de quatre ans là bas. Sauf si je redouble ou si j'ai les rattrapages. Ou si je suis prise en master là bas. Mais en tout cas, je vais perdre contact avec toutes les personnes que j'ai pu rencontrer. C'est un peu triste. Mais c'est comme çà, non? On peut pas faire autrement et garder contact avec tous. Moi, en tout cas, je sais pas faire..

Pour le reste, les heures n'ont plus aucune réalité. J'ai quasiment rien fait aujourd'hui. Les révisions pèsent. Et pourtant, j'y ai passé ma journée. De manière inefficace. Mais sans aucune pression sinon celle d'apprendre et de découvrir à nouveau des trucs qui m'intéressent. Le stress et les coulées de glace dans le dos sont pour demain.

L'espagnol est une langue impressionnante. Parlée. Et chantée. Je ne vous raconte pas.

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le Mercredi 11 mai 2011 à 0:00.

Vous savez, je crois que le cierge à l'Eglise, j'aurais du aller le mettre à chaque début de révisions. " Ô dieu des Révisions, faites que je puisse réviser en paix ".

A croire que toutes les emmerdes attendent ces quelques jours pour venir m'éclater à la tête. J'ai entamé par les maux de ventre, je vais finir par une angine. Depuis hier soir, nez qui coule, gorge enflée et impossible de déglutir sans déguster ainsi que ce matin, étrange déconnexion entre mon corps et ma tête, ce que je qualifierai de FIEVRE. Je tiens à préciser que je n'avais déclarer aucun rhume cet hiver. Et que je viens d'attendre mi Mai pour déclarer le premier. Y'a pas à dire, mon corps est un véritable farceur. A l'humour extrêmement douteux. Comme le mien, bien volontaire, au travers des mots, cela dit. On ne change pas une équipe qui gagne. Mais on se demande dans quel sens. 

Tout çà pour dire quoi? Que j'en ai assez.

le Mardi 10 mai 2011 à 9:09.

.. mais j'ai rendez vous lundi pour un entretien d'embauche pour cet été. Celui de l'année dernière avait été cataclysmique. Aujourd'hui, c'est la boutique où je voudrais vraiment travailler qui m'a appelée. J'avais mis un peu de coeur dans ma lettre de motivation. Tout est encore une fois entre mes mains. Le stress aussi.

Et je m'ennuie. J'ai tellement de travail que je n'ai envie de rien et en plus, même à Pharaon, je m'amuse pas. Je réussis tout, trop vite. Y'a bien que çà que j'arrive à faire. D'ailleurs, c'est fou. Tu crois que plus tard, je pourrais passer joueuse professionnelle?

Trêve de plaisanterie, j'ai une lassitude à combattre. Une lettre à écrire. Non, deux! Non, trois. Acheter des fleurs. Aller au cinéma. Reprendre le volant. Chercher sur internet. Lire la pile de trente livres que j'ai acheté au fur et à mesure de l'année en disant : "plus tard". Courir. Nager. Jardiner. Qui l'eut cru? Créer un site. Rafistoler mon endroit. En créer un autre? Faire des cadeaux. D'adieu? 

Ecouter Julien.

Julien. Prof de neuroendocrinologie. Voix suave. Humour potache. Allure dégingandée. Véritable.. spécimen. Balance subtile entre la répulsion et l'adoration.

J'te raconte n'importe quoi dans le silence. Tout ce que je veux, je te le dis. Et toi, tu ne m'entends pas. Tu ne vois même pas les mots sur ma bouche.

J'ai mal à la gorge. Un coup de soleil sur les fesses. Dures les révisions. DURES!

Douleurs "ventrales/estomacales" complètement disparues. Le pouvoir du psychisme. Je n'ai jamais été aussi stressée que maintenant. Preuve par a + b que c'est bien le stress, la cause. N'est ce pas? Cause inconnue. Voilà qui promet.

Je raconte n'importe quoi. Je ne sais pas quoi faire. Ah si, écouter Julien. 

Veilles de partiels, le Lundi 9 mai 2011 à 21:53.

Faudra m'expliquer les 11 visiteurs d'un jour.
Très chers amis, bonjour.
Je vous annonce que le stress est en train de me tuer. Nous sommes donc à trois jours. Et devinez quoi? Je ne suis PAS prête, bien sûr.

Gngngngggnnnnn!

Etat de Crise, le Lundi 9 mai 2011 à 9:33.

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Eclats de Rêve, le Dimanche 8 mai 2011 à 23:18.

AAAH!
Craquage. Mais alors, là, craquage total.
Je hais cette bonne femme.
Peace and love, mes enfants.
Les bisounazes sont de sortie.
Vont s'fritter avec les Téléteubés.
 

le Dimanche 8 mai 2011 à 19:35.

L'après midi est le moment le plus compliqué. Je suis à quatre jours. Quatre.

J'arrive pas à réaliser que je joue mon avenir. Je viens de finir un cours et j'ai eu un arrêt : " Si j'ai rien l'année prochaine, je fais comment? Je fais quoi? Je vais où? "

Parce qu'il faut quand même signaler que tout ce que je fais par moi même foire. A chaque fois. Si, si. Avec une régularité de métronome, tous mes actes virent à la catastrophe. Je ne réussis rien de volontaire. Mais rien. Vraiment.

Donc, je me suis demandé ce que j'allais bien pouvoir faire. Parce que pour le moment, je n'ai pas quitté le cadre scolaire. Je suis complètement immergée dans ce putain de cadre et le monde extérieur, je fais que le haïr, sans trop chercher à le comprendre. Alors où est ce que je vais aller, hein ?

Grosse question bien dure, bien angoissante et bien "tortureuse de ventre" et surtout, qui tombe parfaitement bien à quatre jours. Trois jours et demi. Des partiels. 

Bref, tout çà pour quoi ? Evacuer le stress.

le Dimanche 8 mai 2011 à 16:51.

Comment dire? On ne peut pas dire. Y'a des trucs, comme çà où t'es tassé. çà te dépasse tellement que tu perds douze centimètres en te redressant le plus fièrement possible face à l'avalanche. Y'a des choses qu'on ne pourra pas changer. Des douches glaciales qu'on continuera de prendre au point de se noyer. Il y aura toujours des gestes qu'on ne pourra pas faire. Moi, les mots, çà m'encombre au bout d'un moment. Les mots ne sont pas mes amis. Je sais pas quoi en faire et en général, quand ils prennent sournoisement leur indépendance à l'instant même où je perds le contrôle sur eux, je m'en mords les doigts ensuite. Les mots prennent trop de place, bloquent la gorge et font mal quand ils refusent de sortir. Alors y'a des gestes. Où la bouche reste close et c'est tout le reste du corps qui parle. J'ai des solutions plein les poches. Mais pas une adaptée à cette situation. Pas une seule. Pas une seule qui me satisfait avec les moyens du bord. Et pourtant, c'est pas faute d'essayer. Mais je ne sais tellement pas comment faire. Le prendre. Que je m'embourbe dans ces mots Gaudillots.

Gaudillots. Gavroche. Je voulais mettre des mots Gavroche au début. Et je me suis souvenue que Gavroche est ce bonhomme agile qui tentait sa vie dans.. les Misérables? Je ne me souviens pu. Je vois seulement la scène de ce film. Le gamin rieur fauché en pleine rue. J'oublie pas. Sauf le nom du film. Le nom de l'oeuvre. Mais des mots Gavroche seraient insolents, impétueux, rieurs. Mordants de vie. Qui pourraient le secouer.

Mais non. Pas les miens. Moi, j'ai perdu le contact il y a très longtemps maintenant. J'ai perdu toutes mes certitudes et j'ai bâti un empire autour de ma tête, de mon coeur, de mes tripes. Pourtant, je prends encore des douches froides. De sacrées douches froides. Il y a quelques temps encore, je te l'aurais secoué sans aucune pitié. J'avais confiance. J'étais en confiance. Je savais qu'il savait que j'étais là pour lui, pas pour lui jeter la pierre mais pour lui faire bouger ses fesses. C'était Avant. Et maintenant, j'en veux horriblement à cette situation " Cul entre deux chaises ". J'hésite, je me casse la figure et j'essaie. Mais je me plante. Je me mets minable. J'arrive pas. Y'a pu le lien d'Avant. Il a été complètement déchiqueté. J'essaie de rassembler les morceaux. Mais j'y arrive pas. Il en manque trop.

Pourtant, j'ai vraiment envie d'être là. Je l'ai marqué, je veux tenir cette promesse jusqu'à ce qu'elle ne soit plus valable. Et encore une fois, je passe pour une fille que je ne suis pas. C'est fatiguant. Et c'est dans ces moments là que j'appelle mon corps à la rescousse. Il est peut être pas beau mais il est présent et réconfortant. C'est même pas de la prétention. J'ai trop servi de nounours pour ne pas reconnaitre cette qualité à mon corps.

Dehors, c'est la Tempête. Tornade, tu crois? 

Histoire de Moi, le Dimanche 8 mai 2011 à 2:33.

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